Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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Le Tabernacle


la vraie histoire du tabernacle

Le Tabernacle

Le propos de Dieu est d’habiter au milieu des hommes et de les

faire habiter heureux auprès de Lui. Initialement, il a habité au milieu d’un peuple terrestre — Israël — d’une manière invisible, dans un tabernacle. Plus tard, Dieu a habité au milieu de ce même peuple sous une forme humaine, visible, dans la Personne du Fils éternel, Jésus Christ. Aujourd’hui, il habite en Esprit, au milieu d’un peuple nouveau, céleste, — l’Église — sous une forme invisible à l’oeil humain, mais perceptible à la foi de ceux qui constituent ce peuple.

Cependant, le tabernacle d’autrefois et les objets qu’il contenait constituent, selon Hébreux 8, verset 5, «la figure et l’ombre des choses célestes». C’est ainsi que, par des choses qui ont été établies précédemment sur la terre, nous avons la révélation de celles qui le sont maintenant dans les cieux.

 

1                    Préface

Le propos de Dieu est d’habiter au milieu des hommes et de les faire habiter heureux auprès de Lui (2 Cor. 6:16 ; Apoc. 21:3). Initialement, il a habité au milieu d’un peuple terrestre — Israël — d’une manière invisible, dans un tabernacle. Pourtant celui-ci, avec les objets qu’il contenait et la colonne de nuée qui le surmontait, rendait un témoignage visible de sa présence.

Plus tard, Dieu a habité au milieu de ce peuple sous une forme humaine, visible, dans la Personne du Fils éternel, Jésus Christ. Mais, méconnu, rejeté, mis à mort sous cette forme-là, il est remonté dans les cieux dans la puissance de la résurrection.

Aujourd’hui, il habite en Esprit, au milieu d’un peuple nouveau, céleste, — l’Église — sous une forme invisible à l’oeil humain, mais perceptible à la foi de ceux qui constituent ce peuple. Cependant, le tabernacle d’autrefois et les objets qu’il contenait constituent, selon Hébreux 8, verset 5, «la figure et l’ombre des choses célestes». C’est ainsi que, par des choses qui ont été établies précédemment sur la terre, nous avons la révélation de celles qui le sont maintenant dans les cieux.

L’exposé qui suit est partiellement du même auteur qui a peint, sur la base des descriptions fournies par la Bible, une représentation de ces anciennes choses visibles, dans le but de nous en faciliter la compréhension. Les illustrations reproduites avec les références bibliques reportées au-dessous, aideront le lecteur à trouver dans sa Bible les descriptions des choses développées dans le texte.

L’étude de ces images de l’Ancien Testament est un enseignement précieux et une source de bénédictions pour nous croyants, gens de la maison de Dieu sur la terre aujourd’hui.

Si, au temps de Moïse, les Lévites avaient la charge de porter l’autel et la cuve d’airain ainsi que les meubles des lieux saints durant les traites du désert, nous avons, nous chrétiens, un honneur plus grand : celui de porter à travers ce monde, le témoignage des richesses cachées en Celui qui a été le méprisé et le délaissé des hommes et pour lequel on n’a eu aucune estime (Ésaïe 53:3)

 

2                    La demeure de Dieu

Le tabernacle que Moïse et les fils d’Israël ont construit au désert sur l’ordre de l’Éternel, était la demeure de Dieu au milieu de son peuple. Aucun détail d’exécution n’avait été laissé à l’imagination et à l’appréciation de l’homme. Tout avait été fait selon la pensée de Dieu, afin que tout corresponde à la sainteté et à la majesté de sa Personne. Moïse en avait été averti divinement en Exode 25:40, passage repris en Hébreux 8:5 : «Prends garde... à faire toutes choses selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne». Ceci était d’une grande importance, car le tabernacle devait être la figure exacte des choses qui sont dans les cieux.

Ce tabernacle terrestre était formé de trois parties : le parvis, le lieu saint et le lieu très Saint.

L’Écriture présente ces trois parties en commençant par décrire l’arche, — trône de Dieu — placée dans le lieu très saint puis, le lieu saint et les objets qui s’y trouvent et, ensuite l’autel de l’holocauste en terminant par le parvis où il est situé.

Nous avons là le chemin parcouru par notre adorable Sauveur, fils de Dieu, descendu de la gloire suprême et s’abaissant jusqu’à la mort de la croix dont l’autel d’airain est une figure. C’est à la croix que nous voyons Dieu dans sa justice inexorable à l’égard du péché et des péchés que nous commettons, mais également un Dieu sauveur plein de grâce et d’amour, justifiant par le sang de la croix quiconque croit et reçoit Jésus pour son Sauveur personnel (cf. Jean 3:16).

