Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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Je crois à la vie éternelle


Je crois à la vie éternelle

La plénitude de la vie : le bonheur du Ciel

Pour l’ami de Dieu qui a vécu sur la terre de la vie de son Créateur et Sauveur, il va maintenant s’agir de découvrir et d’expérimenter la plénitude de son identité profonde. Créé à l’image de Dieu, son vrai visage va se révéler à lui-même et aux autres bienheureux dans la lumière divine. Ce qu’il vivait dans l’obscurité de la foi, il va le vivre en le voyant. Ce qui était la source de son bonheur et de sa paix va devenir maintenant exultation ineffable, jouissance sans fin. En un mot, c’est le Ciel !

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique nous parle du Ciel :

Vivre au ciel, c’est " être avec le Christ " (cf. Jn 14, 3 ; Ph 1, 23 ; 1 Th 4, 17). Les élus vivent " en Lui ", mais ils y gardent, mieux, ils y trouvent leur vraie identité, leur propre nom (cf. Ap 2, 17) : ‘Car la vie c’est d’être avec le Christ : là où est le Christ, là est la vie, là est le royaume.’ (S. Ambroise, Luc. 10, 121: PL 15, 1834A). Par sa mort et sa Résurrection Jésus-Christ nous a " ouvert " le ciel. La vie des bienheureux consiste dans la possession en plénitude des fruits de la rédemption opérée par le Christ qui associe à sa glorification céleste ceux qui ont cru en Lui et qui sont demeurés fidèles à sa volonté. Le ciel est la communauté bienheureuse de tous ceux qui sont parfaitement incorporés à Lui.

Ce mystère de communion bienheureuse avec Dieu et avec tous ceux qui sont dans le Christ dépasse toute compréhension et toute représentation. L’Écriture nous en parle en images : vie, lumière, paix, festin de noces, vin du royaume, maison du Père, Jérusalem céleste, paradis : " Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment " (1 Co 2, 9). A cause de sa transcendance, Dieu ne peut être vu tel qu’Il est que lorsqu’il ouvre lui-même son mystère à la contemplation immédiate de l’homme et qu’Il lui en donne la capacité. Cette contemplation de Dieu dans sa gloire céleste est appelée par l’Église " la vision béatifique ". (CEC 1023-1029)

Le bilan d’une vie : le Jugement particulier

Le Nouveau Testament parle de notre rencontre avec le Christ comme d’un jugement, surtout lors de son second avènement. Pourtant, le Christ « affirme aussi à plusieurs reprises la rétribution immédiate après la mort de chacun en fonction de ses œuvres et de sa foi. La parabole du pauvre Lazare (cf. Lc 16, 22) et la parole du Christ en Croix au bon larron (cf. Lc 23, 43), ainsi que d’autres textes du Nouveau Testament (cf. 2 Co 5, 8 ; Ph 1, 23 ; He 9, 27 ; 12, 23) parlent d’une destinée ultime de l’âme (cf. Mt 16, 26) qui peut être différente pour les unes et pour les autres. » (CEC 1021)

C’est ce qu’on appelle le jugement particulier. Cela signifie que, le temps ouvert à l’accueil ou au rejet de la grâce divine s’étant achevé, à présent « chaque homme reçoit dans son âme immortelle sa rétribution éternelle dès sa mort en un jugement particulier qui réfère sa vie au Christ, soit à travers une purification (cf. Cc. Lyon : DS 857-858 ; Cc. Florence : DS 1304-1306 ; Cc. Trente : DS 1820), soit pour entrer immédiatement dans la béatitude du ciel (cf. Benoît XII : DS 1000-1001 ; Jean XXII : DS 990), soit pour se damner immédiatement pour toujours (cf. Benoît XII : DS 1002). » (CEC 1022) Elle est bien connue la phrase de Saint Jean de la Croix : « Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour ».

Une dernière purification : le Purgatoire

Mais il ne suffit pas de mourir dans l’amitié de Dieu pour accéder immédiatement à la Gloire céleste. Il faut être conforme à la Sainteté divine. D’où une étape nécessaire de purification qu’on appelle le Purgatoire. « L’Église appelle Purgatoire cette purification finale des élus qui est tout à fait distincte du châtiment des damnés (…). La tradition de l’Église, faisant référence à certains textes de l’Écriture (par ex. 1 Co 3, 15 ; 1 P 1, 7), parle d’un feu purificateur :’Pour ce qui est de certaines fautes légères, il faut croire qu’il existe avant le jugement un feu purificateur, selon ce qu’affirme Celui qui est la Vérité, en disant que si quelqu’un a prononcé un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pardonné ni dans ce siècle-ci, ni dans le siècle futur (Mt 12, 31). Dans cette sentence nous pouvons comprendre que certaines fautes peuvent être remises dans ce siècle-ci, mais certaines autres dans le siècle futur’ (S. Grégoire le Grand, dial. 4, 39). » (CEC 1031) Ce feu purificateur est alimenté par l’amour et l’espérance de celui qui expérimente cet état.

