Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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Le livre mystérieux scellé de sept Sceaux

Dans le chapitre 5 il est d’abord question du livre mystérieux se trouvant dans la main droite de Celui qui est assis sur le trône, et qui est scellé sur le revers de sept sceaux. “Et je vis un ange puissant, proclamant à haute voix: Qui est digne d’ouvrir le livre et d’en rompre les sceaux? Et personne, ni dans le ciel, ni sur la terre, ni au-dessous de la terre, ne pouvait ouvrir le livre ni le regarder” (v. 3).

Cet événement nous est présenté comme dans un drame dans lequel différents rôles doivent nous faire comprendre ce qui arrive. Jean pleurait parce que personne, que ce soit dans le ciel, sur la terre ou sous la terre, ne pouvait prendre ce livre et l’ouvrir. Puis il apprit qu’il y en avait cependant Un qui était digne: “Voici, le lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu pour ouvrir le livre et ses sept sceaux. Et je vis au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des anciens, un agneau qui se tenait là, comme immolé, avant sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu, envoyés sur toute la terre. Et il vint et prit le livre de la main droite de celui qui était assis sur le trône”. C’est l’Agneau, pas le Lion qui prit le livre, car cet événement tombe encore pendant le temps de grâce de l’Eglise du Nouveau Testament. Donc d’une part, le Fils de Dieu est désigné ici comme étant le Lion de la tribu de Juda; ce qui Le représente comme étant le Roi. D’autre part Jean Le vit comme un Agneau; ce qui Le symbolise dans ses rapports de Rédempteur avec ceux qu’il a rachetés. Seul l’Agneau de Dieu qui nous a rachetés est digne de prendre ce Livre, d’en briser les sceaux et de dévoiler les mystères qui s’y trouvent cachés.

“Et lorsqu’il eut pris le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens tombèrent sur leur face devant l’Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d’or pleines de parfums, qui sont les prières des saints. Et ils chantent un cantique nouveau, disant: Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as acheté pour Dieu par ton sang, de toute tribu, et langue, et peuple, et nation, et tu les as faits rois et sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre” (v. 8-10).

Ainsi, ce ne sont pas seulement quelques-uns qui sont appelés à être sacrificateurs, comme dans une église officielle, mais ce sont bien davantage tous les rachetés qui sont consacrés à Dieu, comme il est écrit: “… et il nous a faits un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et Père…” (Apoc. 1.6). “Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis…” (1 Pier. 2.9).

Les quatre êtres vivants devant le trône ont une tâche toute particulière en relation avec l’Eglise rachetée. C’est pourquoi, comme nous le verrons encore, ce n’est que lors de l’ouverture des quatre premiers sceaux qu’ils sont mentionnés, mais il n’en est plus fait mention lors des trois derniers. Les quatre cavaliers également ne sont montrés que dans les quatre premiers sceaux, mais pas dans les trois derniers. Tous les enseignants de la Bible reconnaissent à l’unanimité dans les vingt-quatre anciens les douze patriarches, représentant l’Ancienne alliance, et les douze apôtres, représentant l’Eglise du Nouveau Testament. Ceci indique qu’il s’agit ici de l’achèvement général, de l’arrivée à la perfection des croyants venant des nations et de ceux venant des douze tribus d’Israël, avec un regard sur l’établissement du royaume. C’est pourquoi, dans ce contexte, il n’est pas question de l’enlèvement et du repas des noces dans le ciel, mais bien de l’établissement du Royaume sur la terre.

Les armées célestes, par dix myriades de myriades, accordent leurs voix comme cela n’a jamais été vu jusqu’alors. Ils s’écrient: “Digne est l’Agneau qui a été immolé, de recevoir la puissance, et richesse, et sagesse, et force, et honneur, et gloire, et bénédiction. Et j’entendis toutes les créatures qui sont dans le ciel, et sur la terre, et au-dessous de la terre, et sur la mer, et toutes les choses qui y sont, disant: A celui qui est assis sur le trône et à l’Agneau, la bénédiction, et l’honneur, et la gloire, et la force, aux siècles des siècles!” (v. 12,13).

Il est donc manifeste, au vu de ce passage, que lors de la réalisation et de l’achèvement du plan de salut divin, toute la création est inclue et qu’elle mêlera sa voix de louanges à celle des autres. C’est alors que toute la création, soumise actuellement à la corruption dans laquelle elle soupire, est sauvée et libérée (Rom. 8.19-25). Nous avons de la peine à imaginer avec quel soulagement l’univers tout entier respirera à ce moment-là, lorsque toutes choses seront replacées par Dieu dans l’état qu’Il a attribué à l’origine à la création et qui Lui apporte alors la louange universelle.

Le sixième chapitre décrit symboliquement l’ouverture et le contenu des six premiers sceaux. Le sujet des sceaux a déjà été abondamment traité, c’est pourquoi nous ne ferons que les effleurer comme nous l’avons déjà fait avec les sept lettres aux Eglises.

 

Dans les quatre premiers sceaux, à chaque fois un cavalier nous est montré sur un cheval, mais celui-ci a toujours une couleur différente. Ce qui est remarquable dans ce contexte, c’est que les quatre êtres vivants qui ont pris le parti de Dieu sont devant le trône, alors que les quatre cavaliers agissent pour l’adversaire. Depuis toujours le cheval a symbolisé des activités guerrières. Ici nous est montré celui qui s’oppose à Christ, et qui conduit ses campagnes religieuses à côté de la marche triomphale de Jésus-Christ sur la terre.

 

Dans le prophète Zacharie, les quatre chevaux (qui plus tard sont vus attelés à quatre chars) nous sont montrés dans les mêmes couleurs que les quatre chevaux des quatre sceaux (Zach. 2 et 6). Dans Zacharie il s’agit de la persécution et de la dispersion d’Israël, alors que dans l’Apocalypse il s’agit de la persécution et de l’anéantissement de l’Eglise. Les mêmes puissances démoniaques qui se servirent de l’empire romain pour oppresser le peuple d’Israël, persécutent également l’Eglise depuis son commencement. L’imitateur de Christ chevauche les quatre différents chevaux, dont la couleur indique le développement ayant lieu dans chaque époque.

 

Dans le prophète Joël cette puissance Antichrist destructrice est désignée dans ses quatre phases sous le nom de: chenille, sauterelle, yélek, locuste (Joël 1.4 et 2.25). L’Eglise du Nouveau Testament est le Corps de Christ dans toute Sa plénitude. Il est l’Arbre de la Vie qui porte du fruit, et nous sommes en Lui. Il est le Cep, et nous sommes les sarments. Conformément aux quatre étapes développées par les quatre cavaliers, l’adversaire a cherché à détruire cet arbre Divin qui porte du fruit, mais Dieu promet par le prophète Joël de restituer tout ce qui a été dévoré pendant ces années (Joël 2.25).

 

Les trois premiers sceaux ont déjà passé dans l’histoire, alors que le quatrième sceau s’étend jusqu’à la fin de l’Eglise du Nouveau Testament. Le cinquième sceau se rapporte aux Juifs. Le sixième sceau s’étend jusqu’à la fin de l’époque des jugements. Le septième sceau comprend les jugements des sept trompettes, lesquelles entrent en scène dans le temps de la période du sixième sceau.

Les scellés d’entre les juifs

 

Le septième chapitre est facilement compréhensible. Dans la première partie nous avons la description du scellement des 144’000 élus venant des douze tribus d’Israël, et dans la deuxième partie celle de la troupe innombrable venant des nations qui doit passer par la grande tribulation. Au premier verset nous sont présentés les quatre anges du jugement qui retiennent les quatre vents, et qui sont déliés seulement lorsque la sixième trompette retentit (Apoc. 9.14,15).

“Et après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre, retenant les quatre vents de la terre, afin qu’aucun vent ne soufflât sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre” (Apoc. 7.1).

Les vents, les tempêtes, nous parlent de dévastation et de destruction. C’est ce sens-là que nous trouvons également confirmé dans la Parole prophétique (Zach. 6.5).

Tout d’abord il s’agit du scellement des 144’000 venus des douze tribus d’Israël. Ils sont marqués au front par le Sceau de Dieu. Ceux qui appartiennent à l’Eglise portent le Sceau de l’Esprit, qui est le Sceau de Dieu. Conformément à Ephésiens 1.13; 4.30, et à d’autres passages, le Sceau de Dieu est le Saint-Esprit. Comme lors de Son baptême le Saint-Esprit descendit sur le Fils de Dieu (Mat. 3.16),“car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé” (Jean 6.27b), ainsi le même Esprit vient sur tous les fils et filles de Dieu qui Lui sont agréables (Actes 2.38,39; 2 Cor. 1.21,22).

Pour les 144’000 élus d’Israël cet événement est concrétisé symboliquement par un ange qui est envoyé du soleil levant avec le Sceau de Dieu. Le prophète Ezéchiel vit que les habitants de Jérusalem qui gémissent à cause des abominations commises en son sein étaient marqués d’un sceau sur le front (Ezé. 9.1-6). De la description tant d’Ezéchiel que de l’Apocalypse, il ressort clairement que le scellement doit avoir lieu premièrement. Après cela seulement, les anges du jugement peuvent exécuter l’ordre qu’ils ont reçu.

“Et je vis un autre ange montant de l’orient, ayant le sceau du Dieu vivant; et il cria à haute voix aux quatre anges, auxquels il avait été donné de nuire à la terre et à la mer, disant: Ne nuisez pas à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu’à ce que nous ayons scellé au front les esclaves de notre Dieu” (Apoc. 7.2,3).

Comme dans la Parole prophétique il est question, d’une part, de la marque de la bête gravée au figuré sur le front et la main droite des hommes, ainsi d’autre part, les serviteurs de Dieu porteront le Sceau de Dieu sur leur front. La marque de la bête, pas plus que le Sceau de Dieu, ne seront visibles à l’oeil naturel. Ni le nombre 666 qui peut être calculé (Apoc. 13.18), ni la femme tenant une coupe d’or pleine d’abominations et ayant sur son front un nom écrit: “Babylone la grande”, ne peuvent être vus par l’oeil naturel chevauchant dans quelque désert sur une bête. Nous touchons là le domaine de la révélation; il faut que dans la plus grande mesure le contenu spirituel soit relié à une compréhension spirituelle et à un langage spirituel (1 Cor. 2.13-15). Mais le Seigneur connaît les Siens (2 Tim. 2.19) et les Siens Le connaissent (Jean 10.14).

En ce qui concerne les 144’000, ce passage de l’Ecriture ne doit pas être interprété comme étant le nombre d’une élite choisie du sein de l’Eglise des nations, ni comme étant une quelconque société religieuse; ce passage de l’Ecriture doit être cru et laissé telle qu’il est écrit: “Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient scellés: cent quarante-quatre mille scellés de toute tribu des fils d’Israël; de la tribu de Juda, douze mille scellés; de la tribu de Ruben, douze mille; de la tribu de Gad, douze mille; de la tribu d’Aser, douze mille; de la tribu de Nephtali, douze mille; de la tribu de Manassé, douze mille; de la tribu de Siméon, douze mille; de la tribu de Lévi, douze mille; de la tribu d’Issachar, douze mille, de la tribu de Zabulon, douze mille; de la tribu de Joseph, douze mille; de la tribu de Benjamin, douze mille scellés” (Apoc. 7.4-8).

Le texte énumère les douze tribus par leur nom. De cette manière, une erreur ou une fausse interprétation devrait être exclue, car il est impossible de dire la chose plus clairement. La doctrine bien connue sous le nom de “British Israël”, qui prétend que les dix tribus seraient perdues au milieu des nations, est tout à fait contraire à ce que dit la Bible car les Saintes Ecritures témoignent qu’au temps du scellement, toutes les douze tribus se trouveront là, en Israël, dans leur pays d’origine.

 

La foule innombrable venant de la grande tribulation

 

Dès le verset 9 Jean vit une grande foule de tous les peuples et de toutes les langues, “se tenant devant le trône et devant l’Agneau, vêtus de longues robes blanches et ayant des palmes dans leurs mains. Et ils crient à haute voix, disant: Le salut est à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. Et tous les anges se tenaient à l’entour du trône et des anciens et des quatre animaux; et ils tombèrent sur leurs faces devant le trône, et rendirent hommage à Dieu, disant: Amen! La bénédiction et la gloire, et la sagesse, et l’action de grâces, et l’honneur, et la puissance, et la force, à notre Dieu, aux siècles des siècles! Amen” (Apoc. 7.9-12).

 

La troupe des vainqueurs sera enlevée et expérimentera la réalisation de la promesse d’être avec Lui sur le trône. Par contre cette troupe-là se trouve devant le trône. Il avait été dit aux vainqueurs: “Celui qui vaincra, je lui donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône” (Apoc. 3.21). Ceux qui demeurent fidèles pendant la grande tribulation apparaissent lors de l’établissement du Royaume de mille ans devant le trône.

 

Cette foule que personne ne pouvait compter servira le Seigneur Dieu dans Son Temple; elle ne régnera pas avec Lui.

 

“Et l’un des anciens répondit, me disant: Ceux-ci qui sont vêtus de longues robes blanches, qui sont-ils et d’où sont-ils venus? Et je lui dis: Mon Seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation, et ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu et le servent jour et nuit dans son temple; et celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux. Ils n’auront plus faim et ils n’auront plus soif et le soleil ne les frappera plus, ni aucune chaleur, parce que l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux fontaines des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux” (Apoc. 7.13-17).

 

L’emploi de l’expression “jour et nuit” nous indique qu’il s’agit de la période du millénium, et non pas de l’Eternité, car celle-ci ne connaît “ni jour ni nuit”, “ni hier ni demain”. Cette foule innombrable qui sert le Seigneur Dieu dans Son Temple, est constituée des rachetés venus de la grande tribulation, alors que l’Eglise-Epouse habitera dans la Nouvelle Jérusalem, avec Laquelle Elle est identifiée (Apoc. 21.9 et suivants). La Nouvelle Jérusalem, en tant que ville de Dieu, n’a point de Temple. “Et je ne vis pas de temple en elle; car le Seigneur, Dieu, le Tout-puissant, et l’Agneau, en sont le temple. Et la cité n’a pas besoin du soleil ni de la lune, pour l’éclairer; car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau est sa lampe” (Apoc. 21.22,23).

