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Maladie et guérison


Maladie et guérison

La maladie fait partie de notre vie. Souvent, cela ne nous pose qu’un ennui passager et peu important. Du rhume au bras cassé en passant par les caries et les maux de tête, quoi de plus courant ? C’est ennuyeux, mais généralement sans gravité. D’autres maladies vont hélas ! plus loin qu’un simple accident de parcours.

Que faire quand cela nous arrive à nous, croyants ? L’étude suivante cherche à nous ouvrir quelques pistes. 

1. Ne paniquez pas !

Dieu ne nous a jamais garanti une bonne santé jusqu’à notre mort, voir 2Cor 12.7-10; Phil 2.26,27; 2Tim 4.20. Luc, l’évangéliste, était médecin et Paul faisait certainement partie de ses patients. C’est vrai que Jésus a porté nos maladies sur la croix, 1P 2.24, mais cela ne veut pas dire que la guérison physique fait partie de nos acquis spirituels. Bien au contraire, la maladie fait souvent partie du plan de Dieu pour notre vie. C’est à ce moment-là qu’il nous parle souvent le plus clairement. Il agit en tout pour notre bien en toutes choses, Rom 8.28, et ce bien, il le détermine souverainement. Nous sommes en bonnes mains, donc, ne paniquez pas !

2. Examinez-vous.

Pourquoi suis-je malade ? Qu’est-ce que Dieu cherche à me dire ?

Il y a peut-être une raison particulière derrière la maladie qui exige de ma part confession, voire réparation, Ps 32.1-5; 1Jn 1.9. Cela ne doit pas nous amener à une introspection morbide : Dieu aime nous révéler nos péchés parce qu’il aime restaurer la communion entre lui et nous. Un péché précis peut entraîner la maladie, et même la mort, cf. 1Cor 11.30 !

Peut-être que vous vous demandez si quelqu’un d’autre est responsable de ce qui vous arrive. Est-ce que, par des moyens occultes, quelqu’un vous a voulu ce mal ? Sachez que celui qui marche avec Christ est à l’abri de ces choses. Le sang de Christ qui nous a purifiés nous protège (Ap 12.11). Etant soumis à Dieu, nous devons, et nous pouvons, résister au diable, Ja 4.7.

Ma maladie a peut-être une raison que je puis discerner. J’ai peut-être été trop actif et ma vie avec Dieu en a souffert. C’est aussi possible que cette maladie poursuit un tout autre but. Dieu peut s’en servir pour réconcilier d’autres personnes avec lui. Il veut peut-être vous amener en contact avec quelqu’un qui a besoin de lui et il vous conduit à cette personne. Vous savez, Dieu ne fait rien par hasard. Mais il ne nous révèle que très rarement ses intentions !

Et si en vous examinant, vous n’êtes toujours pas plus loin ? Si l’Esprit de Dieu ne vous a rien montré comme cause ou raison de votre état ? Alors, rappelez-vous du point 1 et passez au point 3.

3. Priez.

La Bible dit ceci : Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie. (Ja 5.13) La maladie doit nous pousser à prier. Pensez à certains malades connus dans la Parole de Dieu : l’apôtre Paul en 2Cor 12.8 ou le roi Ezéchias en Es 38.2,3. On peut aussi penser au roi Asa en 2Chr 16.12, dont il est dit que même pendant sa maladie, il ne rechercha pas l’Eternel, mais consulta les médecins. Ce n’est pas qu’on ne doit pas aller voir un médecin ! Mais lorsque notre recours à la médecine traduit un refus de nous confier à Dieu, quelque chose ne va pas. Nous devons justement prier avec confiance en prenant exemple sur Jésus lui-même qui, dans le jardin de Gethsémané se confiait au Père, étanttriste jusqu’à la mort, Mt 26.39, voyez aussi Héb 5.7,8.

Souvent, nous sommes beaucoup trop vite à courir chez le médecin. Dans les urgences, cela s’explique sans problème, mais même là, Dieu est encore aujourd’hui le Dieu qui guérit, Ex 15.26. Et dans les cas plus sérieux, pourquoi ne pas profiter de la communion fraternelle d’un autre chrétien qui vient prier avec nous et pour nous ?

4. Utilisez les moyens naturels à votre disposition.

Le développement fabuleux de la médecine est un des dons de Dieu dont nous pouvons user avec actions de grâces. La Bible n’est pas contre ces choses, comme on le fait croire parfois. Elle les mentionne dans des textes comme Es 38.21; Luc 10.34; Col 4.14 et 1Tim 5.23. Il ne faut pas s’attendre au miraculeux quand le Seigneur veut agir par ‘l’ordinaire’. Même au travers des plus grands médecins, c’est lui qui agit. Ambroise Paré avait bien raison en s’habituant à dire : Je panse, Dieu guérit.

