Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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rôle du Pape


le rôle du Pape


Les évêques, successeurs des apôtres du Christ


Les Évangiles rapportent que Jésus Christ a associé un petit groupe de proches disciples à sa mission de prédication. Il leur a donné le nom d'"apôtre", mot grec qui signifie "envoyé". Après sarésurrection, Jésus Christ s'est manifesté au groupe des apôtres. Il leur a communiqué le Saint-Esprit et leur a confié la mission d'être, ensemble, les témoins de sa résurrection et de son enseignement. Les apôtres ont donc été constitués par le Christ fondements de son Église : l'Église catholique est apostolique et les évêques sont les successeurs des apôtres.

 

 

Le Pape, évêque de Rome et successeur de l'apôtre saint Pierre

Depuis les origines de l'Église, l'évêque de Rome est considéré comme étant le successeur de l'apôtre Pierre, en vertu du fait que Rome est le lieu du martyr du chef des apôtres. Le pape est l'évêque de Rome. Il reçoit la charge qui était celle de l'apôtre Pierre dès l'acceptation de son élection au siège de Rome par les cardinaux. A condition que l'élu soit déjà évêque [1], aucun riteparticulier n'est requis pour lui conférer la charge pontificale. De même que les apôtres formaient un groupe au sein duquel une prééminence revenait à Pierre, de même les évêques forment un Collège au sein duquel le pape exerce une primauté. Le pape est le premier des évêques.

Le pasteur de l'Église universelle

La triple mission de l'évêque est d'enseigner la foi authentique, de garantir les conditions du culte rendu à Dieu et de servir l'unité de l'Église. La sollicitude de l'évêque s'exprime à l'endroit de sondiocèse. Mais le corps épiscopal est collectivement chargé de la conduite de l'Église universelle. Cette responsabilité collective s'exprime dans le cadre des conciles. Au pape, premier des évêques, revient le soin de confirmer les travaux d'un concile. En dehors des périodes conciliaires elles restent exceptionnelles, Vatican II, réuni de 1962 à 1965, était le 21e concile de l'histoire de l'Église catholique la responsabilité ultime de la conduite de l'Église est concentrée sur la personne du pape. Le pape doit donc exprimer sa sollicitude d'évêque à l'endroit de son diocèsede Rome et de l'Église toute entière. Le cardinal vicaire (actuellement le cardinal Camillo Ruini) assiste le pape dans sa charge d'évêque de Rome, et la Curie romaine collabore avec le pape dans sa charge de pasteur de l'Église universelle.

Benoît XVI et l'Europe

Pour Benoît XVI, « Aujourd'hui, l'Europe - à peine sortie d'un siècle profondément blessé par deux guerres mondiales et après l'effondrement des grandes idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies - est à la recherche de sa propre identité. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais il faut également susciter un renouveau éthique et spirituel. » (Audience générale d'avril 2008, Rome)
Eminemment préoccupé de la paix, le pape Benoît XVI a constamment encouragé la poursuite de l'intégration européenne, comme ici à Vienne, en septembre 2007, alors qu'il s'adressait au corps diplomatique : « Le processus d'unification est de toute façon une œuvre d'une grande portée qui a permis à ce continent, longtemps miné par des conflits continuels et des guerres fratricides désastreuses, de vivre une période de paix qu'il n'avait pas connue depuis longtemps ».
Par ailleurs, tout en constatant l'apport important des pays européens et de l'Europe au développement international, Benoît XVI les invitent aussi à «faire valoir leur importance politique face, par exemple, aux très urgents défis portés par l'Afrique 

Le pape Benoit XVI affirme la haute valeur de la raison humaine

La foi chrétienne tient en haute estime la raison humaine. Benoît XVI, après son prédécesseur Jean-Paul II (encyclique Fides et ratio de 1998), est souvent intervenu sur la relation profonde entre la foi et la raison.

Il affirme la haute valeur de la raison humaine qui participe à la recherche de la vérité, en particulier dans les sciences. A Ratisbonne, en septembre 2006, le Pape rappelait que « la foi de l'Eglise s'est toujours tenue à la conviction qu'entre Dieu et nous, entre son Esprit créateur éternel et notre raison créée », s'il existe des dissemblances, « il existe une vraie analogie ». Cela veut dire que le travail de la raison vaut par lui-même et aussi qu'il peut et doit être lié à la vie de la foi.