 

Cette grande foule que personne ne pouvait compter est formée des croyants qui avaient aussi été sauvés par le Sang de l’Agneau, qui avaient aussi reçu par la grâce de Dieu un vêtement blanc, mais qui ne faisaient pas partie des prémices, qui, elles avait été enlevées. Ce n’est pas la tribulation qui les a purifiés ou qui leur a apporté le salut — ils étaient déjà sauvés avant cela, mais ils n’étaient pas prêts pour l’enlèvement. Le salut est également valable pour tous ceux qui sont réconciliés avec Dieu, sans égard à quel groupe ils appartiennent, et ce n’est possible que par le Sang de l’Agneau. Les bonnes oeuvres et les tribulations n’ont encore jamais sauvé quelqu’un ou donné la Vie éternelle. C’est uniquement en Jésus-Christ que Dieu a fondé une Nouvelle Alliance, par le Sang versé à la Croix de Golgotha. Quiconque croit cette vérité expérimente la réconciliation personnelle avec Dieu et reçoit la Vie éternelle.


 

La cinquième trompette — Le premier malheur

“Et le cinquième ange sonna de la trompette: et je vis une étoile tombée du ciel sur la terre; et la clef du puits de l’abîme lui fut donnée, et elle ouvrit le puits de l’abîme, et une fumée monta du puits, comme la fumée d’une grande fournaise, et le soleil et l’air furent obscurcis par la fumée du puits. Et de la fumée il sortit des sauterelles sur la terre; et il leur fut donné un pouvoir semblable au pouvoir qu’ont les scorpions de la terre” (Apoc. 9.1-3).

L’annonce faite à la fin du huitième chapitre est justifiée, car dans la cinquième trompette est décrit le plus cruel des tourments qui va frapper ceux qui ne portent pas le Sceau de Dieu. Comme nous venons de l’exposer, à ce moment les 144’000 portent le Sceau de Dieu et demeurent préservés pendant les jugements des trompettes. Selon le témoignage infaillible des Saintes Ecritures, les jugements des trompettes ne peuvent avoir lieu seulement qu’après l’accomplissement du ministère de trois ans et demi des deux prophètes. De plus, ceux qui ont été scellés demeurent en Israël pendant la cinquième trompette, c’est-à-dire pendant les cinq mois de tourments continuels, et ils en sont préservés.

“Viens, mon peuple, entre dans tes chambres, et ferme tes portes sur toi; cache-toi pour un petit moment, jusqu’à ce que l’indignation soit passée” (Es. 26.20). “Et il leur fut dit qu’elles ne nuisissent ni à l’herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais aux hommes qui n’ont pas le sceau de Dieu sur leurs fronts” (Apoc 9.4). On peut comparer avec le chapitre 7.1 à 8.

Ces êtres étranges ont reçu une puissance qu’habituellement seuls les scorpions possèdent. Ce sont des êtres qui montent directement de l’enfer: on ne peut se représenter le tourment qu’ils occasionnent. Ce tourment est limité à cinq mois.

“Et il leur fut donné de ne pas les tuer, mais qu’ils fussent tourmentés cinq mois; et leur tourment est comme le tourment du scorpion, quand il frappe l’homme. Et en ces jours-là les hommes chercheront la mort et ils ne la trouveront point; et ils désireront de mourir, et la mort s’enfuit d’eux” (Apoc. 9.5,6). Du verset 7 à 10 ces êtres cruels montés de l’abîme nous sont décrits: “Et la ressemblance des sauterelles était semblable à des chevaux préparés pour le combat; et sur leurs têtes il y avait comme des couronnes semblables à de l’or; et leurs faces étaient comme des faces d’hommes; et elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes, et leurs dents étaient comme des dents de lion, et elles avaient des cuirasses de fer, et le bruit de leurs ailes était comme le bruit de chariots à plusieurs chevaux courant au combat; et elles ont des queues semblables à des scorpions, et des aiguillons; et leur pouvoir était dans leurs queues, pour nuire aux hommes cinq mois”.

“Elles ont sur elles un roi, l’ange de l’abîme, dont le nom est en hébreux: Abaddon, et en grec il a nom: Apollyon” (Apoc. 9.11).

Cette terrible affliction venant sur l’humanité sans Dieu est décrite comme le premier “malheur”. De même que les plaies vinrent sur l’Egypte lorsqu’approchait la sortie du peuple d’Israël, ainsi par les jugements des quatre premières trompettes nous sont montrés les fléaux qui touchent la nature en cette période.

Dans la cinquième et sixième trompettes nous sont décrits les tourments que doivent souffrir l’humanité sans Dieu. Lors de la cinquième les hommes cherchent à mourir, mais ils ne le peuvent pas; ils devront au contraire subir eux-mêmes ces tourments inimaginables. Lors de la sixième trompette c’est la terrible mort qui s’installe.

Les jugements des six trompettes se suivent chronologiquement l’un après l’autre et arrivent pendant le sixième sceau. La septième trompette fait exception, car il n’y a en elle aucun jugement, mais bien la proclamation du Royaume.

 

Le Seigneur en tant-qu’Ange de l’alliance

Le chapitre 10 se trouve entre la sixième et la septième trompettes, de même qu’auparavant le chapitre 7 se trouvait intercalé entre les sixième et septième sceaux. Nous allons nous occuper plus particulièrement de ce chapitre 10. L’important est d’ordonner correctement le déroulement des événements dans le temps. Ce qui est très important, c’est d’avoir la notion du “mot clé”, car il fait ressortir de quoi il s’agit véritablement, c’est-à-dire quel est l’événement décrit.

“Et je vis un autre ange puissant descendant du ciel, revêtu d’une nuée, et l’arc-en-ciel sur sa tête, et son visage comme le soleil, et ses pieds comme des colonnes de feu” (Apoc 10.1).

Dans le texte original il existe un seul mot pour ange et messager (A G G E L W ). Lorsque le Seigneur apparaît comme Ange, ou qu’il est désigné comme tel, c’est toujours en rapport avec un message — une proclamation, une annonce. Les serviteurs qu’il envoie pour porter un message particulier sont dans les Saintes Ecritures désignés comme Lui par “des anges”, c’est-à-dire des messagers (Aggée 1.13; Mal. 3.1; Luc 7.27; Héb. 13.2; Apoc. 2 et 3 et autres). Dans la deuxième partie du verset 1 de Malachie 3, la venue de l’Eternel des armées en tant qu’“Ange de l’Alliance venant dans Son Temple” est annoncée. De même que celui qui prépare Son chemin est appelé “Son ange”. Lorsque l’Ange est environné de l’arc-en-ciel, c’est que Sa venue est en rapport avec l’alliance. L’arc-en-ciel est certainement le signe de l’alliance entre Dieu et l’homme (Gen. 9.8-17).

La forme visible de l’Eternel Dieu est connue depuis le jardin d’Eden. Il descendit sur le Mont Sinaï sous cette forme pour traiter alliance avec Israël. Depuis lors Il est aussi désigné par le nom d’Ange de l’Alliance, ou Ange de Sa face (Es. 63.9). Moïse relate ceci:

“Et, quarante ans s’étant écoulés, un ange lui apparut au désert de la montagne de Sinaï, dans la flamme de feu d’un buisson. Et Moïse, voyant cela, fut étonné de la vision; et comme il approchait pour regarder, une voix du Seigneur se fit entendre: Moi, je suis le Dieu de tes pères, le Dieu d’Abraham, et d’Isaac, et de Jacob” (Actes 7.30-32).

“C’est lui qui fut dans l’assemblée au désert, avec l’ange qui lui parlait sur la montagne du Sinaï, et avec nos pères; qui reçut des oracles vivants pour nous les donner” (Actes 7.38).

Dans le dernier livre de l’Ancien Testament, en Malachie 3.1, il nous est dit: “Voici, j’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi; et le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son temple, et l’Ange de l’alliance en qui vous prenez plaisir, — voici, il vient, dit l’Eternel des armées” (Mal. 3.1). La première partie de ce passage biblique s’est accomplie par le ministère de Jean-Baptiste; c’est ce qui se trouve confirmé dans le Nouveau Testament (Mat. 11.10; Marc 1.2; Luc 7.27). La deuxième partie concernant l’Ange de l’Alliance s’accomplit ensuite avec Israël comme il ressort de notre méditation.

Ce qui est remarquable c’est que, dans aucun passage en rapport avec l’Eglise du Nouveau Testament le Seigneur n’est désigné comme Ange de l’Alliance, mais seulement uniquement en rapport avec le peuple d’Israël, avec qui Il a fait une alliance au Sinaï.

L’instauration de l’alliance avec l’Eglise du Nouveau Testament n’a pas eu lieu avec l’Eternel Dieu sous la figure d’un Ange, mais bien dans la révélation de Dieu devenu un homme dans le Fils. Lorsqu’Il conclut la Nouvelle Alliance par Son Sang avec Son peuple, (Mat. 26.26-28 et autres). Son visage ne brillait pas comme le soleil. Lorsqu’Il portait les péchés du monde Il était l’homme de douleur; Il n’avait ni forme ni éclat pour nous le faire désirer (Es. 53.2,3). A Golgotha Il n’était pas couronné d’un arc-en-ciel, mais bien d’une couronne d’épines placée par l’homme sur sa tête.

Pour comprendre exactement le chapitre 10, les détails ont une grande importance. A ce moment le Seigneur n’est pas le Fils de l’homme, le Fils de Dieu ou le Fils de David, mais Il descend du Ciel comme un Ange puissant, revêtu d’une nuée et ayant l’arc-en-ciel sur Sa tête, lequel est véritablement l’arc de l’alliance. Sa face resplendit comme le soleil (Mat. 17.2; Apoc. 1.16). On voit tout de suite que le Seigneur ne se trouve pas ici accompagné des anges ou de la troupe des rachetés. En cette circonstance Il vient tout seul et fait retentir Sa voix comme le rugissement d’un lion qui pénètre jusqu’aux os. De même que Joseph se fit reconnaître de ses frères la deuxième fois (Gen. 45; Actes 7.13); ainsi à cette occasion le Seigneur laissera Son Epouse au Repas des noces dans le Ciel, et descendra tout seul pour Se faire reconnaître de Ses frères, les Juifs, la seconde fois.

A ce moment le livre mystérieux, qui était resté fermé et scellé jusqu’au temps de la fin (Dan. 12.4; Apoc. 5), se trouve déjà tout ouvert dans Sa main. Ceci signifie que cet événement du chapitre 10 ne peut avoir lieu qu’après l’ouverture des sceaux et du livre mystérieux.

“Et il avait dans sa main un petit livre ouvert, et il mit son pied droit sur la mer et le gauche sur la terre” (Apoc 10.2). L’Eternel est le propriétaire originel de tout ce qu’Il a créé. Il est aussi désigné comme l’héritier de toutes les nations (Ps. 82.8). Il vient ici pour revendiquer, avant l’établissement de Son Royaume, ce qui Lui appartient. Nous pouvons déjà comprendre la signification symbolique de Ses pieds reposant sur la mer et la terre, par ces paroles dites à Josué: “Tout lieu que foulera la plante de votre pied, je vous l’ai donné, comme j’ai dit à Moïse” (Jos. 1.3).

La volonté originelle de Dieu était de transmettre à l’homme la domination sur la terre. Par la méchante duperie de Satan au travers du serpent, les premiers hommes se sont fait dérober cette haute dignité, et eux-mêmes avec la terre entière tombèrent sous l’autorité de Satan. Lorsque Christ fût manifesté dans la chair sur la terre, Satan Lui offrit tous les royaumes du monde. Jésus refusa, car il fallait premièrement qu’Il rachetât l’homme et la création tout entière de ses mains. C’est la raison pour laquelle le Sang a été versé sur cette terre pour la rédemption et la réconciliation. Nous serons rétablis dans notre vocation primitive entant qu’héritiers de Dieu et co-héritiers de Christ. Le Seigneur, auquel la terre et la mer appartiennent, pose Ses pieds sur eux pour montrer qu’Il prend possession de Son royaume.

“Et il cria à haute voix, comme un lion rugit; et quand il cria, les sept tonnerres firent entendre leurs propres voix” (Apoc. 10.3).

Les sept tonnerres ne font pas retentir leur voix déjà maintenant, comme certains le prétendent, mais bien seulement en relation avec ce qui nous est décrit ici. La révélation des sept tonnerres, pas davantage que leur réalisation, n’a affaire avec l’Eglise-Epouse. Ce qu’ont dit les sept tonnerres ne sera pas révélé, mais Dieu réalisera ce qui a été dit. Il est également impossible qu’ils se rapportent à l’une des venues de Jésus-Christ, ou à Son retour. Personne ne connaîtra le temps exact de Sa venue, pas davantage que le jour et l’heure; mais ceux qui appartiennent à l’Epouse-Eglise se prépareront pour aller à la rencontre de l’Epoux. Aucune de toutes les discussions et prédications au sujet des sept tonnerres ne viennent de Dieu.

Le terme de “Lion” pour désigner le Seigneur, n’est également pas employé une seule fois en rapport avec l’Eglise du Nouveau Testament. Ce n’est que lors de l’ouverture du Livre mystérieux d’Apocalypse 5.5 qu’Il s’avance comme le Lion de la tribu de Juda qui a vaincu. Les divers passages de la Parole prophétique avec le mot-clé “rugir”, comme il est employé dans Apocalypse 10, nous donnent une vive lumière sur les événements en rapport avec Israël:

“L’Eternel rugira d’en haut, et de sa demeure sainte il fera entendre sa voix; il rugira, il rugira contre son habitation, il poussera un cri contre tous les habitants de la terre…” (Jér. 25.30).

