Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et  2

Une manière de prier : la contemplation évangélique


Une manière de prier : la contemplation évangélique

Une manière de prier : la contemplation évangélique

 

La prière

Se tourner vers Dieu. C’est la louange. Je choisis de me tourner vers Celui qu’on ne voit pas et dont je perçois pourtant, petit à petit, qu’il est Celui vers qui tend mon coeur, parce que petit à petit je perçois qu’il m’a créé, par amour, pour un destin que je ne vois pas non plus, qui est plus grand que moi, qui me dépasse, et qui en définitive est joie véritable et profonde.

Choisir de me tourner vers Dieu : reconnaître, demander, recevoir.

La contemplation

Contempler c’est s’absorber dans l’observation d’un être ou d’un objet sous l’emprise d’un sentiment assez vif. C’est regarder avec admiration, tristesse, répulsion, etc… 
Les synonymes : considérer, envisager, examiner, observer, regarder. 
Donc, contempler, ce n’est pas être dans le vague.

La contemplation évangélique

Elle consiste à mobiliser tout son être pour regarder et écouter ce qui se passe dans une scène évangélique. C’est une manière de prier que St Ignace de Loyola propose pour aborder les scènes de la vie du Christ.

La visée : une fréquentation du Christ par une approche humble en accueillant les éléments sensibles dont sont empreints les récits évangéliques.

Le fruit à obtenir : une connaissance intérieure du Seigneur qui, pour moi, s’est fait homme afin de mieux l’aimer et le suivre. Il s’agit donc d’entrer dans une connaissance intérieure. On se laisse enseigner pour mieux l’aimer et le suivre. C’est le contraire « d’apprendre des choses » sur le Christ. Dans la contemplation évangélique, c’est le temps du regard, de l’écoute et de l’accueil de la Parole de Dieu. Il s’agit de faire silence et… de ne pas dormir. C’est le temps où je reçois.

Concrètement, comment faire ?

Voir la scène : Entrer dans la scène

C’est-à-dire se représenter par le regard de l’imagination la scène qui est racontée. Cette activité qui fait appel à l’intelligence, au coeur, aux sens, à la sensibilité, au sentir, a pour but de me rendre présent, « comme si j’étais là », à ce qui m’est donné comme Révélation de Dieu. 
Cela suppose que toute mon attention soit portée sur le texte, ce par quoi Dieu se révèle à moi. Il s’agira donc de se re-présenter le paysage, les lieux, les personnages pour entrer dans la scène où Dieu se révèle.

Demander la grâce

La meilleure manière de me rendre présent à la rencontre, c’est d’exprimer mon désir, mon attente. Mouvement d’humilité qui rend prêt à recevoir ce que lui, le Seigneur, dans l’Esprit, voudra me donner, me confier.

2. Le corps de la prière

Voir les personnages

En entrant dans une scène de l’Évangile, nous sommes comme introduits à une rencontre du Christ avec les hommes de son temps. Il s’agit donc, pour moi, de me laisser introduire dans la scène par le texte écrit. 
Je me représenterai donc, avec soin les personnages qui sont en scène et je m’aiderai pour cela des indications données par le texte.

Écouter ce qu’ils disent

Cela suppose que je fasse silence pour laisser résonner et tomber en moi, dans mon silence intérieur, les paroles qui sont échangées entre les différents personnages.

Regarder ce qu’ils font

Toujours par le regard de l’imagination, j’observerai les faits et gestes des différents personnages de la scène que je contemple à partir des éléments que me donne le texte.

En tirer quelque profit

C’est-à-dire non pas prendre une résolution mais plutôt se souvenir, garder en mémoire quelque chose de ce que j’ai vu ou compris pour la conduite de ma vie, afin que ce don qui m’a été fait par Dieu ne reste pas une « pieuse pensée ».

3. La conclusion de la prière

S’adresser à Dieu

Quand j’aurais pris ce temps d’entrer et de demeurer avec respect et humilité dans la scène évangélique et qu’il m’aura été donné de sentir un peu mieux l’histoire qui est racontée, soit par ma propre réflexion, soit parce que mon intelligence est illuminée par un don gratuit de Dieu (la grâce de Dieu), alors je prendrai la parole pour m’adresser au Christ « comme un ami parle à un ami ». Je lui dirai, avec des mots, au terme de ce temps passé à le regarder et à l’écouter, ce qui viendra à mes lèvres.

4. Après la prière

Prendre quelques notes

Un temps après la prière. Noter comment ça s’est passé. Et noter ce qui a touché, et ce qui a été touché en moi. Non pas de grandes idées théologiques, mais ce qui m’a surpris, étonné, encouragé, découragé, etc.



17/01/2011
0 Poster un commentaire