À l’inverse, le chemin de l’adorateur commence à l’autel d’airain pour aboutir au lieu très saint. C’est ce chemin que nous suivrons dans notre étude. Mais il faut premièrement que nous entrions par la porte dans l’enceinte du parvis.

 

3                    Le parvis

Celui-ci était une vaste cour de cent coudées de longueur et de cinquante coudées de largeur (une coudée équivalait à un peu moins d’un demi-mètre). À l’intérieur se trouvaient donc l’autel de l’holocauste, la cuve d’airain puis, à l’arrière-plan, l’édifice des lieux saints.

La clôture qui formait l’enceinte du parvis était faite de tentures de fin coton retors, hautes de cinq coudées, suspendues par des crochets d’argent à des baguettes d’argent, lesquelles étaient fixées à des piliers reposant chacun sur une base d’airain et surmontés d’un chapiteau d’argent. Il y avait vingt piliers au côté sud, vingt au nord, dix à l’occident et dix au levant.

 

4                    La porte du parvis

À l’orient se trouvait la porte de ce parvis, formée d’un rideau de bleu, de pourpre, d’écarlate et de fin coton retors, en ouvrage de brodeur ; il mesurait cinq coudées de hauteur et vingt coudées de largeur. Comme pour les tentures, il était suspendu par des crochets d’argent à des baguettes d’argent fixées aux piliers. Tous ces détails sont fort instructifs.

L’orient fait penser à la belle prophétie de Zacharie (Luc 1:78, 79) : «L’Orient d’en haut nous a visités, afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix».

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, ce que suggère la grande largeur de la porte. Jésus a dit : «Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos» (Matt. 11:28). Et aussi : «Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé» (Jean 10:9).

Considérons bien cette porte, formée par le magnifique rideau brodé, porté par quatre piliers. Quatre évangiles présentent les gloires de cette Personne adorable qui nous ouvre l’accès à toutes les bénédictions divines. En suivant l’ordre respectif divin de l’énoncé des couleurs nous remarquons que Jean le déclare être le Fils éternel de Dieu, son origine et sa gloire sont célestes, symbolisées par le bleu (Jean 1:14 ; 3:13). Luc fait ressortir sa parfaite humanité en le présentant comme Fils de l’homme ; c’est la pourpre de la dignité impériale, sa domination universelle (Luc 19:10 ; Jean 19:2 ; Phil. 2:9-11 ; Héb. 2:8, 9). En Matthieu, c’est sa gloire royale messianique de Fils de David dont l’écarlate est la distinction (Matt. 27:28 ; Ps. 2:6). Sous un autre aspect, l’écarlate nous rappelle aussi le précieux sang versé de Christ par lequel nous sommes rachetés (1 Pierre 1:18, 19). Marc le présente comme Serviteur : le fin coton retors nous parle de sa pureté essentielle, comme aussi de sa vie sainte et pure en tant que serviteur (Marc 9:3 ; 10:45 ; Jean 8:29). Ces multiples gloires ont trouvé leur pleine manifestation en Lui, la divine Personne venue du ciel et qui s’est abaissée au niveau de l’homme dont la faiblesse est symbolisée par les cinq coudées de hauteur de toute cette clôture.


5                    L’autel d’airain


En figure, l’homme qui répond à l’appel du Sauveur entre par la porte. Introduit dans le parvis, que voit-il premièrement ? L’autel d’airain. Il apprend qu’une sainte victime, innocente, sans souillure, a été consumée là pour lui.

Cet autel était fait de bois de sittim et plaqué d’airain. Le sittim (acacia) est une très belle image de la vraie humanité du fils de Dieu, «né de femme, né sous la loi» (Gal. 4:4). L’airain est la figure de la justice et de la sainteté divines face au pécheur et au péché. Il résiste aux flammes ardentes qui consument tout : une image de la manière dont notre Seigneur Jésus a subi sur la croix l’ardeur de la colère de Dieu, volontairement, dans une entière soumission, et une détermination unique.

L’autel de forme carrée était creux, constitué de quatre planches plaquées d’airain à l’intérieur et à l’extérieur. Il reposait sur une grille, également d’airain, faite en ouvrage de treillis. Il y avait aux quatre angles de cette grille un anneau d’airain pour y introduire les barres de bois de sittim plaquées d’airain. L’autel était donc porté par la grille, laquelle était cachée à l’intérieur. C’est sur celle-ci que le bois et la victime étaient posés ; l’air servant à la combustion entrait librement par-dessous. C’est là que se développait le feu le plus ardent qui restait caché aux yeux du sacrificateur. Le Seigneur a connu dans ses souffrances jusqu’à la mort toute l’ardeur de la colère de Dieu.