“Ils marcheront après l’Eternel Il rugira comme un lion; car il rugira, et les fils accourront en émoi de l’occident…” (Osée 11.10).

“… et l’Eternel rugira de Sion, et de Jérusalem il fera entendre sa voix, et les cieux et la terre trembleront; et l’Eternel sera l’abri de son peuple et le refuge d’Israël” (Joël 3.16).

“L’Eternel rugit de Sion, et de Jérusalem il fait entendre sa voix; et les pâturages des bergers mènent deuil, et le sommet du Carmel est séché” (Amos 1.2).

Après que le service des deux prophètes est terminé et que le Seigneur pose Ses pieds sur la terre et la mer en faisant éclater Sa Voix, les 144’000 qui ont été scellés se trouvent sur la montagne de Sion (Apoc. 14.1).

C’est seulement à l’instant où le Seigneur rugit comme un lion que les sept tonnerres — non pas sept prédicateurs — font retentir leurs voix.

“Et quand les sept tonnerres eurent parlé, j’allais écrire; et j’ouïs une voix venant du ciel, disant: Scelle les choses que les sept tonnerres ont prononcées et ne les écris pas” (Apoc. 10.4).

Ce que les sept tonnerres ont dit n’a pas été écrit dans le livre de la prophétie — pas écrit, donc ne faisant pas partie des Saintes Ecritures — de la Parole de Dieu, Laquelle doit être lue, prêchée, écoutée et crue (Apoc. 1.3) Amen! Les prédicateurs ont le devoir de prêcher uniquement la Parole écrite de Dieu (2 Tim. 4.1-5). Pareillement pour la révélation de tous les mystères, la révélation ne se rapporte qu’à la Parole écrite. “Ce qui n’est pas écrit” demeure un mystère appartenant à Dieu, Lequel accomplira en son temps ce qu’Il a décidé et ce qu’Il a dit (Deut. 29.29). Lorsque l’Eternel a donné la loi, dans Exode 20, comme dans Job et les Psaumes jusqu’à Jean 12 et dans l’Apocalypse, la Voix de Dieu nous est décrite comme étant semblable au retentissement d’un coup de tonnerre.

Ceux qui ajoutent au témoignage pleinement achevé des Ecritures, y compris l’Apocalypse, sont menacés par Dieu de passer par la grande tribulation et d’en souffrir les plaies (Apoc. 22.18,19). Toute spéculation — y compris celle sur les sept tonnerres — reste ce qu’elle est, c’est-à-dire une supposition. Tout ce qui est prêché et écrit à ce sujet est tout à fait vain et provient de sa propre imagination. En réalité, personne ne connaît le contenu des sept tonnerres. Le Seigneur Dieu en a disposé ainsi, et par Son omniscience Il s’est réservé le temps de cet événement. Dans ce cas également Dieu sera Son propre interprète: Il fera arriver toutes choses conformément au développement qu’Il a ordonné.

Une “parole-clé” de plus lors de ce glorieux événement se trouve être le serment qui est prononcé.

“Et l’ange que j’avais vu se tenir sur la mer et sur la terre, leva sa main droite vers le ciel, et jura par celui qui vit aux siècles des siècles, lequel a créé le ciel et les choses qui y sont, et la terre et les choses qui y sont, et la mer et les choses qui y sont, qu’il n’y aurait plus de délai, mais qu’aux jours de la voix du septième ange, quand il serait sur le point de sonner de la trompette, le mystère de Dieu aussi sera terminé, comme il en a annoncé la bonne nouvelle à ses esclaves les prophètes” (Apoc. 10.5-7).

Conformément aux chapitres 8 et 9 les premiers six anges avaient déjà sonné de la trompette. La sonnerie de trompette du septième ange qui n’a pas encore eu lieu est annoncée de manière toute particulière, parce qu’à ce moment-là quelque chose d’extraordinaire arrive. La formulation de l’Ancien Testament “ses esclaves les prophètes” indique également qu’il s’agit d’Israël et non de l’Eglise du Nouveau Testament, sinon la formulation employée aurait été “ses apôtres et prophètes” (Eph. 3.5 et suivants).

Le prophète Daniel eut le privilège de voir le terme du temps de la fin, de même que l’ange qui fit le serment. Daniel demanda: “Jusques à quand la fin de ces merveilles? Et j’entendis l’homme vêtu de lin qui était au-dessus des eaux du fleuve; et il leva sa main droite et sa main gauche vers les cieux, et jura par celui qui vit éternellement que ce serait pour un temps déterminé, et des temps déterminés, et une moitié de temps; et lorsqu’il aura achevé de briser la force du peuple saint, toutes ces choses seront achevées” (Dan. 12.6,7).

On ne peut saisir toute la portée de l’analogie de ces deux passages, mais elle ne peut pas être ignorée. Du temps de Daniel l’ange éleva ses deux mains parce que le petit livre ouvert n’était pas encore entre ses mains, et il jura par Celui qui vit éternellement. Dans l’Apocalypse il ne leva que sa main droite vers le ciel parce que dans son autre main se trouvait le livre mystérieux, et il jura par celui qui vit éternellement. Il fut révélé à Daniel que depuis le moment où le serment fut prononcé, jusqu’à ce que la fin soit directement arrivée, le moment où la puissance du destructeur contre le peuple des saints aurait atteint son terme, il y aurait encore trois ans et demi. Dans Apocalypse 10.6 il est dit “qu’il n’y aurait plus de délai”. Les deux déclarations sont justes. C’est dès cet instant que commence le compte à rebours — jusqu’à la fin de cette civilisation.

Le Seigneur vient comme Ange de l’alliance et rugit comme un lion, puis ensuite Il Se révèle aux 144’000 comme étant l’Agneau, ce qui indique leur rachat. Déjà lors de l’ouverture du Livre mystérieux Il nous a été présenté comme un Lion et aussi comme un Agneau (Apoc. 5.5,6). Ensuite les élus d’Israël regarderont à Celui qu’ils ont percé (Zach. 12.10). Après que les deux prophètes aient terminé leur service, les élus se trouvent au complet sur la montagne de Sion. En même temps qu’Israël reconnaît le Messie, ils découvrent quelles sont les machinations de l’Antichrist, et l’alliance d’Israël entre lui et Israël sera rompue (Dan. 9.27).

Après cela il y a encore trois ans et demi de grande tribulation, jusqu’à la fin de la période actuelle. Conformément à Apocalypse 11.15, la trompette du septième ange renferme la publication de l’établissement du Royaume, c’est pourquoi ici, au chapitre 10, nous sommes renvoyés au jour de l’établissement du Royaume, et que cela se trouve en rapport avec “la voix” du septième ange. Les six premières trompettes ne renferment que des jugements — aucune proclamation, aucune voix.

Aussi certainement que par “la voix” du septième messager des âges de l’Eglise tous les mystères ont été révélés, et que par elle l’Eglise sera amenée à son achèvement lorsque retentira le cri de minuit: “Voici l’époux; sortez à sa rencontre”, ainsi, lorsque retentira la septième trompette, a lieu la proclamation du Royaume.

L’ange du septième âge de l’Eglise, conformément à Apocalypse 3.11-22, apporte le dernier message du rétablissement, de la restitution. Par son ministère tous les mystères de l’Ancien et du Nouveau Testament, de la Genèse à l’Apocalypse, sont révélés. Cependant, dans Apocalypse 10 il n’est pas question de plusieurs mystères de la Parole, lesquels devraient êtres révélés et amenés à l’achèvement, et cela en relation avec “… quand il sera sur le point de sonner de la trompette…”, mais il s’agit bien du “mystère de Dieu” qui sera alors achevé, et qui est Christ (Col. 2.3). C’est en ce mystère que l’ensemble de la réalisation des desseins de salut de Dieu trouve alors son achèvement. C’est la bonne nouvelle qu’Il a faite à Ses serviteurs, les prophètes de l’Ancienne Alliance, comme aussi à Ses apôtres et serviteurs du Nouveau Testament.

Ce mystère de Dieu a été publié à l’Eglise dès le commencement, comme Paul le dit: “Et sans contredit, le mystère de la piété est grand: Dieu a été manifesté en chair…” (1 Tim. 3.16). Seulement Israël ne pouvait encore pas le voir. Mais alors il arrivera qu’ils reconnaîtront le mystère insaisissable de Dieu en Christ, leur Messie. A ce moment seulement il le leur sera révélé, et le voile qui recouvre leur coeur sera ôté (2 Cor. 3.15,16). Lorsque le septième ange, comme c’est annoncé au chapitre 10, fera retentir au chapitre 11 le son de la trompette, cela arrivera. Alors le royaume de Christ sera publié et le mystère de Dieu trouvera son accomplissement.

 

Le temple est mesuré et

le ministère des deux témoins

Dans le onzième chapitre il nous est tout d’abord donné une indication de très grande importance sur ce qui va arriver pendant la dernière période des trois ans et demi, lorsque le Temple aura été rebâti. Le droit international est valable pour la protection en général des maisons dédiées à Dieu, mais il n’est pas valable pour le terrain qui les environne. C’est pourquoi seulement le parvis sera livré aux nations pendant les trois ans et demi de tribulation.

“Et il me fut donné un roseau semblable à une verge, et il me fut dit: Lève-toi et mesure le temple de Dieu, et l’autel, et ceux qui y adorent; et le parvis, qui est en dehors du temple, rejette-le et ne le mesure point, car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la cité sainte quarante-deux mois” (Apoc. 11.1,2).

Il s’agit ici du temps de la grande tribulation et de la persécution qui a lieu après les trois ans et demi pendant lesquels les deux prophètes accomplirent leur ministère, et que le Temple aura été reconstruit. C’est une parfaite répartition du temps et description de la chose. Même l’autel des sacrifices fut mesuré. Cela nous rappelle Daniel 9.27 où, au milieu de la dernière semaine le sacrifice et l’offrande sont interrompus.

Dans les chapitres 40 à 47 le prophète Ezéchiel vit le Temple et tous les détails de l’intérieur. La description montre clairement que le futur Temple lui aussi sera reconstruit à l’image du premier. Le troisième Temple, la maison de Dieu à Jérusalem, sera reconstruit à son lieu originel et sera présent dans le Millénium. Plusieurs passages des Ecritures en rendent témoignage (Es. 2.2,3; 56.7; Ezé. 47; Aggée 2.9; Zach. 14.20,21; Apoc. 7.15 et autres). La montagne du Temple est une partie de Sion, et c’est pourquoi les 144’000 sont montrés sur la montagne de Sion.

La répartition des temps et la description des circonstances des divers événements qui les accompagnent sont tellement évidentes que cela devrait être clair et distinct pour tous. En ce qui concerne le ministère des deux témoins, leur temps est également donné comme étant de trois ans et demi: “Et je donnerai puissance à mes deux témoins, et ils prophétiseront mille deux cents soixante jours, vêtus de sacs” (Apoc. 11.3).

Quand dans les Saintes Ecritures les notions de temps: quarante-deux mois, ou mille deux cent soixante jours, ou un temps, des temps, et la moitié d’un temps, ou un an, deux ans et une demi-année, sont employées, — il s’agit toujours d’une moitié de la soixante-dixième semaine d’années de Daniel. Il suffit essentiellement d’y prendre garde, d’après les événements relatés auparavant, pour déterminer dans quelle moitié il s’agit vraiment de classer ces événements.

En tant que oints de l’Esprit, les deux prophètes sont aussi présentés comme des “oliviers”. Le prophète Zacharie les voit, au chapitre 4.11-14, l’un à droite, l’autre à gauche du chandelier. Du fait qu’ils se trouvent aux côtés du chandelier signifie que leur ministère ne s’exerce pas du temps de l’Eglise. Ils s’avancent après l’achèvement de l’Eglise-Epouse du Nouveau Testament et de son enlèvement, car ce n’est qu’après cela qu’Israël sera sauvé (Actes 15.14-16; Rom. 11.25).

Celui qui considère leur ministère doit infailliblement penser à Moïse et Elie, par lesquels la toute-puissante Parole de Dieu agissait, de telle manière que les plaies les plus effrayantes frappèrent l’Egypte (Ex. 7-12); Moïse changea l’eau en sang. Par le ministère d’Elie les cieux furent fermés pendant trois ans et demi et le feu descendit du ciel (2 Rois 1). Les deux choses se répètent dans le ministère des deux témoins. Il n’y a rien dans la vie d’Hénoc qui fasse penser à ce qui arrive au travers du ministère des deux témoins. Hénoc, en tant que le septième après Adam (Gen. 5.19-24; Jude 14; Héb. 11.5,6), était une image parfaite des véritables croyants vivant dans le septième âge de l’Eglise, le dernier âge, qui ne verront pas la mort mais seront transmués et enlevés (1 Cor. 15.51-57; 1 Thess. 4.13-17).

C’est également Moïse et Elie qui descendirent sur la montagne de la transfiguration et parlèrent avec le Seigneur (Mat. 17 et autres). Ils sont également mentionnés tous les deux dans les trois derniers versets de l’Ancien Testament, dans le prophète Malachie. Moïse a écrit les cinq livres de la Thora et il est pour les Juifs le plus grand prophète, alors qu’Elie est le plus important pour eux, parce que selon la foi juive il doit venir avant l’apparition du Messie.

Le prophète Esaïe les décrit comme des héros, des messagers qui intercèdent pour la paix. Immédiatement au verset suivant, il est aussi mentionné que l’alliance est rompue: “Voici, leurs vaillants hommes crient au dehors, les messagers de la paix pleurent amèrement. Les routes sont désertes; le passant sur le chemin a cessé. Il a rompu l’alliance, il a méprisé les villes, il n’a égard à personne” (Es. 33.7,8).

“Maintenant, dit l’Eternel, je me lèverai; maintenant je serai exalté…” (Es. 33.10).

“Les pécheurs ont peur dans Sion; le tremblement a saisi les impies: Qui de nous séjournera dans le feu consumant? Qui de nous séjournera dans les flammes éternelles?” (Es. 33.14).

