Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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Vivre l’instant présent ?


Vivre l’instant présent ?

Posons - nous la question suivante : Qu’est-ce qui nous est donné du temps ?

Le plus souvent, nous anticipons le futur (ex. le prochain week-end, le dîner à organiser, le projet à boucler…) ou nous remâchons le passé (ex. je ressasse toute la journée la dispute que j’ai eue la veille au soir avec ma fille aînée).

Or nous n’avons de prise réelle ni sur l’un ni sur l’autre. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas tenir compte de l’histoire. Et il est donc normal de préparer l’avenir dans le présent car « gouverner, c’est prévoir ».

 Mais ce qui importe, ce qui nous est donné et que nous devons apprendre à recevoir, c’est le temps présent qui me donne de toucher la présence du monde, de l’autre, de Dieu, de vivre avec Dieu et en Dieu :

Le passé appartient à la miséricorde, Le futur à la providence Et le présent est le lieu de l’Amour .

Considérons Jésus au bord du puits avec la Samaritaine : « Jésus, fatigué par la marche, se tenait assis près du puits » (Jean 4,6-7). Jésus apparaît fatigué mais non stressé ; alors que les foules le pressent, il prend le temps de la rencontre avec la Samaritaine. Jésus nous apprend à entrer dans le temps de Dieu.

Pour goûter cette densité du présent, la question n’est pas d’appuyer sur la touche pause pour rendre grâce du temps qui défile, mais de le remplir de la densité de l’Amour.

 

Le temps de repos dans la Création ?

Le repos est nécessaire : la vie humaine est rythmée par le travail et le repos. Cette alternance est voulue par Dieu : les hommes, crées à l’image de Dieu, doivent jouir d’un repos et d’un temps libre suffisants qui leur permettent de s’occuper de leur vie familiale, culturelle, sociale et religieuse.

Considérons le Livre de la Genèse (2,2) : le septième jour est considéré comme le temps de repos , repos de Dieu après la création : « Dieu acheva au septième jour son œuvre qu’il avait faite : et il se reposa au septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant ».

En apprenant à rompre totalement avec les activités de la semaine pour raviver le sens du dimanche, l’homme se redécouvre lui-même (Dies Domini n°61, JPII) : ce temps de repos est un temps propice à la réflexion, au silence et à l’étude qui favorisent la croissance de la vie intérieure et chrétienne.

 

Le temps de l’abandon ?

Le temps de l’abandon est ce temps où l’on accepte :


de ne pas POUVOIR tout faire : il nous faut apprendre à déléguer, à faire confiance aux autres : Avoir confiance dans les autres, c’est reconnaître tout ce que les autres peuvent nous apporter

de ne pas VOULOIR tout faire : il nous faut savoir dire NON et savoir voir le temps de façon objective.

de se laisser BOUSCULER dans son organisation , d’être dérangé, d’avoir « gaspillé » du temps à cause d’un événement indépendant de sa volonté (grèves d’avions, panne de voiture…) et d’avoir alors l’occasion de redonner son temps à Celui qui est Maître de tout : « Tout concourt au bien de celui qui aime Dieu »

Considérons les apôtres : dans les actes des Apôtres 6,2, les apôtres constatent qu’ils ne peuvent pas tout faire : « Les Douze convoquèrent alors la foule des disciples. Ils dirent : « Ce ne serait pas normal que nous laissions de côté la parole de Dieu pour assurer le service de table. Trouvez plutôt parmi vous , frères, sept hommes bien considérés, remplis de l’Esprit et de sagesse : nous leur confierons cette charge, et nous-mêmes, nous continuerons de nous donner à la prière et au service de la parole ».

On voit bien :qu’ils délèguent une partie de leur activité pour répondre à leur service premier,mais qu’ils prennent le temps de la réflexion pour chercher les bonnes personnes.

 

Ouvrir notre temps au Christ ?

Nous avons tous le désir de donner, dans nos journées occupées, une véritable primauté à Dieu .

Comment ?


Sanctifier la journée en cherchant à unifier sa vie active et sa vie spirituelle.

Garder un cœur ouvert, en se rappelant que le Seigneur est avec nous à chaque instant.

Conserver suffisamment de temps pour prier

 « N’ayez pas peur de donner votre temps au Christ (…) Le temps donné au Christ n’est jjamais un temps perdu , mais plutôt un temps gagné pour l’humanisation profonde de nos relations et de notre vie » (Jean Paul II

Donner son temps aux pauvres ?

L’Eglise nous invite à décider de donner la priorité aux pauvres, de ne plus faire des pauvres les oubliés de nos agendas trop remplis.

Nous savons que Jésus prend la figure du pauvre…nous savons que Jésus attend que nous l’aimions dans la figure du pauvre…nous savons que la misère touche trop d’hommes et de femmes…mais happés par la vie, nous oublions trop souvent de nous rendre présent au pauvre dans notre quotidien. Il est donc important et décisif que chacun d’entre nous, disciple du Christ, choisissions de suivre le Christ de manière radicale

Concrètement :


prendre le temps de cette rencontre, c’est accepter une vraie rencontre , une vraie attention portée à celui que je rencontre, pas un « truc » dont il faut vite se débarrasser.

Prendre le temps de cette rencontre pour se faire ami du pauvre.



18/03/2011
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