L’autel avait quatre cornes à ses coins, lesquelles étaient tirées de lui. La corne est le symbole de la puissance. S’il peut paraître à l’oeil profane de l’homme que Christ a été crucifié en faiblesse, c’est cependant dans la puissance de son amour qu’il s’est laissé clouer à la croix.

N’ayant fait qu’effleurer l’enseignement de l’autel d’airain, retenons ceci : le pécheur repentant venu à la croix par la foi est désormais sauvé, sanctifié ; il est lié par l’oeuvre de la rédemption à tous ceux qui ont passé par le même chemin.

Ceci nous permet de développer maintenant plus en détail ce que la clôture du parvis, sommairement décrite précédemment, peut nous enseigner. Ses piliers étaient placés sur une base d’airain et surmontés par des chapiteaux d’argent. Le croyant, par l’oeuvre de la croix, est placé sur un terrain où le jugement a déjà passé — la base d’airain. Le chapiteau d’argent, métal précieux symbolisant la rédemption, fait penser au casque du salut pour résister à l’adversaire (Éph. 6:17).

Les piliers étaient distants de cinq coudées, reliés par des baguettes d’argent soutenant les tentures de fin coton retors. Ces piliers et les belles tentures blanches se voyaient de l’extérieur. C’est ainsi que le monde peut reconnaître les témoins de Christ, par leur vie sainte et pure et la justice pratique, fruit de la vie divine qui les anime dans leur condition humaine. «Qu’en tout temps tes vêtements soient blancs» (Eccl. 9:8). Voilà ce qui est requis des rachetés.


6                    La cuve d’airain

Mais, comme chrétiens, nous contractons souvent de la souillure en traversant le désert de ce monde. C’est pourquoi Dieu nous a donné une ressource purifiante et sanctifiante, sa Parole. Elle est préfigurée par l’eau de la cuve d’airain où les sacrificateurs devaient se laver les mains et les pieds afin d’être propres pour le service du sanctuaire. La Parole est à notre disposition pour manifester et juger tout ce qui est incompatible avec la sainteté divine. La cuve d’airain avait été confectionnée avec les miroirs de métal des femmes d’Israël qui exprimaient ainsi leur renoncement à elles-mêmes et leur consécration (Ex. 38:8).

Passons maintenant plus avant, car Dieu désire nous amener toujours plus près de Lui. Nous nous trouvons en face du tabernacle proprement dit.

 

7                    Les ais et leurs traverses


Le tabernacle était formé de quarante-huit ais [grosses planches] de bois de sittim, placés debout. Ils étaient plaqués d’or et disposés ainsi : vingt ais au sud, vingt au nord et six à l’occident ; mais ici, un ais supplémentaire était placé à chacun des deux angles, d’où un total de huit ais pour l’assemblage du fond. Les deux ais, à chaque angle, étaient joints par le bas, et parfaitement unis ensemble par le haut dans un anneau.

Chacun des quarante-huit ais, haut de dix coudées et large d’une coudée et demie, était fixé par deux tenons sur deux bases d’argent. L’argent représente la rédemption. Assimilés à ces ais, les croyants, debout par la foi, jouissent par le Saint Esprit du rachat de leur âme et attendent la rédemption de leur corps. C’est ce que suggèrent ces deux tenons et ces deux bases d’argent. En outre, l’or nous parle de la justice divine dont nous sommes revêtus (És. 61:10 ; 2 Cor. 5:21).

Cinq traverses, également de bois de sittim, plaquées d’or, étaient fixées aux ais. Quatre se voyaient de l’extérieur, tandis que celle du centre se trouvait au milieu des ais, courant d’un bout à l’autre de l’assemblage, ceci pour chacun des trois côtés du tabernacle. La barre du centre est une belle image de Christ habitant dans chaque croyant par le Saint Esprit. «Ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ» (Rom. 12:5). Nous voilà donc bien unis en Lui et formant l’habitation de Dieu sur la terre. Aussi longtemps que son Église est ici-bas, le Seigneur la pourvoira de prophètes, d’évangélistes, de pasteurs, de docteurs, selon Éphésiens 4, verset 11. Ces quatre ministères visibles s’exercent dans l’amour divin, imagé par les anneaux d’or fixés aux ais, et contribuent à unir ensemble, par les traverses, tous les éléments de l’édifice.