“Tes yeux verront le roi dans sa beauté; ils contempleront le pays lointain” (Es. 33.17).

“Et je répandrai sur la maison de David et les habitants de Jérusalem un esprit de grâce et de supplication; et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé, et ils se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né” (Zach. 12.10).

Les oints de Dieu sont “les lions de Dieu”, ils ont une toute-puissance absolue. Ce qu’ils disent au Nom du Seigneur s’accomplit. Leur tâche ne consiste pas seulement à appeler les 144’000 à sortir, mais ils doivent aussi prononcer les jugements sur les peuples et prophétiser sur eux comme cela est écrit à la fin du chapitre 10 de l’Apocalypse.

A la fin de leur témoignage ils seront mis à mort. “Et ceux qui habitent sur la terre se réjouissent à leur sujet et font des réjouissances, et ils s’enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes tourmentaient ceux qui habitent sur la terre” (Apoc 11.10).

Des hommes de tous les peuples et de toutes les langues verront leur corps morts. Jusqu’à il y a peu de temps encore des critiques de la Bible secouaient tout particulièrement la tête lorsqu’ils arrivaient à ce passage, et ils se demandaient comment la chose pouvait être rendue possible. Aujourd’hui, par les émissions télévisées, il est réellement possible que le monde entier voie leurs corps morts; et c’est ainsi que la Bible a raison sur ce point jusqu’à la fin; Elle a certainement raison jusque dans l’Eternité.

“Et après les trois jours et demi, l’esprit de vie venant de Dieu entra en eux; et ils se tinrent sur leurs pieds, et une grande crainte tomba sur ceux qui les contemplaient, et j’ouïs une grande voix venant du ciel, leur disant: Montez ici. Et ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les contemplèrent. Et à cette heure-là, il y eut un grand tremblement de terre; et la dixième partie de la ville tomba, et sept mille noms d’hommes furent tués dans le tremblement de terre; et les autres furent épouvantés et donnèrent gloire au Dieu du ciel” (Apoc. 11.11-13).

La femme revêtue du soleil

Christ et les Siens

Satan — Le dragon rouge et sa suite

Le douzième chapitre est interprété très diversement par les enseignants de la Bible. L’opinion sur ce que représente “la femme” va d’Israël, en passant par Marie, jusqu’à l’Eglise.

Ici aussi, il est nécessaire de considérer soigneusement tous les détails. Si chaque détail ne s’imbrique pas aisément dans l’image d’ensemble, c’est que quelque chose n’est pas juste. Les interprétations reçues jusqu’à maintenant ne sont pas satisfaisantes. Il nous est dit en guise d’introduction: “Et un grand signe apparut dans le ciel: une femme revêtue du soleil, et la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. Et étant enceinte, elle crie étant en mal d’enfant et en grand tourment pour enfanter” (Apoc. 12.1,2).

Pour ceux qui supposent qu’il s’agit de Marie et de Jésus, ils doivent penser au fait que Jean se trouvait sur l’île de Patmos pour voir les choses à venir, et non celles du passé. Les événements mentionnés ensuite ne se sont pas accomplis avec Marie et Jésus. Marie ne s’est pas enfuie dans un désert et Jésus n’a pas été enlevé après sa naissance, mais au contraire, c’est seulement après avoir accompli la parfaite rédemption et Sa résurrection qu’Il est monté au ciel. Pas une seule fois il est dit de Lui, comme au sujet d’Hénoc et d’Elie qu’Il aurait été “enlevé” ou “emporté”, mais bien “qu’il fut élevé en haut dans le ciel”, d’où l’expression “Ascension de Christ”.

Dans l’Ancien Testament, Israël, en tant que peuple de l’alliance, est qualifié à maintes reprises de femme, d’épouse (Jér. 3.6,11; Osée 2.4; etc.). Dieu emploie des exemples naturels et compréhensibles. Il parle de fiançailles, de fidélité (Osée 2.20), de mariée et de mari (Es. 62.4). Dans Esaïe 54.5-10 le Seigneur dit en rapport avec Israël: “Car celui qui t’a faite est ton mari; son nom est l’Eternel des armées, et ton rédempteur, le Saint d’Israël; il sera appelé Dieu de toute la terre. Car l’Eternel t’a appelée comme une femme délaissée et affligée d’esprit, et une épouse de la jeunesse et qu’on a méprisée, dit ton Dieu”.

Dans le Nouveau Testament il est question d’Epoux et d’Epouse (Jean 3.29 et autres) et de Repas des noces (Mat. 25.1-13 et autres). La femme que Jean voit dans ce chapitre ne peut être que l’Eglise du Nouveau Testament, laquelle, il va de soi, a commencé avec Israël à Jérusalem, sur sol juif. Les rapports de Dieu avec Son peuple, lorsqu’Il l’appelle “femme”, exprime Son amour dans Son union avec Son Eglise (Eph. 5.29-32). Jésus place la Semence de Sa Parole dans le sein de Son Eglise pour engendrer la nouvelle naissance (naissance d’en-haut) de fils et de filles de Dieu.

Le soleil dont est revêtue l’Eglise indique le Rédempteur Lui-même, qui est réellement Le Soleil de justice (Mal. 4.2), et qui, pendant la période de la Nouvelle Alliance, l’enveloppe de Lumière et de chaleur.

La lune sous ses pieds est un symbole que l’Eglise est fermement fondée sur le roc de la Parole Divine de l’Ancienne Alliance. De même que la lune réfléchit la lumière du soleil, ainsi l’Ancien Testament réfléchit la Lumière du Soleil du Nouveau Testament dans lequel sont accomplies toutes les Paroles prophétiques sur lesquelles l’Eglise se tient (Eph. 2.20-22).

La couronne de douze étoiles signifie que l’Eglise du Nouveau Testament est couronnée de la doctrine des douze apôtres. Les sept étoiles dans la main du Seigneur ressuscité étaient les sept anges des sept âges de l’Eglise (Apoc. 1.20). Les douze étoiles dans la couronne de l’Eglise montrent qu’Elle est digne d’assumer l’ordonnance royale divine de la doctrine des douze apôtres (Actes 2.42). Conformément au témoignage des Ecritures, l’Eglise de Christ est à la fin retournée à l’enseignement et à la pratique originelles des apôtres, et c’est ainsi qu’Elle est trouvée lors de Son retour.

Il est dit de la femme d’Apocalypse 12 qu’elle était enceinte et se trouvait dans les douleurs de l’enfantement. Aussi cette image tout à fait naturelle d’une femme qui a reçu la Semence pour donner naissance à une nouvelle vie a une signification spirituelle. En tant que vierge, Marie a été élue pour recevoir la Semence divine et enfanter la Parole devenue chair, le Fils de Dieu. C’est pourquoi elle est désignée comme “femme” aussi bien dans Genèse 3.15 que dans Jean 2.4. Exactement de même, l’Eglise en tant que vierge pure (2 Cor. 11.2) est devenue une femme lorsque la Semence divine de la Parole a été déposée en Elle. C’est d’Elle que naît le fils mâle — la troupe des vainqueurs. “Fils mâle” signifie qu’il a grandi spirituellement, qu’il est majeur. Le plan de Dieu arrive à son achèvement avec l’Eglise, mais dans sa dernière phase il se développe parallèlement avec Israël. Lors de la sortie de l’Egypte Dieu appelle Israël “Son fils premier-né”. “Ainsi a dit l’Eternel: Israël est mon fils, mon premier-né. Et je te dis: Laisse aller mon fils pour qu’il me serve!” (Ex. 4.22,23).

Dans Esaïe 66.7-9 nous trouvons décrit un double événement: “Avant qu’elle ait été en travail, elle a enfanté; avant que les douleurs lui soient venues, elle a donné le jour à un enfant mâle”.

Il est question dans ce verset d’un enfant mâle, alors que dans le verset suivant il s’agit de la naissance spirituelle d’Israël: “Qui a entendu une chose pareille? Qui a vu de telles choses? Fera-t-on qu’un pays enfante en un seul jour? Une nation naîtra-t-elle en une fois? Car aussitôt que Sion a été en travail, elle a enfanté ses fils” (Es. 66.8).

Les deux choses se trouvent dans ce texte: Les douleurs de l’enfantement et d’un travail dans la douleur: la naissance d’un fils mâle et d’un pays qui naît en une seule fois (v. 7,8). Le rassemblement des Juifs s’est étendu sur des dizaines d’années; pour faire sortir les 144’000 il faudra quelques années, mais la révélation du Messie arrive en un seul jour. Dans un seul lieu, en même temps, ils regarderont à Celui qu’ils ont percé et recevront ainsi de Dieu la vie (Osée 6.1-3).

Aussitôt que le fils mâle, avant l’enlèvement, arrive “à la mesure de la stature de la plénitude du Christ” (Eph. 4.13), le dragon à sept têtes se tient devant l’Eglise “qui allait enfanter, afin que, lorsqu’elle aurait enfanté, il dévorât son enfant” (Apoc. 12.4). Satan, le serpent ancien, a été précipité du ciel (Jean 12.31; Luc 10.18) et a établi son trône, son siège principal, sur la terre (Apoc. 13.1,2). Il s’agit ici du “Siège” de l’adversaire de Dieu, de l’ennemi mortel d’Israël et de l’Eglise de Jésus-Christ.

En rapport avec la femme il a été dit: “Et elle enfanta un fils mâle qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer; et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône” (Apoc. 12.5). Israël ne sera pas enlevé, car sa conversion à Christ, le Messie, n’a lieu bien sûr qu’après l’enlèvement.

Il est impressionnant devoir avec quelle exactitude le Saint-Esprit a dicté la Parole. Le Fils mâle est destiné à régner sur toutes les nations, mais Il doit tout d’abord être enlevé. La succession des événements est la suivant: Premièrement l’enlèvement et le Repas des noces dans le ciel, ensuite le Règne avec Christ sur la terre. On doit remarquer que la promesse de régner sur les nations a été donnée aux vainqueurs. Elle n’est pas seulement valable pour le Rédempteur, mais aussi pour ceux qui ont été rachetés et qui sont destinés à régner avec Lui. “Et celui qui vaincra, et celui qui gardera mes oeuvres jusqu’à la fin, je lui donnerai autorité sur les nations; et il les paîtra avec une verge de fer…” (Apoc. 2.26,27).

La clef pour la juste compréhension de la promesse du chapitre 12 de l’Apocalypse se trouve dans la parole qui vient d’être citée. Après l’enlèvement du Fils mâle la femme (l’Eglise) s’enfuit dans le désert, et cela pour une période de trois ans et demi exactement: “Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle aura un lieu préparé par Dieu, afin qu’on la nourrisse là mille deux cent soixante jours” (Apoc. 12.6).

De même que dans les Evangiles le Seigneur exerce son ministère prophétique en tant que Fils de l’homme, ainsi nous rencontrons au travers de toute l’Apocalypse la manière de notre Seigneur de parler en paraboles. Le sens — la signification cachée dans toutes ces images, — ne sera pas accordé à tous, mais selon le désir du Maître seulement à ceux à qui il est destiné. En s’adressant à Ses disciples, le Seigneur dit: “C’est parce qu’à vous il est donné de connaître les mystères du royaume des cieux, mais à eux, il n’est pas donné” (Mat. 13.11).

“Jésus dit toutes ces choses aux foules en paraboles, et sans paraboles il ne leur disait rien; en sorte que fût accompli ce qui a été dit par le prophète, disant: J’ouvrirai ma bouche en paraboles, je proférerai des choses qui ont été cachées dès la fondation du monde” (Mat. 13.34,35).

Regard rétrospectif sur les visions de Daniel

en relation avec l’Apocalypse

Du chapitre 13 au chapitre 19 nous trouvons des symboles qui sont déjà mentionnés dans le livre de Daniel et qui se rapportent a l’écoulement des temps prophétiques. Pour une meilleure compréhension, nous voulons tout d’abord considérer brièvement ce qui a été montré à Daniel.

Il vit se succéder quatre empires, représentés par quatre métaux différents, sous la forme d’une immense statue (Dan. 2). Il lui fut aussi accordé l’interprétation de cette image qu’il avait vue. Aujourd’hui encore le Dieu omniscient révèle les secrets à Ses serviteurs et prophètes. “Le secret que le roi demande, les sages, les enchanteurs, les devins, les augures n’ont pu l’indiquer au roi; mais il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets…” (Dan. 2.17,28).

Au chapitre 7 le prophète Daniel vit le développement des empires du monde jusqu’à la fin de la civilisation actuelle; ce développement lui fut représenté au travers du symbole d’animaux. Il observait comment les quatre vents des cieux agitaient la grande mer de ce monde, de laquelle sortirent alors quatre bêtes. Dans le langage symbolique de la prophétie il s’agit de la mer des peuples qui sera agitée de toutes les directions des cieux, et de laquelle ces quatre empires différents sortirent à la suite les uns des autres. Les Etats emploient différentes bêtes comme emblèmes de leurs armoiries, ainsi que cela fut montré aux prophètes. “Ces grandes bêtes, qui sont quatre, sont quatre rois qui surgiront de la terre… La quatrième bête sera un quatrième royaume sur la terre, qui sera différent de tous les royaumes…” (Dan. 7.17 et 23).

De Daniel aux chapitres 2 et 7 ressortent clairement les développements historiques annoncés à l’avance. Les empires décrits au chapitre 2.31-43 et au chapitre 7.1-7 sont identiques. Le premier empire a été représenté par un lion qui, étrangement a deux ailes comme un aigle. Ce qui représente la puissante force de cet empire qui l’élève au-dessus de la terre et lui donne la victoire sur tous les autres royaumes. Les deux ailes représentent l’union des deux royaumes d’Assyrie et de Babylonie. Chaque royaume était représenté par son conducteur, et c’est pourquoi cette bête se tient sur deux pieds, comme un homme. Ce premier “Empire-bête” du chapitre 7.4 correspond à la tête d’or du chapitre 2.38.