Joseph Ratzinger l'avait expliqué à la Sorbonne en 1999 : quand les premiers auteurs chrétiens ont présenté leur religion à des païens, ils l'ont située non dans le cadre du monde religieux ambiant (mythes, religion officielle), mais dans la continuité de la philosophie. Pourquoi ? Parce que les religions païennes ne sortaient pas de la sphère humaine, alors que la philosophie se présentait comme une recherche exigeante de la vérité, conduisant à dépasser ce qui est purement humain. Le Dieu qui s'est révélé, survenant dans l'histoire singulière d'Israël, se fait connaître comme vérité toujours plus haute, toujours à chercher. La foi chrétienne, qui est une suite du Christ, fait entrer dans cette recherche. Saint Justin, au IIe siècle, n'hésite pas à parler du christianisme comme de la vraie philosophie.

La rationalité de la foi

Benoît XVI accorde une grande importance à l'héritage hellénique. Dans la ferveur d'une heureuse redécouverte de la Bible et plus précisément du monde sémitique dans lequel celle-ci a été composée, on en est venu souvent à opposer la révélation juive et la philosophie grecque. On reproche aux premiers conciles chrétiens, qui ont usé du vocabulaire philosophique grec pour exprimer la foi en la divinité du Christ, d'appartenir à un univers de pensée révolu et étranger à celui de la révélation et dont il conviendrait de se libérer. Dans un souci de retour aux sources et pour une meilleure annonce de l'Evangile, notamment dans des pays dont la culture diffère de la culture gréco-latine, comme l'Inde ou la Chine, on écarte l'héritage des premiers siècles pour revenir à une « pureté » du texte biblique.

C'est en réalité une erreur sur la révélation elle-même. Car si celle-ci nous a été donnée dans un univers bien précis (le peuple d'Israël), elle a été transmise dans un monde marqué par l'hellénisme. Une rencontre s'est opérée à l'intérieur de la Bible, notamment dans les écrits de Sagesse (les Psaumes, etc.), et dans la traduction de la Bible en grec par 70 savants juifs à Alexandrie (la Septante). Cette traduction de la Bible aux IIIe-Ier s. avant l'ère chrétienne, est plus qu'une simple traduction : c'est « une avancée importante de l'histoire de la révélation ». En traduisant des notions (comme torah par Loi, tsedaqah par justice), la Septante situait les énoncés bibliques dans le langage de la philosophie et ouvrait un débat possible de la pensée biblique avec la pensée hellénique. Dans l'Evangile, saint Jean écrit que « au commencement était le Logos, et le Logos est Dieu ». La Parole de Dieu est comprise comme Logos, ce qui veut dire « parole » mais aussi « raison ».

La remarque de Benoît XVI sur cette question de la « des-hellénisation » du christianisme n'est pas une coquetterie d'universitaire. Elle nous redit qu'il y a une rationalité de la foi. Négliger l'apport philosophique dans le christianisme reviendrait à ne plus comprendre le lien de la foi avec la recherche de la vérité.

L'autonomie de la raison et de la foi

Benoît XVI est également attentif à l'autonomie de la raison et de la foi. Il l'a dit dans le discours qu'il aurait dû prononcer en janvier 2008 à l'université d'Etat la Sapienza à Rome, université précisément fondée par un Pape ! L'ancien professeur sait mieux que quiconque qu'il ne s'agit pas de confondre les niveaux. Il ne s'agit pas par exemple de mettre un peu de piété dans la science pour sauver la raison ou pour faire de la bonne théologie. Concordisme et fondamentalisme nuisent à la foi et à la raison. 

Il rappelle que la véritable grandeur de la raison est de chercher la vérité, y compris la vérité concernant la religion. La vérité ne se cherche que par le dialogue, le travail, dans un climat de respect et de liberté (Vatican II, Déclaration sur la Liberté religieuse). C'est là que la raison humaine apparaît dans toute son ampleur et qu'elle révèle ses potentialités. Il y a là un enjeu non seulement pour les chrétiens, mais aussi pour tous dans une société sécularisée qui risque de ne plus se poser les questions métaphysiques essentielles. C'est la mission de l'Eglise que de « maintenir vive la sensibilité pour la vérité » et « d'inviter toujours la raison à se mettre à la recherche du vrai, du bien, de Dieu ». Sans quoi elle perd sa grandeur et se dénature.