Il est tout à fait normal, et historique par ailleurs, que la part du miracle diminue là où avance la médecine. Peut-être même là où l’Eglise s’enracine. La part des miracles dans le livre des Actes semble assez différente de la part des miracles dans les écrits de la fin du Nouveau Testament. Cependant, notre confiance est encore aujourd’hui en Dieuqui ressuscite les morts, 2Cor 1.9. La médecine ne le remplace pas. Et si Dieu vous guérit par ce moyen, qu’il en soit loué !

5. Mettez ce temps de repos forcé à profit.

Beaucoup de choses pour lesquelles nous avions toujours dit ne pas avoir le temps ou l’envie peuvent tout d’un coup trouver une place dans notre vie :

  • La lecture de la Bible et la prière, pour vous-même, mais aussi pour d’autres. Cela nous aide à combattre cette tendance à ne penser qu’à nous-mêmes pendant notre maladie.
  • Du temps pour jouir de nos frères et sœurs qui viennent nous rendre visite. Il faudra nous efforcer de nous intéresser à eux, d’apprendre à mieux les connaître. Ils en ont peut-être autant besoin que vous !
  • La lecture de bons livres ou l’écoute de cassettes qui peuvent nous aider dans notre vie chrétienne (mais sans être trop lourd à digérer dans une période de faiblesse générale !) D’ailleurs, comme cadeau à offrir à un malade, n’est-ce pas une bonne alternative aux fleurs ou aux chocolats ?

Si votre état le permet, souvent lors qu’on est en convalescence, pourquoi ne pas mettre ce temps à profit pour élargir votre horizon et pour approfondir votre marche avec le Seigneur ? Sinon, le risque est tellement grand d’en faire un temps de frustration (cf. Jn 5.5-7 !), ou tout simplement un temps en pure perte.

6. Persévérez dans la prière.

Vous êtes peut-être rétabli depuis longtemps. Remerciez Dieu pour la santé qu’il vous a rendue et servez-le selon cette santé !

Mais il se peut que ça traîne. Paul, en 2Cor 12.7,8 a prié trois fois pour que Dieu intervienne. Ja 5.16 parle de la prière “énergique” du juste, voir aussi Ja 4.2,3. Il nous faut persévérer dans la prière, exercer notre confiance malgré notre faiblesse. C’est le devoir de toute l’église de persévérer dans la prière avec le frère ou la sœur malade. Nous sommes le corps de Christ, et quand un membre souffre, le corps tout entier en est affecté, 1Cor 12.26. La Bible nous exhorte de persévérer dans la prière, Eph 6.18 et nous incite à faire part de nos soucis à Dieu, avec une promesse : sa paix qui envahit notre cœur, Phil 4.6,7.

7. Appelez les anciens de la communauté.

Jacques rappelle que si quelqu’un est malade, il peut appeler les anciens, Ja 5.14,15. Notez que l’initiative est chez le malade. Les anciens viennent chez lui, à domicile ou à l’hôpital. Ce n’est pas une obligation, mais une possibilité que nous présente la Parole de Dieu.

Le malade appelle les anciens ou les responsables spirituels de la communauté dont il fait partie. Ce n’est ni une réunion publique, ni un appel à quelques ‘spécialistes’ de la guérison. Ce sont peut-être des anciens même assez réticents au début ! Mais Dieu honorera la foi qu’ils exerceront ainsi. C’est lui qui agit, pas un spécialiste humain !

L’huile, dont parle Jacques, est secondaire. C’est peut-être le symbole du Saint-Esprit, présent dans cette situation de détresse. C’est peut-être même une huile médicamenteuse. Ce qui est clair, c’est que les anciens doivent prier en oignant, et non pas oindre en priant. C’est la prière qui sauvera le malade, pas l’huile.

Parfois, ce sera l’occasion d’une remise en ordre spirituelle par une confession particulière, suivie d’une assurance du pardon Divin. Mais il ne faut pas confondre ceci avec l’Extrême Onction catholique qui précède en général de très peu le décès plutôt que la guérison. Dans la Bible, c’est en vue du rétablissement qu’on prie.

Est-ce dire que la maladie est le résultat du péché ? Cela peut être le cas. Et si c’est le cas, Dieu désire nous en faire prendre conscience pour qu’il puisse nous pardonner. Le paralytique de Mc 2.5 en est un exemple. 1Cor 11.30est un exemple où peut mener un refus de le reconnaître.

Y a-t-il donc une guérison assurée chaque fois ? Malheureusement, la réponse est négative. Il nous faudra donc aller plus loin.

8. Reposez-vous dans la volonté de Dieu.

Dieu est souverain. Nous devons, et nous pouvons, nous reposer dans sa volonté. Cela n’est pas une pieuse formule pour couper court à toute discussion. Nos prières sont limitées à cause de notre ignorance des raisons et du but du Seigneur dans une maladie donnée. Ses desseins sont inspirés par son amour sans bornes pour nous, ses enfants en Christ. Au lieu de lui présenter des ordres, voire même des ultimatums, nous nous approcherons de lui avec confiance en son amour. Pierre résume bien cette attitude lorsqu’il écrit : Que ceux qui souffrent selon la volonté de Dieu, remettent leur âme au fidèle Créateur en faisant le bien. (1P 4.19) En fait, nous nous plaçons dans la même position que Jésus dans le jardin de Gethsémané : Non pas ma volonté, mais que ta volonté soit faite. Est-ce facile ? Bien sûr que non !