Le deuxième empire était représenté par un puissant ours qui dévore (Dan. 7.5). C’était l’empire médo-perse qui détruisit l’empire assyro-babylonien. Le souverain de ce temps-là est montré avec trois côtes dans la gueule, entre ses dents: Il assujettit les trois pays les plus importants de cette époque, la Babylonie, la Lydie et l’Egypte. Ce deuxième empire correspond à la poitrine d’argent de la statue de Daniel 2.39.

La troisième bête, un léopard avec quatre ailes et quatre têtes, représente symboliquement Alexandre le Grand. Il détruisit l’empire médo-perse et étendit son empire dans les quatre directions des cieux. Les quatre têtes montrent que quatre royaumes allaient sortir de cet empire grec. Le troisième empire du verset 6 correspond à l’airain de la statue du chapitre 2.39b.

Nous nous occuperons plus en détail du quatrième empire, car c’est celui qui subsiste jusqu’à la fin.

“Après cela je vis dans les visions de la nuit, et voici une quatrième bête, effrayante et terrible et extraordinairement puissante, et elle avait de grandes dents de fer: elle dévorait et écrasait; et ce qui restait, elle le foulait avec ses pieds. Et elle était différente de toutes les bêtes qui étaient avant elle; et elle avait dix cornes” (Dan. 7.7).

Ce texte correspond au fer et à l’argile de la statue du chapitre 2.40-43. Au verset 8, une corne, tout d’abord insignifiante, s’élève et arrache devant elle trois cornes de la tête de la bête; celle-ci a des yeux comme des yeux d’homme et une bouche proférant de grandes choses. Cette corne blasphémera contre Dieu et maltraitera les saints des lieux Très-hauts jusqu’à ce que le Seigneur dresse le trône de jugement (Dan. 7.20-25).

Dans la statue, les quatre empires qui se succèdent ont été représentés par l’or, l’argent, l’airain et le fer. Les deux jambes appartiennent à l’ensemble du corps et indiquent l’Est et l’Ouest dans la phase finale. Les dix doigts de pieds font partie intégrante des deux pieds, ainsi, à la fin, l’Europe de l’Est et de l’Ouest forment ensemble une Europe unie. Les pieds et ses doigts, c’est-à-dire “la dernière phase”, ne consistent pas en un mélange homogène puisqu’ils sont constitués en partie de fer et en partie d’argile. Maintenant, à la fin de cette époque, a lieu l’union de systèmes tout à fait différents.

Il fut montré au prophète la solidité de fer des pays industriels de l’ouest et la fragilité de l’argile des Etats de l’est de l’Europe. Cependant, conformément à la vision du temps de la fin, ils doivent s’attacher les uns aux autres sans cependant se mélanger; ils forment ensemble l’unité annoncée par la prophétie et en partagent le même sort. La dernière constellation politique n’est pas le produit d’une seule fonte. Ce n’est pas un mélange qui a grandi ensemble, mais un mélange de différents systèmes porté à terme par des accords.

Ce dernier empire, conformément au conseil divin, se terminera subitement comme un coup de tonnerre dans un ciel serein; cela parce qu’elle aura pris part au grand combat contre Israël. Daniel le décrit ainsi: “Tu vis, jusqu’à ce qu’une pierre se détacha sans main; et elle frappa la statue dans ses pieds de fer et d’argile, et les broya; alors furent broyés ensemble le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, et ils devinrent comme la balle de l’aire d’été; et le vent les emporta… et la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne qui remplit toute la terre” (Dan. 2.34,35).

Cette pierre est Christ; c’est ce qui nous est dit dans de multiples passages bibliques (Es. 8.14; Zach. 3.9; Ps. 118.22; Mat. 21.42; 1 Pier. 2.4; etc.).

“Parce qu’on trouve dans l’écriture: Voici, je pose en Sion une maîtresse pierre de coin, élue, précieuse; et celui qui croit en elle ne sera point confus” (1 Pier. 2.6).

“Quiconque tombera sur cette pierre, sera brisé; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera” (Luc 20.18).

Conformément à Zacharie 3.9, sur cette Pierre vivante il y a sept yeux. Par ce nombre sept est exprimé Sa pleine divinité. Dans le prophète Daniel Il n’est pas présenté comme la Pierre angulaire de l’Eglise, mais bien comme la Pierre qui se détache pour broyer ce dernier empire, ainsi que les ennemis d’Israël.

La montagne de laquelle la Pierre se détache représente l’inaccessible Divinité de Laquelle le Fils est sorti et dans Laquelle Il retourne après avoir accompli les desseins de salut de Dieu et afin, par cela, de remplir la terre de la gloire de l’Eternel pour que Dieu soit tout en tous. Le psalmiste s’écrie: “J’élève mes yeux vers les montagnes d’où vient mon secours” (Ps. 121.1). Il est Celui qui sortira en vainqueur et conduira le dernier combat contre tous ceux qui s’élèveront contre Israël, et par cela même contre Dieu.

Comme il a été annoncé dans la Parole prophétique, c’est en ce temps-là que commence le Royaume de Dieu sur la terre. “Et dans les jours de ces rois, le Dieu des cieux établira un royaume qui ne sera jamais détruit; et ce royaume ne passera point à un autre peuple; il broiera et détruira tous ces royaumes, mais lui, il subsistera à toujours” (Dan. 2.44).

L’Agneau et les 144’000 scellés

 

“Et je vis: et voici l’Agneau se tenant sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre milliers, ayant son nom et le nom de son Père écrits sur leurs fronts” (Apoc. 14.1).

Nous trouvons de nouveau le front mentionné en rapport avec le port d’un nom. Au chapitre 7 il nous avait été annoncé que 144’000 personnes des 12 tribus d’Israël allaient êtres marquées d’un sceau au front. Nous trouvons mentionné ici en supplément le Nom. Ceux qui sont scellés, nous les voyons au chapitre 14, sur la montagne de Sion. Ils sont montrés en compagnie de l’Agneau, ce qui représente leur Rédemption. Cette troupe a accepté la Rédemption pleinement accomplie par l’Agneau de Dieu à la croix de Golgotha. Les Juifs porteront le Nom d’“Emmanuel-Yahshua”. Emmanuel = Dieu avec nous (Es. 7.14), Yahshua = Yahwe-Sauveur. C’est alors que s’accomplit Esaïe 25.9: “Et il sera dit en ce jour-là: Voici, c’est ici notre Dieu; nous l’avons attendu, et il nous sauvera; c’est ici l’Eternel, nous l’avons attendu. Egayons-nous et réjouissons-nous dans sa délivrance”. En ce temps-là, la montagne de Sion aura de nouveau une importance toute particulière (Esaïe chapitre 2 et 4).

“Et j’ouïs une voix venant du ciel, comme une voix de grandes eaux et comme une voix de grands tonnerres; et la voix que j’entendis était comme de joueurs de harpe, jouant de leurs harpes; et ils chantent un cantique nouveau devant le trône, et devant les quatre animaux et les anciens. Et personne ne pouvait apprendre le cantique, sinon les cent quarante-quatre milliers qui ont été achetés de la terre” (Apoc. 14.2,3).

Avant que la Jérusalem terrestre et la Jérusalem céleste soient unies, les élus juifs apprennent le nouveau cantique qui est ensuite chanté par tous ceux qui sont parvenus à la première résurrection. La troupe des prémices d’entre les nations forme l’Epouse, et Elle chante au Repas des noces dans le Ciel; de là le cantique résonne jusque sur la terre et il ne peut être appris et chanté que par les cent quarante-quatre mille qui sont prémices d’Israël. L’Epouse a été choisie d’entre tous les peuples, les langues et les nations — les cent quarante-quatre mille sont les prémices venus des douze tribus d’Israël.

Il est dit des 144’000: “Ce sont ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont vierges; ce sont ceux qui suivent l’Agneau où qu’il aille; ceux-ci ont été achetés d’entre les hommes, des prémices à Dieu et à l’Agneau; et il n’a pas été trouvé de mensonge dans leur bouche; ils sont irréprochables” (Apoc. 14.4,5).

Comme nous l’avons déjà exposé dans le chapitre 12, l’Eglise est représentée symboliquement par une femme. Les 144’000 sont vierges et n’ont par conséquent commis aucune fornication spirituelle avec quelque église que ce soit. Ils n’appartiennent à aucune église, ils ne sont ni catholiques ni évangéliques, ni méthodistes, ni baptistes, ou choses semblables. Ils n’eurent aucune possibilité d’entrer dans une église, parce qu’ils auront été conduits directement à Christ par le ministère des deux témoins, et seront scellés au front du Sceau de Dieu. C’est donc dans cet état de virginité qu’ils rencontrent l’Agneau, lequel les a achetés et qu’ils suivent dorénavant.

C’est en rapport avec cette troupe provenant d’Israël que le Seigneur dit dans l’Ancien Testament: “Et je laisserai au milieu de toi un peuple affligé et abaissé, et ils se confieront au nom de l’Eternel. Le résidu d’Israël ne pratiquera pas l’iniquité, et ne dira pas de mensonge, et une langue trompeuse ne se trouvera pas dans leur bouche; car ils paîtront et se coucheront, et il n’y aura personne qui les effraye. Exulte, fille de Sion,; pousse des cris, Israël! Réjouis-toi et égaye-toi de tout ton coeur, fille de Jérusalem! L’Eternel a éloigné tes jugements, il a écarté ton ennemi. Le roi d’Israël, l’Eternel, est au milieu de toi; tu ne verras plus le mal” (Soph. 3.12-15).

 

Les sept coupes de la colère

 

La troupe sur la mer de cristal

 

“Et je vis dans le ciel un autre signe, grand et merveilleux: sept anges, ayant sept plaies, les dernières; car en elles le courroux de Dieu est consommé” (Apoc. 15.1). Il ressort bien clairement de cette menace que, par ces plaies, la colère de Dieu est consommée. Cela arrivera à la fin de la grande tribulation.

Au verset 2 un remarquable changement de thème a lieu. C’est là que nous est montrée la troupe des vainqueurs de la grande tribulation. “Et je vis comme une mer de verre, mêlée de feu, et ceux qui avaient remporté la victoire sur la bête, et sur son image, et sur le nombre de son nom, se tenant debout sur la mer de verre, ayant les harpes de Dieu. Et ils chantent le cantique de Moïse, esclave de Dieu, et le cantique de l’Agneau, disant: Grandes et merveilleuses sont tes oeuvres, Seigneur, Dieu, Tout-puissant! Justes et véritables sont tes voies, ô Roi des nations!” (Apoc. 15.2,3).

Comme nous l’avons déjà considéré au chapitre 4, la mer de verre qui est comme du cristal se trouve devant le trône de Dieu. L’Epouse est sur le trône (Apoc 3.21), alors que ceux qui viennent de la grande tribulation sont devant le trône (Apoc. 7.9). A ce moment-là apparaissent les vierges folles et les Juifs venus à la foi, ensemble devant le trône. Puis le trône de Dieu ne se trouvera pas seulement dans le Ciel, mais également déjà sur la terre (Mat. 25.31). Le texte de ce passage rend témoignage que la troupe se trouvant sur la mer de cristal avait acquis la victoire sur la bête, sur son image, et sur le nombre de son nom, et il montre que cette troupe est composée de deux groupes différents. Les mêmes afflictions auxquelles sont exposés les véritables croyants avant l’enlèvement, mais sans faire de martyrs, éclatent plus tard, après que Satan ait été précipité sur la terre, et cela d’une manière plus massive avec le sang versé des vierges folles qui seront restées et celui également des Israélites. Ici sont montrés tous ensemble ceux qui sont demeurés fidèles, alors que les martyrs sont mentionnées dans Apocalypse 20.

Le cantique dont il est question ici s’est déjà élevé au chapitre 5, chanté par les Armées célestes. Mais ici il s’agit des croyants juifs et des nations venus du temps de la tribulation. Cela ressort du fait que les deux cantiques retentissent: le cantique de Moïse, esclave de Dieu, et le cantique de l’Agneau. Le texte est placé sous le même dénominateur, car Dieu est Le Même, Celui qui est avec Israël et qui a inclus les nations dans Son plan de salut. Le Seigneur est glorifié comme étant le Dieu Tout-puissant et Ses oeuvres sont célébrées comme étant merveilleuses. Il est confirmé que toutes ses voies sont justes et véritables. Il est le Roi des nations.

Parce que maintenant, après que la conclusion des derniers jugements ait eu lieu, que le moment du passage au millénium soit arrivé, il est dit ce qui suit en rapport avec tous les peuples: “Qui ne te craindrait, Seigneur, et qui ne glorifierait ton nom? car seul tu es saint; car toutes les nations viendront et se prosterneront devant toi; parce que tes faits justes ont été manifestés” (Apoc. 15.4).

Les prophètes de l’Ancien Testament ont déjà prophétisé au sujet de ce Royaume: “Et il arrivera que, de nouvelle lune à nouvelle lune, et que de sabbat en sabbat, toute chair viendra pour se prosterner devant moi, dit l’Eternel” (Es. 66.23).

Le jugement qui anéantira les peuples qui viendront contre Jérusalem leur a été annoncé. Cependant même de ceux-là ils subsistera des hommes. “Et c’est ici la plaie dont l’Eternel frappera tous les peuples qui auront fait la guerre contre Jérusalem: leur chair se fondra tandis qu’ils seront debout sur leurs pieds, et leurs yeux se fondront dans leurs orbites, et leur langue se fondra dans leur bouche… Et il arrivera que tous ceux qui resteront de toutes les nations qui seront venues contre Jérusalem, monteront d’année en année pour se prosterner devant le roi, l’Eternel des armées, et pour célébrer la fête des tabernacles” (Zach. 14.12 et 16). Ainsi, la conception défendue par beaucoup de personnes que tous les hommes perdraient la vie dans le processus de jugement et de purification précédant le millénium, n’est alors pas en accord avec le témoignage des Saintes Ecritures. “Et il arrivera, à la fin des jours, que la montagne de la maison de l’Eternel sera établie sur le sommet des montagnes, et sera élevée au-dessus des collines; et toutes les nations y afflueront; et beaucoup de peuples iront, et diront: Venez, et montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de l’Eternel” (Es. 2.2,3).