8                    La porte du saint lieu

Nous sommes maintenant devant cette belle demeure, en face d’un rideau aux mêmes couleurs que celui de la porte du parvis. Il nous présente à nouveau les mêmes gloires morales et officielles de la Personne de Christ. Ce rideau ferme l’entrée à quiconque n’est pas «de Christ» (cf. Rom. 8:8, 9) ; il s’ouvre à qui est de Lui. Christ est «le chemin» (Jean 14:6). «Par Lui nous avons... accès auprès du Père par un seul Esprit» (Éph. 2:18). Le rideau était supporté par cinq piliers de bois de sittim, plaqués d’or, reposant sur cinq bases d’airain ; on peut voir peut-être en ceux-ci, les cinq auteurs des épîtres du Nouveau Testament, lesquels nous présentent la foi au Seigneur Jésus Christ d’un point de vue doctrinal et pratique, pour pouvoir jouir des bénédictions divines.

Passons donc la porte avec un saint et profond respect. Tout est d’or et reflet de gloires divines, tout brille à la lumière du chandelier d’or pur. Nous sommes dans la pleine clarté de la face de Dieu en Christ.


9                    La table des pains

À notre droite, vis-à-vis du chandelier, une table plaquée d’or pur avec deux couronnements d’or est dressée. Douze pains de fleur de farine, couverts d’encens pur, y sont placés sous le regard de Dieu : c’est un pain de mémorial (Lév. 24:5-9). Il nous rappelle l’humanité parfaite (la fleur de farine) de Christ qui a été broyé par l’épreuve de la souffrance, et dont la soumission et l’obéissance montaient comme un encens pur devant le Père. À travers cette personne adorable, Dieu peut voir Israël dans son unité et plus encore : l’Assemblée ou Église selon ses conseils éternels. Nous pouvons nourrir nos âmes de Christ en communion avec le Père, ayant été constitués une famille sacerdotale pour offrir des sacrifices de louanges comme l’a désiré son coeur (1 Pierre 2:5).

 

10               L’autel de l’encens

Devant nos yeux, au fond du lieu saint, se trouve l’autel des parfums, ou autel d’or. Il est de bois de sittim, plaqué d’or pur ; il a aussi un couronnement d’or. C’est encore une admirable figure de Christ : Dieu et homme tout à la fois (or et bois). Par Lui nous avons accès jusqu’à Dieu, en vertu de ses mérites. Il est notre médiateur et souverain sacrificateur, présentant nos saintes offrandes au Père, selon les perfections de sa Personne et de son oeuvre.

Sur cet autel, Aaron et ses fils faisaient fumer l’encens des drogues odoriférantes, répandu sur des charbons ardents pris de l’autel d’airain (Ex. 30:7, 8 ; 1Chron. 6:49). Ces détails font comprendre que les souffrances intenses et les perfections infinies de l’oeuvre de Christ à la croix, pour la gloire de Dieu, sont un encens continuel devant Lui. Par la grâce de Dieu, nous sommes une sainte sacrificature pour faire fumer l’encens comme un parfum d’agréable odeur, c’est-à-dire pour exalter les gloires variées de Christ.


11               Le chandelier d’or

À notre gauche, le chandelier d’or battu, dont il a déjà été fait mention brièvement, dispense la lumière pour mettre en évidence que tout, dans ce lieu, est or et gloires divines. Il est d’or battu. L’or parle de la nature divine. «Dieu est lumière» (1 Jean 1:5) et l’Homme Christ Jésus est la pleine manifestation de Dieu. Il a dit de lui-même en Jean 8:12 : «Moi, je suis la lumière du monde». Ce chandelier n’était pas fondu, mais tiré d’un talent d’or au marteau par un habile travail d’orfèvre. Cet or n’était que battu... Celui qui était la vraie Lumière a dû souffrir, a été battu, même frappé des terribles coups du jugement de Dieu (És. 53:10 ; Héb. 2:10).

Six branches étaient tirées de lui, trois branches d’un côté et trois de l’autre. Ainsi la tige du chandelier formait un tout avec ses six branches. Elle se trouvait au milieu des six branches. N’avons-nous pas ici une belle image de Christ et de son Église qui est appelée en Éphésiens 1:23 «la plénitude de celui qui remplit tout en tous», Lui étant au milieu, «afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place» (Col. 1:18) ?