Il est évident que tous les malades ne sont pas infailliblement guéris. Nous pouvons entrevoir trois éventualités :

  • Dieu nous donne une assurance objective de la guérison, comme en Jn 4.50. Mais attention ! Ce n’est jamais notre conviction subjective qui est la garantie de la guérison. Nous pouvons nous tromper. Nos convictions peuvent être erronées. Dieu reste souverain dans sa grâce. Cependant, il peut nous donner cette certitude de guérison en réponse à la prière. Le rétablissement médical en sera la preuve éclatante. Notons que cette conviction peut être celle du malade, des anciens ou des deux. Gardons-nous toutefois de prendre nos désirs pour des réalités. Et ne soyons pas choqués si d’autres chrétiens ne partagent pas (encore) cette conviction !
  • Dieu permet que l’épreuve dure. Nous restons là à souffrir sans savoir pourquoi, ni jusqu’à quand. Que faire ? Le point 9 essaie de donner une réponse biblique à cela.
  • Dieu nous faitcomprendre que la maladie est terminale. Les textes bibliques suivants parlent de personnes qui étaient dans cette situation : Gen 48.1 et 49.29; 1R 14.1,2,12,13; Es 38.1,5. Voyez aussi la parole de l’apôtre Paul en Phil 1.21-23 où il se pose la question de sa propre mort. Sommes-nous prêts à mourir ? Nous vivons dans une société qui vole aux gens leur propre mort en la cachant derrière des espoirs hypocrites. Pour le chrétien, la mort n’est pas le drame énorme qu’elle est pour ceux qui ne connaissent pas Jésus-Christ, voir 2Cor 5.1-11 et 2Tim 4.6-8.

9. Réclamez la grâce de Dieu pour supporter l’épreuve.

Ce fut l’expérience de l’apôtre Paul en 2Cor 12.9,10. Dieu lui a répondu à sa prière pour être guéri. Il lui a dit : “Non.” C’est une réponse dure à accepter ! Mais Dieu lui a dit aussi autre chose : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Dieu ne nous laisse pas nous débrouiller. Il ne nous abandonnera jamais. Dans notre faiblesse, il y a toujours sa puissance. Elle est une source intarissable. Cette grâce est disponible pour chacun de nous. Personne n’en est exclue. Ainsi, un lit de maladie et de souffrance peut devenir un lieu de victoire en Christ. Ce ne sera sans doute jamais facile. Mais à cause de lui, ce ne sera jamais impossible.

10. Et le don de guérison ?

Dans le Nouveau Testament, ce don vise surtout ceux qui ne sont pas encore chrétiens. Nous le voyons très présent dans le ministère de Jésus et des apôtres (2Cor 12.12) et il est presque toujours lié à des situations d’implantation d’églises dans de nouvelles régions et cultures. Ce don est caractérisé par les traits suivants :

  • La guérison s’opère par la parole ou par un simple toucher, Mt 8.123-15; Mc 5.25-34; Act 9.32-35; 28.8. En général, cela se fait avec un maximum de discrétion, Mc 8.23; 9.25.
  • La guérison est instantanée, voir aussi Jn 9.1-7; Act 3.2-8. Même en Mc 8.22-25, la guérison peut être qualifiée d’instantanée, bien qu’elle se fait en deux étapes. Il n’y a jamais une guérison lente par une série d’impositions de mains séparées dans le temps.
  • La guérison est complète, Luc 4.39; Act 9.34. Il ne reste donc pas de traces de la maladie. D’ailleurs, Jésus encourageait la vérification, Luc 17.14.
  • Tous étaient guéris, Luc 4.40; 9.11; Act 5.16: 28.9. Il est vrai que dans certains cas la foi ou l’incrédulité jouent un rôle particulier, Mt 13.58; Act 14.8-10. Mais cela était détecté avant, et jamais constaté après pour mieux expliquer l’échec. Et parfois, il s’agit de l’incrédulité de celui qui veut opérer la guérison, Mc 9.19-25 !
  • La guérison concerne les maladies organiques. On ne guérit pas seulement des affections psychosomatiques, mais des dysfonctionnements ou des non-fonctionnements d’organes du corps : paralysies, cécité, surdité etc. Voir la plupart des références ci-dessus.
  • Il faut aussi mentionner dans ce cadre les quelques résurrections des morts, Luc 7.11-16; Mc 5.22-43; Jn 11.1-46; Act 9.36-42 et 20.9-12.

N’appelons pas trop vite don de guérison ce qui ne l’est peut-être pas du tout. Que notre soif du miraculeux ne nous ouvre pas la porte aux miracles mensongers de l’ennemi, 2Th 2.9.


06/01/2012
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