“Ainsi dit l’Eternel des armées: Encore une fois il viendra des peuples et des habitants de beaucoup de villes; et les habitants de l’une iront à l’autre, disant: Allons, allons implorer l’Eternel, et rechercher l’Eternel des armées! Moi aussi, j’irai. Et beaucoup de peuples, et des nations puissantes, iront pour rechercher l’Eternel des armées à Jérusalem, et pour implorer l’Eternel. Ainsi dit l’Eternel des armées: En ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront, oui, saisiront le pan de la robe d’un homme juif disant: Nous irons avec vous, car nous avons ouï dire que Dieu est avec vous” (Zach. 8.20-23).

Mais auparavant arrive ce que le voyant, Jean, décrit plus loin: “Et après ces choses je vis: et le temple du témoignage dans le ciel fut ouvert. Et les sept anges qui avaient les sept plaies sortirent du temple, vêtus d’un lin pur et éclatant, et ceints sur leurs poitrines de ceintures d’or. Et l’un des quatre animaux donna aux sept anges sept coupes d’or, pleines du courroux de Dieu qui vit aux siècles des siècles. Et le temple fut rempli de la fumée qui procédait de la gloire de Dieu et de sa puissance; et personne ne pouvait entrer dans le temple, jusqu’à ce que les sept plaies des sept anges fussent consommées” (Apoc. 15.5-8).

 

 

Les coupes de la colère

Conclusion des jugements de la colère de Dieu

Les jugements des coupes de la colère annoncés dans le chapitre 15 trouvent au chapitre 16 leur réalisation. “Et j’ouïs une grande voix venant du temple, disant aux sept anges: Allez, et versez sur la terre les sept coupes du courroux de Dieu” (Apoc. 16.1). Par l’Evangile de Jésus-Christ, à la fin du temps de la grâce, il est donné encore à l’humanité d’entendre une dernière fois quel est le don de l’amour de Dieu, le plein pardon de toutes les fautes et de tous les péchés, le plein salut qui va jusqu’au point où les fils et filles de Dieu sont replacés dans leur position lors de la première résurrection. Celui qui refuse l’offre de grâce de Dieu doit supporter la juste colère de Dieu.

La première coupe de la colère de Dieu fut ressentie par ceux qui avaient pris la marque de la bête et qui avaient adoré l’image de la bête.

“Et le premier s’en alla et versa sa coupe sur la terre; et un ulcère mauvais et malin vint sur les hommes qui avaient la marque de la bête et sur ceux qui rendaient hommage à son image”.

“Et le second versa sa coupe sur la mer; et elle devint du sang, comme d’un corps mort; et tout ce qui avait vie dans la mer mourut”.

“Et le troisième versa sa coupe sur les fleuves, et sur les fontaines des eaux; et ils devinrent du sang. Et j’entendis l’ange des eaux, disant: Tu es juste, toi qui es et qui étais, le Saint, parce que tu as ainsi jugé; car ils ont versé le sang des saints et des prophètes, et tu leur as donné du sang à boire; ils en sont dignes. Et j’entendis l’autel, disant: Oui, Seigneur, Dieu Tout-puissant, véritables et justes sont tes jugements!”.

“Et le quatrième versa sa coupe sur le soleil; et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu: et les hommes furent brûlés par une grande chaleur; et ils blasphémèrent le nom de Dieu qui a le pouvoir sur ces plaies, et ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire”.

“Et le cinquième versa sa coupe sur le trône de la bête; et son royaume devint ténébreux; et de douleur, ils se mordaient la langue; et ils blasphémèrent le Dieu du ciel, à cause de leurs douleurs et de leurs ulcères, et ne se repentirent pas de leurs oeuvres” (Apoc. 16.2-11).

Dans les cinq premières coupes du jugement de la colère de Dieu, des choses terribles arrivent sur la terre. La page se tourne: alors Satan ne persécute plus et ne tourmente plus les croyants, mais ce sont les anges du jugement qui versent la colère de Dieu sur ceux qui ont servi Satan et se sont mis à sa disposition. Comme il ressort de cette description, ce sont tous ceux qui ont honoré le système religieux et ont adoré son image qui en ressentiront les effets. On ne peut se représenter comment sont ces plaies, de telle sorte que l’on ne peut absolument pas faire de commentaire à leur sujet. Maintenant, pendant qu’il est encore temps de grâce, nous voudrions pouvoir crier à tous avec des langues humaines et celles des anges: “Cherchez l’Eternel tandis qu’on le trouve; invoquez-le pendant qu’il est proche” (Es. 55.6).

Ensuite il sera pour toujours trop tard, et, comme il est écrit au verset 9 d’Apocalypse 16, une conversion envers le Seigneur ne sera plus possible. Le temps de grâce sera passé, le salut et la rédemption ne seront plus possibles. Le découragement et le désespoir s’empareront de l’humanité. Chacun se trouvera alors là où il avait voulu être. Le choix et la décision doivent être pris par chacun pour sa part, et c’est maintenant que cela doit avoir lieu.

“Et le sixième versa sa coupe sur le grand fleuve Euphrate; et son eau tarit, afin que la voie des rois qui viennent de l’orient fût préparée”.

“Et je vis sortir de la bouche du dragon, et de la bouche de la bête, et de la bouche du faux prophète, trois esprits immondes, comme des grenouilles; car ce sont des esprits de démons faisant des miracles, qui s’en vont vers les rois de la terre habitée tout entière, pour les assembler pour le combat de ce grand jour de Dieu le Tout-puissant (Voici, je viens comme un voleur. Bienheureux celui qui veille et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte). Et ils les assemblèrent au lieu appelé en hébreu: Armagédon” (Apoc. 16.12-16).

Le mot clé de ce texte est “combat”. Il ne s’agit pas ici d’un simple combat comme ils sont généralement décrits lorsque les nations en décousent entre elles, mais il s’agit bien du dernier grand combat précédant l’établissement du règne de mille ans. La description est claire: Toutes les armées des pays de l’Est se mettent en mouvement. Le fleuve Euphrate qui est desséché indique de quelle direction il s’agit. Par d’autres textes bibliques nous voyons qu’une jonction des forces guerrières a lieu au nord d’Israël.

“Ainsi dit le Seigneur, l’Eternel: Voici, j’en veux à toi, Gog, prince de Rosh, de Méshec et de TubaI, et je te ferai retourner, et je mettrai un anneau dans tes mâchoires, et je te ferai sortir, toi et toute ton armée, chevaux et cavaliers, tous parfaitement équipés, un grand rassemblement, avec le bouclier et l’écu, tous portant l’épée; avec eux la Perse, Cush, et Puth, ayant tous des boucliers et des casques; Gomer et toutes ses bandes; la maison de Togarma, du fond du nord, et toutes ses bandes, — beaucoup de peuples avec toi… En ce jour-là, quand mon peuple Israël habitera en sécurité, ne le sauras-tu pas? Et tu viendras de ton lieu, du fond du nord, toi et beaucoup de peuples avec toi, tous montés sur des chevaux, un grand rassemblement et une nombreuse armée; et tu monteras contre mon peuple Israël comme une nuée, pour couvrir le pays. Ce sera à la fin des jours…” (Ezé. 38.3-16).

“… et je te ferai retourner, et je te mènerai, et je te ferai monter du fond du nord, et je te ferai venir sur les montagnes d’Israël, Et j’abattrai ton arc de ta main gauche, et je ferai tomber tes flèches de ta main droite; tu tomberas sur les montagnes d’Israël, toi et toutes tes bandes, et les peuples qui seront avec toi; je te donnerai en pâture aux oiseaux de proie de toute aile, et aux bêtes des champs” (Ezé. 39.2-4).

“… c’est comme l’aube qui s’étend sur les montagnes, — un peuple nombreux et fort, tel qu’il n’en eut jamais, et qu’après lui, il n’en aura point jusqu’aux années des générations et des générations” (Joël 2.2). La “guerre sainte” terme que le monde islamique brandit sans cesse, a réellement lieu en ce moment-là. “Proclamez ceci parmi les nations, préparez (litt.: sanctifiez) la guerre, réveillez les hommes forts; qu’ils approchent, qu’ils montent, tous les hommes de guerre!… Que les nations se réveillent et montent à la vallée de Josaphat, car là je m’assiérai pour juger toutes les nations, de toute part” (Joël 3.9 et 12).

“J’ai donné commandement à mes saints, j’ai appelé aussi pour ma colère mes hommes forts, ceux qui se réjouissent en ma grandeur. La voix d’une multitude sur les montagnes, semblable à un grand peuple, la voix d’un tumulte des royaumes des nations rassemblées…: l’Eternel des armées fait la revue de la milice de guerre. Ils viennent d’un pays lointain, du bout des cieux, l’Eternel et les instruments de son indignation, pour détruire tout le pays” (Es. 13.3-5).

“Car c’est le jour de la vengeance de l’Eternel, l’année des récompenses pour la cause de Sion” (Es. 34.8).

 

 

La femme assise sur la bête

Le chapitre 17 est tout aussi mystérieux que le chapitre 13. Abstraction faite des symboles connus, que nous avons déjà traités dans la partie de l’Apocalypse que nous avons parcourue, nous y trouvons quelques allégories tout à fait mystérieuses. Nous avons ici réellement besoin de la révélation de Dieu pour reconnaître de façon juste et pour comprendre ce qui est caché dans la description symbolique. De nouveau c’est les “notions-clé” qui nous conduiront à résoudre les symboles.

Celui qui par exemple lit le verset 1, obtient tout de suite la réponse juste faite au verset 15. Ce que représente une femme dans la prophétie biblique a été exposé dans les chapitres précédents. De même l’identité de la bête ayant sept têtes et dix cornes, sur laquelle cette femme est assise, a été jusqu’ici aussi suffisamment éclairée par les Ecritures.

La forte majorité de tous les enseignants de la Bible est unanime à ce sujet: par la désignation “la grande prostituée” c’est de l’église de Rome, trônant sur ses sept collines, qu’il est question. De toutes les églises existantes, seule l’église de Rome est un Etat temporel, souverain sur son propre territoire, indépendant, et qui échange des ambassadeurs comme cela se fait habituellement entre nations. De cette manière l’Etat du Vatican tient à sa disposition tous les canaux diplomatiques avec les gouvernements du monde. Le pape est également un “chef d’Etat”, et lors de ses visites d’Etats il est reçu avec les honneurs militaires. Toutes les autres églises ont plus ou moins d’importance dans certains pays ou régions. Mais l’église catholique est présente sous une forme ou une autre dans le monde entier. C’est ce qui nous est décrit par le “voyant” dans les versets 1 et 2:

“Et l’un des sept anges qui avaient les sept coupes, vint et me parla, disant: Viens ici, je te montrerai la sentence de la grande prostituée qui est assise sur plusieurs eaux, avec laquelle les rois de la terre ont commis fornication; et ceux qui habitent sur la terre ont été enivrés du vin de sa fornication”. Il n’y a pas une deuxième institution religieuse qui courtise d’une telle manière les rois et les dominateurs de la terre. En août 1994, à l’occasion de la conférence sur le peuplement de la terre qui devait se tenir au Caire en septembre, le pape s’adressa à 184 gouvernements et chercha, tout spécialement auprès des pays islamiques extrémistes, un soutien au point de vue du Vatican.

Jean vit cette institution telle qu’elle est: “Et il m’emporta en esprit dans un désert: et je vis une femme assise sur une bête écarlate, pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes” (Apoc. 17.3). Dans le chapitre 12 la femme fidèle nous a été montrée, laquelle avait reçu la Semence Divine et enfantait conformément à cela. Dans ce passage c’est la femme infidèle qui est présentée, elle qui a reçu la semence étrangère. Bien qu’elle soit appelée “femme”, c’est-à-dire qu’extérieurement elle est considérée comme étant une église et qu’elle a le nom de Dieu à la bouche, tout le système est constellé de noms de blasphème.

Le symbole de la femme assise sur la bête ne peut avoir qu’une signification: que la puissance religieuse a la haute main sur la puissance du monde. Cette femme infidèle tient dans ses mains les rênes du pouvoir temporel, par lequel elle est portée, et qu’elle dirige. Dans la première partie du chapitre 13 nous avons déjà traité tout au long la puissance de cette bête. Le verset suivant nous sert à la mieux connaître: “Et la femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles, ayant dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations, et les impuretés de sa fornication” (Apoc. 17.4). Bien sûr, celui qui un jour a visité la chambre des trésors du Vatican sait de quoi il s’agit ici.

Longtemps à l’avance Dieu, par le prophète Ezéchiel, a décrit ce système, et Il a tout particulièrement dépeint ce personnage qui pense être plus qu’un homme: “Ainsi dit le Seigneur, l’Eternel: Parce que ton coeur s’est élevé et que tu as dit: Je suis Dieu, je suis assis sur le siège d’un dieu, au coeur des mers (et tu es un homme, et non pas Dieu), et que tu élèves ton coeur comme un coeur de dieu…” (Ezé. 28.2; voir aussi 2 Thess. 2).

“… par ta sagesse et ton intelligence tu t’es acquis de la puissance et tu as amassé de l’or et de l’argent dans tes trésors; par la grandeur de ta sagesse, tu as, par ton négoce multiplié ta richesse; et ton coeur s’est élevé à cause de ta richesse…” (Ezé. 28.4,5). Tout “initié” sait que dans la chambre des trésors du Vatican se trouvent des richesses inestimables, et que le Vatican prend des parts partout où cela lui rapporte financièrement: dans les banques, les assurances et dans l’économie en général.