Les sept lampes, dont le nombre symbolise la perfection, remplies d’huile d’olive pure, broyée, qui étaient placées à l’extrémité supérieure du chandelier et sur ses six branches, témoignent d’une lumière parfaite. l’huile est une image du Saint Esprit dont le Seigneur Jésus était rempli d’une manière unique. Mais les croyants aussi, étroitement unis à Lui, peuvent répandre la lumière, mais ils ne le peuvent que par le Saint Esprit. Relevons encore que ces lampes devaient être allumées pour éclairer vis-à-vis du chandelier (Ex. 25:37), et qu’elles devaient luire continuellement (Ex. 27:20).

Il y avait également des pommes et des fleurs tirées du chandelier. Elles nous parlent du témoignage et du fruit produit. Tout vient de Lui. L’union intime avec le Seigneur Jésus produit nécessairement du fruit. Nous sommes partie intégrante de «Celui qui est ressuscité d’entre les morts, afin que nous portions du fruit pour Dieu» (Rom. 7:4).

12               L’entrée du lieu très saint

Derrière l’autel d’or était le voile, ayant les mêmes couleurs que les rideaux des deux entrées précédentes. Il était mis sur quatre piliers de bois de sittim plaqués d’or avec leurs crochets d’or et leurs bases d’argent. Ces quatre piliers peuvent nous faire penser aux quatre évangélistes, auxquels a été confiée la mission de témoigner de la venue du Fils de Dieu, de sa vie sainte, de son amour, de ses souffrances, de sa mort et de sa résurrection.

Les quatre couleurs que ce voile portait, déjà décrites antérieurement, rappellent à nos coeurs les glorieux attributs de la Personne de Christ. Mais dans ce voile en ouvrage d’art, les chérubins présentés en plus ici parmi ces couleurs, attirent tout spécialement notre attention. Nous savons que les chérubins avaient été placés à l’orient du jardin d’Eden pour en défendre l’entrée au couple humain pécheur, et il est dit, en Exode 26:33 : «et le voile fera séparation pour vous entre le lieu saint et le lieu très saint», car dans ce dernier se trouvait le trône de Dieu. Pour l’homme pécheur, il n’y a point de relation possible avec son Créateur. Aaron n’y pouvait entrer qu’une fois l’an et non sans le sang de la propitiation. «Mais Christ étant venu... avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle» (Héb. 9:11, 12). Nous avons donc maintenant «une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair» (Héb. 10:19-21).

 

13               L’arche

Pénétrant dans le lieu très saint avec révérence et adoration, nous voyons uniquement l’arche couverte du propitiatoire que surmontent deux chérubins «de gloire», ainsi qualifiés en Hébreux 9:5.

L’arche est un coffre de bois de sittim, plaquée d’or pur au-dedans et au-dehors, avec un couronnement d’or tout autour. Selon Hébreux 9:4, elle contenait la cruche d’or qui renfermait la manne, la verge d’Aaron qui avait bourgeonné et les tables de l’alliance. Cette arche et son contenu sont un très beau type de la Personne de Christ, la «Parole devint chair» (Jean 1:14), «Dieu... manifesté en chair» (1 Tim. 3:16), l’humanité parfaite (le bois de sittim), la divinité (l’or), merveilleusement unis en une seule Personne. Le couronnement d’or nous parle de sa gloire excellente. La manne nous rappelle qu’Il est notre nourriture de chaque jour, mais aussi que lui-même a dit : «Celui qui croit en moi, a la vie éternelle. Moi, je suis le pain de vie» (Jean 6:47, 48). La verge d’Aaron qui avait bourgeonné, produisant des fleurs et des amandes, nous parle de la grâce et de la résurrection de Celui que Dieu a choisi et qui seul a porté du fruit pour Dieu dans la puissance de la vie et de la résurrection (cf. Nomb. 17:5-8). Quant aux deux tables de la loi (ou de l’alliance), le Seigneur Jésus dit, par la bouche du psalmiste au Psaume 40, verset 8 : «Ta loi est au-dedans de mes entrailles». Sur l’arche repose le propitiatoire entièrement d’or pur. Il protège et enferme le contenu de l’arche. De ce propitiatoire sont tirés deux chérubins d’or battu, placés un à chaque bout, leurs faces sont l’une vis-à-vis de l’autre et tournées vers le propitiatoire qu’ils couvrent de leurs ailes pour l’ombrager.

Par ces images, nous sommes placés devant le trône de Dieu. Les chérubins, agents judiciaires de sa sainteté, proclament la solennité de ce lieu. Ils contemplent sur le propitiatoire le sang d’aspersion de la sainte victime frappée par l’épée divine à notre place. Leurs bras sont désarmés, car la justice divine est satisfaite. Oui, «La justice et le jugement sont les bases de ton trône» (Ps. 89:14). Ces chérubins placés de chaque côté sont comme l’ornement de ce trône où siège Celui qui a fait tous les frais pour nous amener là devant Lui, en pleine liberté, sans porter atteinte à ses attributs de sainteté. Ce trône n’est donc plus maintenant, pour le croyant, un trône de jugement, mais un trône de grâce (Héb. 4:16).

