Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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1.1.3 Principes pour comprendre la prophétie


1.1.3 Principes pour comprendre la prophétie

Voici un principe essentiel de l’étude de la prophétie posé par Pierre dans la suite de l’Écriture déjà citée :

«Sachant premièrement qu’aucune prophétie de l’Écriture ne s’interprète elle-même (ou n’est d’une interprétation particulière). Car la prophétie n’est jamais venue par la volonté de l’homme, mais de saints hommes de Dieu ont parlé étant poussés par l’Esprit Saint» 2 Pierre 1:20-21. C’est-à-dire que la prophétie est un ensemble de révélations apporté par le Saint Esprit. L’explication donnée à un texte particulier doit donc absolument s’accorder avec l’ensemble. Tirer un texte de son ensemble et bâtir dessus une théorie ne peut conduire qu’aux pires erreurs.

Le récit des événements prophétiques ne se présente pas comme une suite logique de dates et de faits, ainsi que le serait le récit fait par un historien. Dieu ne parle pas pour satisfaire la curiosité de l’homme, mais pour toucher sa conscience, pour l’avertir, le ramener à Lui, le consoler. Il a parlé ainsi, au cours des siècles, à un peuple qu’il s’était choisi, le peuple d’Israël, comme chacun sait.

Les prophètes annonçaient donc, à l’avance, toute l’histoire du peuple : les délivrances s’il y avait fidélité à son Dieu, les châtiments si au contraire il y avait infidélité. Mais la Parole de Dieu devait demeurer éternellement et servir à réveiller la conscience du peuple dans tous les temps. Aussi la vision du prophète, tout en englobant l’événement du futur tout proche, le dépassait, pour aller bien au-delà, jusqu’à la fin de l’histoire du peuple sur la terre, jusqu’au «Jour du Seigneur», «jour grand et terrible», qui amènerait pour Israël le châtiment final, suivi de la délivrance finale. C’est pourquoi on trouve dans les écrits de chaque prophète, la description d’événements déjà accomplis pour nous, et déjà entrés dans l’histoire, et, en même temps, la description d’autres encore à venir. Par exemple, l’annonce du Messie souffrant, fait qui a eu lieu, et la venue du Messie glorieux imposant son règne, fait encore à venir.

Les prophètes ont écrit, soit en langage clair, Compréhensible immédiatement, même s’il est fortement imagé, soit en un langage symbolique, difficile au premier abord. Toutefois Dieu n’a pas parlé aux hommes pour ne pas en être compris, et c’est pourquoi les symboles employés en certains textes hermétiques trouvent leur explication en d’autres textes en langage clair. Car Dieu n’a pas laissé à la fantaisie de l’homme, ni à son imagination le soin d’expliquer le symbole, il le fait lui-même.

Dans bien des sectes aujourd’hui, l’enseignement est centré sur l’Apocalypse ; on s’en tient même, en fait, à ce livre-là. Or le livre de l’Apocalypse n’est pas indépendant du reste de l’Écriture, il est seulement une partie de l’ensemble de la révélation. Le langage symbolique dans lequel il est écrit est déjà employé par d’autres prophètes qui le rendent plus clair. Ainsi donc, affirmer péremptoirement, sans aucune référence à l’Écriture, que tel symbole signifie telle chose, n’est que pure imagination de l’homme, et donc erreur.

C’est au peuple d’Israël que Dieu a envoyé les prophètes, Paul le rappelle aux chrétiens de Rome : «Quel est l’avantage du Juif ? Grand de toute manière, et d’abord en ce que les oracles de Dieu leur ont été confiés» Romains 3:2.

La prophétie concerne donc, au premier chef, Israël, et s’il est question des autres nations, c’est à cause de leurs rapports avec Israël ; tous les écrits prophétiques de l’Ancien Testament ainsi que les Évangiles parlent de l’avenir d’Israël. Mais les épîtres et l’Apocalypse, écrits adressés, eux, aux églises, annoncent aussi l’avenir de la chrétienté.

Vouloir appliquer ce qui concerne Israël à l’Église ou à la chrétienté est l’erreur générale qui rend incompréhensible la prophétie.

La lecture de l’Écriture montre que Dieu considère les hommes comme répartis en trois groupes ayant chacun une responsabilité propre envers lui selon les révélations qu’il lui a plu de leur faire :

Il y a d’abord les nations, c’est-à-dire tous les peuples, puis, tiré des nations pour former un peuple à part : Israël ; puis tiré d’Israël et des nations : l’Église.

Les hommes des nations avaient, et ont toujours, la responsabilité de discerner «par le moyen de l’intelligence, par les choses qui sont faites, la puissance éternelle et la divinité du Créateur». Ce qui devait les conduire à «le glorifier comme Dieu» et «à lui rendre grâces». Ils ne l’ont pas fait, «ils sontinexcusables». Et, en conséquence : «ils devinrent vains dans leurs raisonnements, et leur coeur destitué d’intelligence fut rempli de ténèbres»,et ils se sont plongés dans l’idolâtrie, c’est-à-dire «l’adoration de la créature plutôt que de Celui qui l’a créée» Romains 1:18-25. Sauf en ce qui concerne celles qui interviennent directement dans l’histoire d’Israël, les prophéties n’annoncent pas l’avenir particulier des multiples nations qui forment le mondeSeulement, en Apocalypse on les voit subissant ensemble l’heure de l’épreuve qui va venir sur la terre habitée tout entière. En Matthieu 25, 31 à 46 on les voit assemblées pour être jugées par le Seigneur venant dans sa gloire. Les uns entrent dans le Royaume sur la terre, les autres vont à la perdition éternelle. Lire aussi Joël 3:2, 11, 12.


21/02/2011
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