Il est dit un peu plus loin dans les Ecritures: “… et il y avait sur son front un nom écrit: Mystère, Babylone la grande, la mère des prostituées et des abominations de la terre” (Apoc. 17.5). Cette inscription également ne sera pas portée de manière visible à l’oeil naturel. De même qu’il y a avec l’Eglise le mystère insaisissable et inexplicable de Dieu en Christ, il y a pour faire pendant a cela le mystère de Satan dans l’église apostate, lequel est également insaisissable et inexplicable. Satan est lui-même une créature de Dieu qui a chuté, mais qui ne renie pas Dieu; la même chose se retrouve avec l’église apostate.

L’état spirituel de cette grande institution avait été révélée au prophète Jérémie; de son temps déjà il écrit: “Babylone a été une coupe d’or dans la main de l’Eternel, enivrant toute la terre. Les nations ont bu de son vin, c’est pourquoi les nations sont devenues insensées” (Jér. 51.7). Malgré l’étendue de sa connaissance, toute l’humanité a été enivrée spirituellement; un jugement spirituel clair et sobre ne leur est plus possible. Tons les faux enseignements ont rendu leur compréhension spirituelle pareille à ce que produit le vin bu en trop grande quantité. C’est pourquoi une orientation biblique ne peut être maintenue que par ceux qui sortent de ce système.

Jérémie continue en disant: “Subitement Babylone est tombée, et elle a été brisée. Hurlez sur elle, prenez du baume pour sa douleur, peut-être qu’elle guérira. Nous avons traité Babylone, mais elle n’est pas guérie; abandonnez-là, et allons-nous-en chacun dans son pays; car son jugement atteint aux cieux et s’est élevé jusqu’aux nues” (Jér. 51.8,9).

Aucun des réformateurs n’est parvenu à guérir cette grande Babylone. Tous durent laisser en suspens des choses inachevées, et ils fondèrent leurs propres églises. Maintenant encore, ce n’est pas possible de le faire. Malgré tout ce processus de transformations qui est en cours, cette institution demeure ce qu’elle a toujours été. Les rajustements apparents, comme aussi les concessions faites sont propres a apaiser tous les protestants, à éteindre les pensées négatives afin que personne n’élève la voix pour mettre en garde contre ce qui se fait. C’est dans ce but que depuis le concile de Vatican II, beaucoup de mots du vocabulaire protestant sont employés dans l’église romaine, bien qu’en réalité rien n’ait changé.

Cette grande institution est l’église-mère, et toutes les églises qui sont sorties d’elle sont ses filles, lesquelles retournent maintenant dans le sein de leur mère. Elles ont partiellement en commun les mêmes doctrines, ou des doctrines semblables; tout ce qui les sépare sera surmonté point par point. Ce qu’il y a de fatal en tout cela, c’est que les églises protestantes et indépendantes ne comparent pas ce qu’elles enseignent avec la Bible pour tendre à s’y conformer, mais au contraire elles s’appliquent seulement à se conformer les unes aux autres.

En ce qui concerne le sang des millions de martyrs, il est dit ceci: “Et je vis la femme enivrée du sang des saints, et du sang des témoins de Jésus; et, en la voyant, je fus saisi d’un grand étonnement” (Apoc. 17.6). Cette déposition de l’Ecriture est confirmée par les écrits de l’histoire, et cela tout spécialement pendant les mille ans du règne absolu de l’église d’Etat.

Les versets 7 et 8 décrivent la constellation de la puissance séculière et religieuse dans le temps de la fin, comme aussi celle des rois et des dominateurs, ainsi que celle de “la bête” qui ne vient ni de la mer (Apoc. 13.1-10), ni de ta terre (Apoc. 13.11-18) mais bien de l’abîme (Apoc. 11.7), car elle va en remonter et s’en aller ensuite dans la perdition. “La bête que tu as vue était, et n’est pas, et va monter de l’abîme et aller à la perdition; et ceux qui habitent sur la terre, dont les noms ne sont pas écrits dès la fondation du monde au livre de vie, s’étonneront, en voyant la bête, — qu’elle était, et qu’elle n’est pas, et qu’elle sera présente” (Apoc. 17.8).

Au verset 9 il nous est dit: “Ici est l’entendement, qui a de la sagesse: Les sept têtes sont sept montagnes où la femme est assise; ce sont aussi sept rois…”. La ville aux sept collines, qui est aussi appelée “ville éternelle”, est renommée dans le monde entier. Le lieu est donc fixé géographiquement. A part cela les sept têtes indiquent le développement qui a déjà eu lieu, et en même temps les sept nations industrielles occidentales dirigeantes. Seule la huitième est mystérieuse, car à proprement parler elle fait partie des sept, et ici elle est appelée “bête” parce qu’il s’agit d’exercer la puissance temporelle. “Et la bête qui était et qui n’est pas, est, elle aussi, un huitième, et elle est d’entre les sept, et elle s’en va à la perdition” (Apoc. 17.11).

Ce texte est à la fois obscur et clair. Il s’agit ici du plus petit, mais du plus important Etat à l’intérieur des Etats de l’Europe unie. De toute façon tous les dominateurs, en même temps et à la même heure, mettront leur puissance à la disposition de ce seul dominateur, tout à fait à l’extrémité du temps de la fin. “Et les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais reçoivent pouvoir comme rois, une heure, avec la bête. Ceux-ci ont une seule et même pensée, et ils donnent leur puissance et leur pouvoir à la bête” (Apoc. 17.12,13). De même que les sept têtes indiquent le rôle de guide des pays occidentaux, ainsi les dix cornes indiquent les pays de l’Est de l’Europe.

“Ceux-ci combattront contre l’Agneau; et l’Agneau les vaincra, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et ceux qui sont avec lui, appelés, et élus, et fidèles” (Apoc. 17.14).

En relation avec le dernier grand combat, les pays de l’est de l’Europe, et tout particulièrement la Russie, se voyant dupés par cette puissance religieuse mondiale, entreront en fureur contre l’église de Rome: “Celles-ci haïront la prostituée et la rendront déserte et nue, et mangeront sa chair et la brûleront au feu; car Dieu amis dans leur coeur d’exécuter sa pensée, et d’exécuter une seule et même pensée, et de donner leur royaume à la bête, jusqu’à ce que les paroles de Dieu soient accomplies” (Apoc. 17.16,17). La collaboration tiendra aussi longtemps qu’il sera nécessaire, afin que la Parole de Dieu soit accomplie. Le communisme ne disparaîtra pas entièrement de la Russie. Les Etats de l’est de l’Europe ne prendront part à cette union qu’aussi longtemps que ce sera nécessaire pour que s’accomplisse la prophétie du temps de la fin. Ce sont eux qui ont été destinés à détruire la soi-disant ville “éternelle”.

En rapport avec cette institution religieuse mondiale, le dernier verset du chapitre 17 confirme encore une fois: “Et la femme que tu as vue est la grande ville qui a la royauté sur les rois de la terre”. Il n’y a véritablement qu’une ville sur la terre, bâtie sur sept collines, dont la puissance religieuse et politique exerce l’autorité sur les conducteurs de la religion et de la politique du monde entier.

 

 La destruction de la grande Babylone


Au chapitre 18, la chute de Babylone et sa destruction nous sont décrites encore une fois de façon très approfondie et dans tous ses détails. Ce chapitre doit en effet être lu attentivement par chacun, pour que l’on ait devant les yeux toute la dimension des jugements de la colère divine.

“Après ces choses, je vis un autre ange descendant du ciel, ayant un grand pouvoir; et la terre fut illuminée de sa gloire. Et il cria avec une forte voix, disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande! et elle est devenue la demeure de démons, et le repère de tout esprit immonde, et le repaire de tout oiseau immonde et exécrable; car toutes les nations ont bu du vin de la fureur de sa fornication, et les rois de la terre ont commis fornication avec elle, et les marchands de la terre sont devenus riches par la puissance de son luxe” (Apoc. 18.1-3).

Le dernier appel venant du ciel à la fin du temps de la grâce est celui-ci: “Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez pas à ses péchés et que vous ne receviez pas de ses plaies: car ses péchés se sont amoncelés jusqu’au ciel, et Dieu s’est souvenu de ses iniquités” (Apoc. 18.4,5). Il est possible que des personnes destinées au salut se trouvent en elle jusqu’au dernier moment avant l’enlèvement. Elles sont exhortées par le dernier message à sortir d’elle.

Plus loin il nous est relaté qu’en un seul jour la peste, le deuil, la famine viendront sur elle, et que le feu tombera sur elle. “Autant elle s’est glorifiée et a été dans les délices, autant donnez-lui de tourment et de deuil. Parce qu’elle dit dans son coeur: Je suis assise en reine, et je ne suis point veuve, et je ne verrai point le deuil; — c’est pourquoi en un seul jour viendront ses plaies, mort, et deuil, et famine, et elle sera brûlée au feu; car le Seigneur Dieu qui l’a jugée est puissant! Et les rois de la terre qui ont commis fornication et qui ont vécu dans les délices avec elle, pleureront et se lamenteront sur elle, quand ils verront la fumé de son embrasement, — se tenant loin par crainte de son tourment, et disant: Hélas! hélas! la grande ville, Babylone, la ville forte! car en une seule heure son jugement est venu” (Apoc. 18.7-10).

La preuve qu’il s’agit bien de la ville dans laquelle le traité de Rome a été signé, cette ville qui est aussi regardée comme le “carrefour” du commerce mondial, nous voyons qu’au temps de sa destruction tous les hommes d’affaires sont particulièrement consternés. “Et les marchands de la terre pleurent et mènent deuil sur elle, parce que personne n’achète plus leur marchandise, marchandise d’or, et d’argent, et de pierres précieuses, et de perles, et de fin lin, et de pourpre, et de soie, et d’écarlate, et tout bois de thuya, et tout article d’ivoire, et tout article en bois très précieux, et en airain, et en fer, et en marbre; et de la cannelle, et de l’amome, et des parfums, et de l’huile aromatique, et de l’encens, et du vin, et de l’huile, et de la fine farine, et du froment, et du bétail, et des brebis, et des chevaux, et des chariots, et des esclaves, et des âmes d’hommes. Et les fruits du désir de ton âme se sont éloignés de toi; et toutes les choses délicates et éclatantes ont péri pour toi; et on ne les trouvera plus jamais. Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront loin à cause de la crainte de son tourment, pleurant et menant deuil, et disant: Hélas! hélas! la grande ville qui était vêtue de fin lin et de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles! car, en une seule heure, tant de richesses ont été changées en désolation!” (Apoc. 18.11-16).

Au chapitre 17 nous est décrite cette femme apostate qui était richement ornée d’or, de pierres précieuses et de perles. Il nous est montré ici que la ville entière sera entraînée dans cette terrible désolation. “Hélas! hélas! la grande ville qui était vêtue de fin lin et de pourpre et d’écarlate, et parée d’or et de pierres précieuses et de perles! car en une seule heure, tant de richesses ont été changé es en désolation!” (Apoc. 18.16). Il est trois fois question ici qu’en une seule heure le terrible jugement de Dieu viendra sur cette grande et puissante ville. “Hélas! hélas! la grande ville, dans laquelle, par son opulence, tous ceux qui avaient des navires sur la mer étaient devenus riches! car, en une seule heure, elle a été désolée!” (Apoc. 18.19).

Quant aux sauvés qui habitent dans le ciel, Jean, le voyant, écrit: “O ciel, réjouis-toi sur elle, et vous les saints et les apôtres et les prophètes! car Dieu a jugé votre cause en tirant vengeance d’elle” (Apoc. 18.20).

Dans les derniers versets il nous est montré comment cette grande ville est projetée avec impétuosité comme on lance une pierre de moulin dans la mer, de telle sorte qu’elle ne sera plus retrouvée. Pour conclure, Dieu Lui-même accuse par Sa Sainte Parole cette grande institution mondiale, religieuse et politique, de magie par laquelle elle a séduit tous les peuples. “… car tes marchands étaient les grands de la terre, et par ta magie, toutes les nations ont été égarées, et en elle a été trouvé le sang des prophètes, et des saints, et de tous ceux qui ont été immolés sur la terre” (Apoc. 18.23,24). Aussi clairement que le Dieu véritable a prononcé ces choses, aucun homme ne pourrait oser le faire. En vérité, cette terre a été abreuvée du sang des martyrs.

 

 

Le Repas des noces de l’Agneau

 

Le 19ème chapitre décrit dans sa première partie le Repas des noces de l’Agneau, mais se réfère cependant au fait que Dieu a vengé le sang de ses serviteurs sur la prostituée et l’a jugée. La grande jubilation de la grande troupe des rachetés dans le ciel commence par le glorieux: “Alléluia! Le salut et la gloire et la puissance de notre Dieu! car ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par sa fornication, et il a vengé le sang de ses esclaves, le réclamant de sa main. Et ils dirent une seconde fois: Alléluia! Et sa fumée monte aux siècles des siècles. Et les vingt-quatre anciens et les quatre animaux tombèrent sur leur face et rendirent hommage à Dieu qui était assis sur le trône, disant: Amen! Alléluia! Et une voix sorti du trône, disant: Louez notre Dieu, vous tous ses esclaves et vous qui le craignez, petits et grands” (Apoc. 19.1-5).

Cette troupe de vainqueurs dans le ciel a été retirée de toutes les douleurs terrestres, elle a été transmuée et rétablie à nouveau dans la fleur de la jeunesse (Job 33.25). Il n’y a là plus de soucis, plus de détresses, point de mort — plus rien de ce qui rappelle le péché, la maladie ou la vieillesse — il n’y a plus que la parfaite gloire et le bonheur pour l’Eternité. “Ce que l’oeil n’a pas vu, et que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au coeur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment” (1 Cor. 2.9).

“Et j’ouïs comme une voix d’une foule nombreuse, et comme une voix de grandes eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant: Alléluia! car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son Règne. Réjouissons-nous et tressaillons de joie, et donnons-lui gloire; car les noces de l’Agneau sont venues; et sa femme s’est préparée; et il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints” (Apoc. 19.6-8).