 

14               Les couvertures de la maison

Parlons maintenant des couvertures de cette demeure. La première, vue depuis l’intérieur, appelée aussi tabernacle, est composée de dix tapis de quatre coudées sur vingt-huit, formant un ensemble de quarante coudées sur vingt-huit. Ces tapis sont faits de fin coton retors, de bleu, de pourpre, d’écarlate, avec des chérubins d’ouvrage d’art ; c’est le fin coton qui est mentionné en premier lieu alors que c’est le bleu, pour les rideaux et le voile. Ce tabernacle nous parle de Dieu manifesté en Christ et il peut aussi représenter les croyants tels qu’ils sont vus en Christ, dans le sanctuaire et portant ses caractères, «rendus agréables dans le Bien-aimé» (Éph. 1:6). Ainsi, lorsqu’il s’agit des croyants, c’est avant tout la justice pratique dans leur marche qui doit être remarquée, tandis que pour Christ son caractère céleste est d’abord mis en évidence.

Les tapis étaient unis ensemble par des ganses de bleu et des agrafes d’or : les liens qui unissent les rachetés aujourd’hui sont célestes et divins ; ils ne se groupent pas parce que cela leur convient de le faire, ou parce qu’ils se mettent d’accord sur certains points pour se réunir, mais c’est Dieu qui les a unis indissolublement ensemble. En se réunissant simplement autour du Seigneur Jésus, ils rendent témoignage à ce que Dieu a fait.

Dans la pratique, il importe que les croyants manifestent quelle est leur position dans le sanctuaire, reproduisant les caractères de Christ (fin coton, bleu, pourpre et écarlate) et montrant la réalité du fait que Dieu les a unis ensemble. En Christ et pour Dieu, ils sont un, comme l’ensemble des tapis joints l’un à l’autre par des agrafes d’or formait «un seul tabernacle» (Ex. 26:6).

Les chérubins tissés dans cette couverture ont une signification particulière. Lorsque Moïse, Aaron et ses fils entraient dans le sanctuaire et levaient les yeux, ils voyaient ces reproductions d’êtres célestes. Il n’est pas difficile de saisir que ces figures de chérubins, en rapport avec l’assemblée, expriment une intention divine, comme il est écrit en Éphésiens 3, versets 10 et 11, «que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le Christ Jésus notre Seigneur». Nous faisons bien de garder toujours ce fait devant nos yeux. Il en résultera que nous nous conduirons d’une manière convenable et selon Dieu dans sa Maison. Les anges nous observent en permanence.

La deuxième couverture est en poil de chèvre et s’appelle une tente. Elle est composée de onze tapis mesurant chacun quatre coudées sur trente. Cette tente de dimension plus grande que le tabernacle était étendue par-dessus celui-ci et faisait parfaitement protection. Le poil de chèvre parle de la séparation pour Dieu (vêtement des prophètes), non par sévérité envers les pécheurs, mais la séparation d’avec les pécheurs dans la sévérité envers soi-même, qui peut s’allier avec l’affabilité et la débonnaireté les plus parfaites, telles qu’elles ont été vues en Christ.

Il ne peut y avoir réalisation des caractères de Christ sans séparation du monde. Les femmes avaient filé le poil de chèvre (Ex. 35:26) : chaque croyant, même le plus humble, est appelé à réaliser pratiquement cette séparation du monde, dans sa vie de tous les jours, dans son travail, dans son comportement. Les tapis de la tente étaient joints par des ganses et des agrafes d’airain, image de l’unité des croyants dans la séparation et le jugement du mal.

La troisième couverture est faite de peaux de béliers teintes en rouge. Le bélier était la victime sacrifiée lors de la consécration des sacrificateurs (Ex. 29:19, 22 ; Lév. 8:22). Cette couverture rappelle la consécration complète de Christ à Dieu pour les rachetés et qui l’a conduit jusqu’à la mort (teinte en rouge) : 2Corinthiens 5:15 ; Éphésiens 5:2. Cette consécration produit dans le coeur des rachetés le dévouement au Seigneur, à ses intérêts, à sa maison.

