Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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Une NDE négative Le témoignage de Willy


Une NDE négative Le témoignage de Willy

Cela s’est passé lors de l’anesthésie préalable à l’opération des amygdales, subie à l’âge de douze ans. J’ai trente-trois ans aujourd’hui. J’ai commencé à respirer dans le masque comme on me le demandait. Au bout de quelques bouffées, je gardais toujours les yeux ouverts et j’ai perçu que cela se passait mal. J’ai senti le produit pénétrer progressivement dans tout mon corps. J’en suivais le trajet, jusqu’à la tête plus particulièrement, avec une sensation de douleur aiguë qui allait en s’intensifiant. A partir de ce moment-là, j’ai fait tout mon possible pour arrêter le processus. La souffrance physique est rapidement passée d’une perception terrestre, dirais-je, à un autre type de perception sans que je ne perde conscience.

En fait, c’est assez difficile à expliquer, je me suis retrouvé juste avec ma vision et sans corps, et comme m’éloignant de la vie dans l’espace infini : dans un noir total un peu comme dans le cosmos, mais sans la lumière des étoiles. J’ai puisé dans mon être toute l’énergie de volonté qu’il recelait pour résister à la mort et à la souffrance qui allait croissante, bien que déjà inhumaine. Dès que je suis rentré dans la zone obscure, est apparu, comme lié à la souffrance au cœur de mon être, un bourdonnement de fréquence rapide et rythmique nettement différent de n’importe quel son terrestre.

En m’éloignant de la " frontière-vie " mon être était, pour prendre une image, comme un atome fusionné à une molécule indestructible et éclatée en un triangle composé de trois atomes. La pointe où je me situais passait régulièrement près de cette " frontière-vie " et, à chacun des passages, j’essayais de ne pas mourir. Mais à chaque fois, c’était de plus en plus peine perdue ... Le triangle s’éloignant, j’étais pris dans une sorte de mouvement hélicoïdal, dans le sens horaire ; ce qui permet de comprendre qu’à chaque passage près de la " frontière-vie " j’étais un peu plus éloigné.

Puis, très rapidement, j’ai perdu de vue cette frontière et je me suis retrouvé à tourner dans la nuit absolue et infinie, comme fusionné à cette molécule dont j’étais l’un des atomes. Tout cela avec, au cœur de mon être, une souffrance infinie et indicible. C’est alors que j’ai fait l’expérience, d’une façon très aiguë, de la perte de toute liberté personnelle qui m’aurait permis de sortir de là et, de plus, d’une incommensurable solitude. Souffrance infinie et solitude infinie dans une absence d’univers ... l’Enfer ...

Quelques instants après cette prise de conscience absolue, je suis passé sans transition et sans même m’en apercevoir dans une phase normale de rêve non lucide ; c’est-à-dire que je n’étais pas conscient dans mon rêve. Je marchais seul, avec une paix et un calme, dans un désert de montagnes aux formes arrondies. Puis, je me suis réveillé complètement déboussolé en me vidant émotionnellement dans des pleurs compulsifs, surpris d’être vivant.


26/01/2011
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