Le refus obstiné de la vie, le refus de Dieu : l’enfer

Ils sont nombreux ceux qui ignorent que, pour être uni à Dieu, il faut choisir librement de L’aimer, Le choisir Lui. Pourquoi ? Parce que Dieu ne s’impose pas. Il respecte infiniment notre liberté, sachant que c’est le cadeau le plus exquis qu’il nous ait fait : il nous a créés libres pour faire le bien, pour aimer… à son image. Double bonheur que celui de Dieu – pourrait-on dire – en voyant un élu sur le seuil de sa demeure : non seulement cette liberté a ‘fonctionné’ conformément à sa destination, mais encore elle a fait le bon choix !

Nous comprenons donc que quiconque choisit librement de rejeter Dieu ne veut pas, en réalité, être uni à Lui. S’il pèche gravement en connaissance de cause et librement, il affirme existentiellement son rejet de Dieu. Et ce choix peut être définitif. D’où l’enseignement du Christ et de l’Eglise sur l’enfer . « … nous ne pouvons pas aimer Dieu si nous péchons gravement contre Lui, contre notre prochain ou contre nous-mêmes : " Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Quiconque hait son frère est un homicide ; or vous savez qu’aucun homicide n’a la vie éternelle demeurant en lui " (1 Jn 3, 15). Notre Seigneur nous avertit que nous serons séparés de Lui si nous omettons de rencontrer les besoins graves des pauvres et des petits qui sont ses frères (cf. Mt 25, 31-46). Mourir en péché mortel sans s’en être repenti et sans accueillir l’amour miséricordieux de Dieu, signifie demeurer séparé de Lui pour toujours par notre propre choix libre. Et c’est cet état d’auto-exclusion définitive de la communion avec Dieu et avec les bienheureux qu’on désigne par le mot " enfer ". » (CEC 1033)

« Jésus parle souvent de la " géhenne " du " feu qui ne s’éteint pas " (cf. Mt 5, 22. 29 ; 13, 42. 50 ; Mc 9, 43-48), réservé à ceux qui refusent jusqu’à la fin de leur vie de croire et de se convertir, et où peuvent être perdus à la fois l’âme et le corps (cf. Mt 10, 28). Jésus annonce en termes graves qu’il " enverra ses anges, qui ramasseront tous les fauteurs d’iniquité (...), et les jetteront dans la fournaise ardente " (Mt 13, 41-42), et qu’il prononcera la condamnation : " Allez loin de moi, maudits, dans le feu éternel ! " (Mt 25, 41)... L’enseignement de l’Église affirme l’existence de l’enfer et son éternité… La peine principale de l’enfer consiste en la séparation éternelle d’avec Dieu en qui seul l’homme peut avoir la vie et le bonheur pour lesquels il a été crée et auxquels il aspire… Dieu ne prédestine personne à aller en enfer (cf. DS 397 ; 1567) ; il faut pour cela une aversion volontaire de Dieu (un péché mortel), et y persister jusqu’à la fin. Dans la liturgie eucharistique et dans les prières quotidiennes de ses fidèles, l’Église implore la miséricorde de Dieu, qui veut " que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir " (2 P 3, 9). » (CEC 1034-1035, 1037)

Quand toute vérité sera connue et toute justice sera faite : le Jugement dernier

Puisque le Christ, vrai Dieu et vrai homme est la Vérité, Vérité de Dieu et Vérité de l’homme, face à Lui la vérité sur la relation de chaque homme à Dieu sera définitivement mise à nu (cf. Jn 12, 49). Ce sera le Jugement dernier.

« Le jugement dernier révélera jusque dans ses ultimes conséquences ce que chacun aura fait de bien ou omis de faire durant sa vie terrestre : ‘Tout le mal que font les méchants est enregistré – et ils ne le savent pas. Le Jour où " Dieu ne se taira pas " (Ps 50, 3) (...) Il se tournera vers les mauvais : " J’avais, leur dira-t-il, placé sur terre mes petits pauvres, pour vous. Moi, leur chef, je trônais dans le ciel à la droite de mon Père – mais sur la terre mes membres avaient faim. Si vous aviez donné à mes membres, ce que vous auriez donné serait parvenu jusqu’à la tête. Quand j’ai placé mes petits pauvres sur la terre, je les ai institués vos commissionnaires pour porter vos bonnes œuvres dans mon trésor : vous n’avez rien déposé dans leurs mains, c’est pourquoi vous ne possédez rien auprès de moi " (S. Augustin, serm. 18, 4, 4 : PL 38, 130-131). » (CEC 1039)

« Le jugement dernier interviendra lors du retour glorieux du Christ. Le Père seul en connaît l’heure et le jour, Lui seul décide de son avènement. Par son Fils Jésus-Christ Il prononcera alors sa parole définitive sur toute l’histoire. Nous connaîtrons le sens ultime de toute l’œuvre de la création et de toute l’économie du salut, et nous comprendrons les chemins admirables par lesquels Sa Providence aura conduit toute chose vers sa fin ultime. Le jugement dernier révélera que la justice de Dieu triomphe de toutes les injustices commises par ses créatures et que son amour est plus fort que la mort (cf. Ct 8, 6). » (CEC 1040


19/07/2011
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