La quatrième couverture faite de peaux de taissons, était la seule que l’on voyait de l’extérieur. Pour voir les tapis et les broderies, l’or des ais et les divers objets du lieu saint et du lieu très saint, il fallait pénétrer dans le sanctuaire. De l’extérieur on voyait seulement cette couverture de peu d’apparence. Tel fut le Christ dans ce monde : «il n’y avait point d’apparence en lui pour nous le faire désirer» (És. 53:2). Pour découvrir ses gloires variées, il faut la foi qui discerne en Lui le Fils de Dieu. Les peaux de taissons nous parlent aussi de la sainte vigilance indispensable requise pour éviter les pièges et faire échouer les attaques de l’ennemi (le taisson est caractérisé par sa vigilance) (*).

(*) Note Bibliquest : d’après Éz. 16:10 nous pensons plutôt que les peaux de taissons est ce qui préserve l’enfant de Dieu dans sa marche, contre tout ce qui le souillerait ou lui porterait atteinte.

 

15               Les vêtements du souverain sacrificateur (Exode 28:2-40 ; 39:2-31)

Considérons maintenant les saints vêtements du souverain sacrificateur. Nous en avons la description en Exode 28. Ils étaient tous prescrits pour le seul souverain sacrificateur «... pour gloire et pour ornement» (v. 2 et 40). Ils nous parlent exclusivement du Seigneur Jésus, notre divin Aaron, celui qui seul ne peut faillir : «le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus» (Héb. 3:1). C’est donc relativement à Lui seul que nous penserons dans les lignes qui suivent : «Ce sont ici les vêtements... : un pectoral, et un éphod, et une robe, et une tunique brodée, une tiare, et une ceinture» (Ex. 28:4).

 

15.1                   L’éphod

Par-dessus ses autres vêtements, le sacrificateur était revêtu d’un éphod. Il est la pièce caractéristique attribuée pour l’exercice de la sacrificature (cf. 1 Sam. 2:28). Comme le voile, il était tissé de bleu, de pourpre, d’écarlate et de fin coton, mais il s’y ajoutait de l’or : «Ils étendirent des lames d’or, et on les coupa par filets pour les brocher parmi le bleu, et parmi la pourpre, et parmi l’écarlate, et parmi le fin coton, en ouvrage d’art» (Ex. 39:3). Merveilleux symbole de la gloire divine du Fils. Dans les jours de sa chair, sa gloire de Fils de Dieu était comme voilée : pas d’or broché en filets dans les rideaux et le voile. Mais dans son office de souverain sacrificateur dans le ciel, où il conserve tous les caractères de dignité qu’il a revêtus comme homme sur la terre, brille sans voile la gloire divine, s’entremêlant pour ainsi dire à la texture même de ses autres caractères. Dieu qui lui rend ce témoignage : «Tu es sacrificateur pour l’éternité», a d’abord déclaré : «Tu es mon Fils» (Héb. 5:5, 6).

Solidement fixées aux épaulières de l’éphod, et enchâssées dans des chatons d’or, deux pierres d’onyx (couleur d’ongle, donc couleur chair suggérant l’humanité de Christ) portaient gravés «en mémorial», les noms des fils d’Israël : six sur une pierre, six sur l’autre, «selon leur naissance». Ayant été fait à la ressemblance des hommes, Christ remonté au ciel, est devenu sacrificateur pour l’éternité en faveur de tous ses rachetés. Il porte sur ses épaules puissantes leurs noms gravés «selon leur naissance», ensemble, «en mémorial» devant Dieu. Ainsi, tous les siens, nés de nouveau, sont constamment rappelés à Dieu qui nous garde par sa puissance par la foi (1 Pierre 1:5).

 

15.2                   La ceinture de l’éphod

La ceinture entourait l’éphod. Ouvrage d’art particulièrement précieux (Ex. 28:8) soulignant que le service du sacrificateur s’accomplit parfaitement avec la force des reins ceints en permanence. Comme autrefois sur la terre, le Seigneur ne se lasse pas et ne se fatigue pas. Il est toujours vivant pour intercéder pour nous. Il présente à Dieu les supplications, les prières, les intercessions et les actions de grâces des siens (1 Tim. 2:5 ; Héb. 9:24).

 

15.3                   Le pectoral

Sur le coeur du sacrificateur était fixé le pectoral de jugement. Il était, comme l’éphod, fait d’or, de bleu, de pourpre, d’écarlate et de fin coton retors. Douze pierres le garnissaient : une pour chaque tribu, gravées chacune «selon les noms des fils d’Israël». Parmi d’autres beautés que nous pouvons saisir pour notre édification, il y a celle de savoir que chaque racheté, vu dans le sanctuaire est porté continuellement sur le coeur du grand souverain sacrificateur. Les pierres (précieuses) n’étaient pas toutes de même couleur ; chacune avait sa caractéristique. Ainsi, les rachetés diffèrent en attributs dispensés souverainement par le Seigneur pour que chacun d’eux reflète une partie distincte des lumières et des perfections variées de la sagesse si diverse de Dieu. Tous, comme «enchâssés dans des montures d’or» (la justice divine) sont réunis et positionnés dans un ordre parfait pour paraître devant Dieu «à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé» (Éph. 1:6).