Benoît XVI et le dialogue interreligieux

A l'égard du dialogue interreligieux, le pape Benoît XVI s'inscrit pleinement dans la ligne ouverte par leconcile Vatican II et promue par Jean-Paul II. Depuis son élection, il s'est exprimé à plusieurs reprises sur son souhait de poursuivre « la voie du dialogue », notamment lors de la Rencontre internationale pour la paix réunissant des responsables religieux en octobre 2007 à Naples. Il s'efforce de donner à ce dialogue des thèmes de réflexion. Il s'agit pour lui de promouvoir une ouverture de toutes les cultures, y compris la culture occidentale, à la recherche et au désir de la vérité.

En octobre 2007 également, 138 responsables musulmans, de divers courants et de divers pays, ont adressé au Pape et aux responsables des Eglises chrétiennes une Lettre intitulée « Vers une parole commune ». A la réponse favorable de Benoît XVI a été jointe la proposition de mettre en place une instance permanente de dialogue entre le Vatican et ces signataires. La première réunion de cette instance etait prévue à Rome du 4 au 6 novembre 2008.

Pratique religieuse des catholiques en France

« Deux mouvements peuvent caractériser la situation de l'Eglise catholique en France dans les dernières décennies. Paradoxalement, notre pays est marqué par une accélération du processus de sécularisation culturelle et par une détermination plus forte chez les catholiques qui veulent vivre de leur foi.
La sécularisation se manifeste par la baisse statistique des pratiques sacramentelles (baptême des enfants, catéchisme, mariagemesses dominicales, etc.). Cette baisse de la pratique est réelle, même si la caricature d'une France aux églises vides est largement fausse. D'autre part, les catholiques, quand ils essaient de vivre leur foi activement, sont acculés à mieux rendre compte de leur décision et des choix qu'elle entraîne, aussi bien devant leur famille proche que dans leur lieu de travail et qu'auprès de leurs relations. D'une certaine façon, en France, il est devenu de plus en plus rare d'être chrétien par tradition familiale ou sociale. On ne naît plus chrétien, on le devient par choix. » 

« L'Église a une mission dans le monde. Sa mission dans le monde, c'est d'être témoin de l'amour de Dieu pour les hommes. Ce témoignage de l'amour de Dieu pour les hommes, les catholiques le portent principalement en donnant le signe de la foi par les assemblées, par la prière, par l'écoute et la méditation de la parole de Dieu, par l'amour du Christ et de l'Église. 

 

Les chrétiens, témoins de l'amour de Dieu pour les hommes

« Ce témoignage de l'amour de Dieu pour les hommes, les catholiques le donnent aussi à travers les activités de l'Église. C'est-à-dire à travers les initiatives que prend l'Église pour venir en aide aux hommes. Dans chacun des diocèses, dans chacune de vos paroisses, des hommes et des femmes se mobilisent pour être signe de cet amour de Dieu pour les hommes. Ils le font de toutes sortes de façons, depuis la manière d'accueillir les gens dans l'Église, de repérer ceux qui sont abandonnés ou dans la misère, en passant par les équipes qui circulent dans la ville pour aller à la rencontre de ceux qui sont abandonnés, par les mouvements et les organismes qui sont mobilisés pour venir au secours des pauvres, jusqu'à celles et ceux qui s'engagent personnellement dans le soin des malades et des hommes et des femmes abandonnés, et aussi toutes les missions éducatives portées par les catholiques au travers des écoles, des mouvements et des aumôneries... Ainsi, par toutes sortes d'activités, les catholiques contribuent à ce signe présent et agissant de l'amour de Dieu dans la société. »

 

Une Eglise impliquée sur la question de l'homme et de sa dignité

« Notre mission, c'est aussi d'alerter les consciences de nos contemporains. Nous le savons, les occasions ne manquent pas. (...) Mais, plus profondément que les prises de position nécessaires sur tel ou tel sujet particulier, c'est tout un état d'esprit qui est en cause, une mentalité. Tous doivent travailler à ce niveau de profondeur où affleure la question de l'homme, de sa dignité et de sa vocation.»

Une Eglise missionnaire au cœur du monde

« L'histoire de l'Église montre que les temps de crise sont aussi des temps de décision. C'est une profonde mutation à laquelle nous sommes invités à faire face. Il ne s'agit pas pour nous de vouloir reconstituer l'Église du XIX° siècle au milieu des villages de France. Il s'agit de servir l'annonce de l'Évangile aux foules de nos villes qui regroupent aujourd'hui la majeure partie de la population, une population de cultures et de religions différentes. Nous sommes donc appelés à nous enraciner profondément dans la foi et dans la communion ecclésiale pour annoncer la Bonne Nouvelle. Si nous vivons de cet esprit missionnaire, Dieu nous donnera les moyens nécessaires. »



17/03/2011
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