Le pectoral ne pouvait être séparé de l’éphod : chaînettes et cordons d’or et de bleu, liens divins et célestes, donnent aux croyants une parfaite sécurité de position en Christ. Personne ne peut les arracher du coeur de notre grand sacrificateur. Tous «garnissent» le pectoral de jugement, ce jugement qui s’est détourné de nous pour s’abattre sur Jésus notre substitut, lequel s’est présenté par amour pour nous, en victime expiatoire (Ex. 28:15, 17).

 

15.4                   La robe de bleu

Christ n’est pas notre souverain sacrificateur sur la terre (Héb. 8:4), mais dans le ciel. C’est ce que nous rappelle la robe entièrement de bleu portée sous l’éphod. Tout dans son office nous attire vers le ciel où s’accomplit présentement son service (Héb. 9:24). L’encolure de la robe faite en ouvrage de tisserand comme une cotte de mailles ne pouvait pas se déchirer ; ainsi Son office céleste est indéfectible. Les bords inférieurs de la robe étaient garnis alternativement de clochettes d’or et de grenades (de bleu, de pourpre, et d’écarlate). Jésus «ayant... été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l’Esprit Saint promis», il l’a répandu sur les témoins de sa résurrection et de son élévation. Ceux-ci annoncèrent la bonne nouvelle du salut par grâce : c’est le son des clochettes (Actes 2:2-4, 33). Puis, en ce jour-là, trois mille âmes furent sauvées : c’est le fruit produit par le témoignage de l’Esprit, imagé par les grenades. Depuis la gloire, le Seigneur continue de faire entendre sa voix et produit encore des fruits à la louange de sa grâce.

 

15.5                   La tunique de fin coton

La tunique avec sa ceinture, toutes deux de fin coton, étaient faites en ouvrage de brodeur. Elles placent ainsi devant nous les beautés de la perfection et de la pureté personnelles de l’Homme Christ Jésus qui a toujours, dans son service, fait les choses qui plaisent à Dieu. Nous sommes représentés devant Dieu par un homme glorifié qui jouit de tout le bon plaisir de Dieu. «Car un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux» (Héb. 7:26), et «qui a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché» (Héb. 4:15). C’est pourquoi son intercession et son intervention pour nous devant le Dieu de majesté ont la plus grande valeur.

 

15.6                   La tiare et la lame d’or

Sur la tiare de fin coton était fixée une lame d’or pur, posée sur un cordon de bleu, et portant gravé : «Sainteté à l’Éternel». Les Israélites apportaient à Dieu les offrandes selon ses instructions. Pourquoi donc nous est-il parlé ensuite de «l’iniquité des choses saintes que les fils d’Israël auront sanctifiées, dans tous les dons» (Ex. 28:36-38) ? Pour le comprendre, pensons à nos louanges, nos cantiques, nos prières, nos expressions d’adoration, combien souvent entachés de faiblesse, d’infirmité, de distractions, d’expressions incorrectes ! Avec quelle peine parfois aussi nous cherchons à exprimer ce que nous avons sur le coeur ! C’est un précieux encouragement de penser que Christ comme souverain sacrificateur sait présenter ces offrandes imparfaites de telle manière qu’elles soient agréées pour nous devant Dieu ; car, en figure, il porte sur son front, sur le devant de la tiare pure qu’est cet ornement exclusif de dignité, le sceau gravé, divin et céleste de ce qu’il «nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption» (1 Cor. 1:30).

Nous arrivons à la fin de cet exposé sommaire d’un sujet infini et d’une élévation sans pareille. «C’est pourquoi, frères saints, participants à l’appel céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus» (Héb. 3:1). En contemplant par la foi, la glorieuse Personne de notre «grand souverain sacrificateur... Jésus, le Fils de Dieu» (Héb. 4:14), nos coeurs remplis de reconnaissance s’élèvent dans la louange et l’adoration vers «Christ, qui est sur toutes choses Dieu béni éternellement. Amen !» (Rom. 9:5).

«Père, je ceux, quant à ceux que tu m’as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, que tu m’as donnée ; car tu m’as aimé avant la fondation du monde» (Jean 17:24)

 



20/01/2011
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