Pendant le temps de la grande tribulation l’Epouse terrestre se trouve au Repas des noces, avec son Epoux céleste, à l’image et dans la nature duquel Elle est transformée. Par cette troupe des prémices il est question de l’Epouse de l’Agneau. Elle est pleinement justifiée, sanctifiée, et revêtue de vêtements de lin éclatants de blancheur. La justice de Dieu Lui a été rendue par Christ.

Dans Matthieu 25 il est question de la venue de l’Epoux et des vierges sages, dont il est dit: “… et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces; et la porte fut fermée” (v.10).

Ce Repas des noces est annoncé dans Matthieu 22, et nous y voyons les invités de diverses époques cherchant à se faire excuser; cependant tout à la fin la salle des noces se remplit. Quand on place sous un dénominateur commun les divers passages bibliques, alors on voit que les vierges sages, l’Epouse, et les invités sont toujours la même troupe des prémices. Du fait que le séjour dans le ciel au Repas des noces est passager, les rachetés sont là comme des hôtes, car après le Repas des noces cette troupe retourne avec le Seigneur pour entrer avec Lui dans Son règne de mille ans sur la terre. Par ces notions sont manifestés uniquement les rapports divers au sein du même groupe. En tant que vierges, cela signifie qu’ils n’ont pas été touchés; en tant qu’Epouse ils sont unis avec l’Epoux; en tant qu’hôtes les élus sont assis pendant le grand Repas avec leur Seigneur à la même table (Mat. 8.11; Luc 13.29).

“Et il me dit: Ecris: Bienheureux ceux qui sont conviés au banquet des noces de l’Agneau. Et il me dit: Ce sont ici les véritables paroles de Dieu. — Et je tombai devant ses pieds pour lui rendre hommage. Et il me dit: Garde-toi de le faire; je suis ton compagnon d’esclavage et celui de tes frères qui ont le témoignage de Jésus: rends hommage à Dieu, car l’esprit de prophétie est le témoignage de Jésus” (Apoc. 19.9,10).

L’esprit de prophétie reposait sur les prophètes qui ont annoncé la venue du Sauveur. Jésus-Christ constitue le point central de l’histoire du salut. Son témoignage s’étire comme un fil rouge au travers de toutes les Ecritures. Le témoignage de Jésus est l’esprit de prophétie — non pas le don de prophétie. Beaucoup ont des dons de l’Esprit, mais ici il s’agit du témoignage Divin de Jésus-Christ Lui-même, comme Il nous le donne au chapitre 1.8 d’Apocalypse: “Moi, je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, et qui était, et qui vient, le Tout-puissant”. Personne ne peut dire avec conviction: “Jésus est le Seigneur” (Yahweh), et par cela se référer à Dieu, si cela ne lui a pas été révélé personnellement par l’Esprit. Tous ceux qui seront auprès du Seigneur ont cette révélation de Dieu, et par cela ils ont le témoignage de Jésus-Christ, comme l’Esprit l’a révélé à Jean

 

Première résurrection clôturée par celle des martyrs

 

Royaume de paix de mille ans

 

Il nous est dit au commencement du 20ème chapitre ce qui arrive avec Satan, celui qui est à l’origine de tous les maux, l’adversaire et le contradicteur de Dieu. Il est saisi et jeté dans l’abîme. “Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans; et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisit plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis; après cela il faut qu’il soit délié pour un peu de temps” (Apoc. 20.1-3).

Comme nous l’avons vu au chapitre 12, lors de l’enlèvement de l’Epouse, Satan avec sa suite sera précipité sur la terre. Ici il nous est dit que de la terre il est jeté dans l’abîme. Le prophète Esaïe nous informe à ce sujet que les armées d’en haut, c’est-à-dire toutes les forces et puissances supra-terrestres qui se sont placées aux côtés de Satan seront également châtiées et, avec les rois de la terre qui se sont élevés contre le Seigneur, ils seront enfermés (Es. 24.21-23). Paul écrit que les principautés et les autorités ont été totalement dépouillées de leurs armes et exposées publiquement en spectacle, Dieu en Christ ayant triomphé d’elles (Col. 2.15). Les puissances ennemies vaincues sont toutefois encore dans les lieux célestes, c’est pourquoi Paul exhorte les croyants à une lutte spirituelle, “car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes” (Eph. 6.12).

Le verset 4 renferme deux événements très importants, lesquels arrivent directement avant l’avènement du millénium: Il est mentionné premièrement qu’un jugement a lieu, c’est-à-dire que la justice est administrée; deuxièmement, la résurrection de ceux qui ont souffert la mort en martyrs pendant le temps de tribulation est annoncée. “Et je vis des trônes, et ils étaient assis dessus, et le jugement leur fut donné; et les âmes de ceux qui avaient été décapités (voyez le 5ème sceau) pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu; et ceux qui n’avaient pas rendu hommage à la bête ni à son image, et qui n’avaient pas reçu la marque sur leur front et sur leur main; et ils vécurent et régnèrent avec Christ mille ans” (Apoc. 20.4).

Dans ce texte il n’est plus question de Repas de noces et de l’enlèvement, parce que ce qui arrive dans Apocalypse 20 se passe après l’enlèvement et le Repas des noces. La Parole de Dieu est parfaite et exacte sous tous les rapports. Nous recevons ici le dernier éclaircissement au sujet des martyrs: c’est qu’ils sont demeurés fidèles pendant le temps de la tribulation, et qu’ils n’ont pas pris la marque de la bête, pas plus qu’ils n’ont adoré l’image de la bête.

Le jugement évoqué ici est l’administration préalable de la justice, exercée avant l’établissement du millénium, et non pas “le jugement dernier”, qui est aussi connu sous le nom de jugement du trône blanc, lorsque tous les morts ressusciteront et seront jugés.

Parallèlement à Apocalypse 20.4, Daniel écrit: “Je vis jusqu’à ce que les trônes furent placés, et que l’Ancien des jours s’assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête, comme de la laine pure; son trône était des flammes de feu; les roues du trône, un feu brûlant. Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et des myriades de myriades se tenaient devant lui. Le jugement s’assit, et les livres furent ouverts” (Dan. 7,9,10).

Lorsque Dieu est présenté comme un vieillard, cela ne signifie pas qu’Il soit un vieillard fatigué. Dieu est Esprit. Ses années n’ont ni commencement ni fin. En tant que Juge Il se présente comme un homme vénérable et âgé à la tête blanche — ce qui représente la suprême autorité. Les juges d’autrefois ont repris cette image en se revêtant d’une perruque blanche. Cette image présentant le Seigneur Dieu comme Juge exprime Son Autorité et Sa Vénérabilité.

Il ressort bien du contexte de Daniel, comme aussi de celui de l’Apocalypse, que lors de ce jugement il s’agit du dernier règlement de comptes ayant lieu à la fin de cet âge qui est sur le point de se terminer. Le prophète Daniel décrit notamment les détails de cette phase de la fin, et non pas de ce qui vient après le millénium. “Je vis alors, à cause de la voix des grandes paroles que la corne proférait, — je vis jusqu’à ce que la bête fut tuée; et son corps fut détruit et elle fut livrée pour être brûlée au feu. Quant aux autres bêtes, la domination leur fut ôtée; mais une prolongation de vie leur fut donnée, jusqu’à une saison et un temps. Je voyais dans les visions de la nuit, et voici, quelqu’un comme un fils d’homme vint avec les nuées des cieux et il avança jusqu’à l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. Et on lui donna la domination, et l’honneur, et la royauté, pour que tous les peuples, les peuplades et les langues, le servissent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et son royaume, un royaume qui ne sera pas détruit” (Dan. 7.11-14).

Jésus-Christ, qui s’est révélé comme étant le Fils de l’homme, se revêt alors de sa puissance et s’assied sur le trône de sa gloire. “Or, quand le fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il s’assiéra sur le trône de sa gloire, et toutes les nations seront assemblées devant lui; et il séparera les uns d’avec les autres, comme un berger sépare les brebis d’avec les chèvres” (Mat. 25.31,32).

Dans Daniel des livres furent ouverts, mais pas le Livre de la vie. Il y est aussi question de bêtes dont la durée de vie est estimée en saison et en temps. Il y est également écrit que le Fils de l’homme se présente devant l’honorable Ancien, et qu’il reçoit la puissance, la gloire, et la royauté qui subsistera pour toujours. Le contexte ressort clairement dans Daniel et dans Matthieu. Dans Daniel 7 sont mentionnés également par la même occasion les trois ans et demi de la grande tribulation. Après cela les royaumes de ce monde arrivent à leur fin, et le Royaume céleste est établi fermement sur la terre.

“Et il proférera des paroles contre le Très-haut, et il consumera les saints des lieux très-hauts, et il pensera changer les saisons et la loi, et elles seront livrées en sa main jusqu’à un temps et des temps et une moitié de temps. Et le jugement s’assiéra; et on lui ôtera la domination, pour la détruire et la faire périr jusqu’à la fin. Et le royaume, et la domination, et la grandeur des royaumes sous tous les cieux seront donnés au peuple des saints des lieux Très-hauts. Son royaume est un royaume éternel, et toutes les dominations le serviront et lui obéiront” (Dan. 7.25-27). Ces choses ne concernent pas le jugement dernier, car un nouveau commencement aura lieu sur la nouvelle terre.

Dans ce passage de l’Ecriture il n’est pas davantage question d’une résurrection générale ou de la ruine définitive dans l’étang de feu; il est parlé ici du Fils de l’homme qui doit juger et prononcer le droit entre les royaumes de ce monde avant qu’Il n’établisse Son Royaume céleste sur la terre.

La même chose se passe dans Matthieu 25au verset 31, où aucun livre n’est ouvert, comme n’est pas non plus ouvert le Livre de Vie qui sera ouvert lors du “jugement dernier”. Ces deux passages de l’Ecriture sont faussement interprétés par plusieurs comme étant le jugement dernier au trône blanc. D’après le contexte c’est tout à fait impossible. Une preuve de plus à ce sujet est le fait que ce ne sont pas des individus qui seront jugés, mais bien des peuples qui ont fait du bien ou pas à ses frères, les Juifs, dans le temps de tribulation. Cela arrivera avant que le Royaume ne commence, voilà pourquoi c’est le Roi qui parle ici, et non le Juge. “Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite: Venez, les bénis de mon Père, héritez du royaume qui vous est préparé dès la fondation du monde… Et le roi (non pas le juge), répondant, leur dira…” (Mat. 25.34-40). Ce royaume est le royaume de mille ans, non pas l’Eternité (1 Cor. 15.24-28).

Le prophète Esaïe a décrit ainsi ce jugement que nous venons de mentionner: “Et il jugera au milieu des nations, et prononcera le droit à beaucoup de peuples; et de leurs épées ils forgeront des socs, et de leurs lances, des serpes: une nation ne lèvera pas l’épée contre une autre nation, et on n’apprendra plus la guerre” (Es. 2.4).

Lors de ce jugement les douze apôtres se trouveront avec le Seigneur pour juger les douze tribus d’Israël. “En vérité, je vous dis que vous qui m’avez suivi — dans la régénération quand le fils de l’homme se sera assis sur le trône de sa gloire. vous aussi, vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël” (Mat. 19.28).

Les hommes de Dieu des nations s’assiéront pour juger celles-ci, et ensuite les gouverner. “Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde? Et si le monde est jugé par vous, êtes-vous indignes des plus petits jugements?” (1 Cor. 6.2). Auprès de Dieu toutes choses arrivent au temps approprié: ainsi au Repas des noces, ce qui va avec cela; au royaume de mille ans, ce qui est promis pour ce temps. Pour les divers jugements cela se passe exactement de la même façon.

Les martyrs du temps de la grande tribulations sont une partie de la première résurrection, et ils auront part au Royaume. Tous les croyants devraient avoir un désir ardent de demeurer fidèles jusqu’à la mort. Que quelqu’un appartienne aux élus de l’Epouse, ou aux appelés de l’Eglise qui resteront — la fidélité de chacun sera récompensée.

Pour tous les croyants ne faisant pas partie des élus des prémices, et qui de ce fait ne seront pas enlevés pour avoir part au Repas des noces mais qui demeureront fidèles, subsiste l’espérance que même s’il passent par la tribulation ils auront ensuite part au Règne de mille ans (voyez la 2ème partie d’Apocalypse 7).

Les martyrs juifs du 5ème sceau devaient attendre que soient mis à mort comme eux le reste de leurs compagnons (Apoc. 6.9-11). Dans les deux passages le mot-clé est “les âmes”“… les âmes de ceux qui avaient été égorgés pour la Parole de Dieu” (Apoc. 6.9) — “… et les âmes de ceux qui avaient été décapités pour le témoignage de Jésus, et pour la parole de Dieu” (Apoc. 20.4). Que ce soit lors de la résurrection de Jésus-Christ (Mat. 27), que ce soit lors de Sa venue pour l’enlèvement (1 Cor. 15; 1 Thess. 4), ou lors de l’établissement de Son Royaume (Apoc. 20), — tous ceux qui ont été ressuscités, depuis Sa première venue jusqu’au commencement du millénium, font partie de la “première résurrection”.

“Le reste des morts ne vécut pas jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis. C’est ici la première résurrection. Bienheureux et saint celui qui a part à la première résurrection: sur eux la seconde mort n’a point de pouvoir; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui mille ans” (Apoc 20.5,6). Lors du commencement du règne de mille ans le nombre complet des participants à la première résurrection est atteint, et celle-ci est close.

Au versets 7 à 9 nous est décrit ce qui arrive dans le très court laps de temps après la fin du règne de mille ans: “Et quand les mille ans seront accomplis, Satan sera délié de sa prison; et il sortira pour égarer les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, pour les assembler pour le combat, eux dont le nombre est comme le sable de la mer. Et ils montèrent sur la largeur de la terre, et ils environnèrent le camp des saints et la cité bien-aimée; et du feu descendit du ciel de la part de Dieu et les dévora” (Apoc. 20.7-9).

Aussitôt que Satan remonte de l’abîme et est laissé libre, il séduit les peuples vivant alors dans la paix sur la terre pour les conduire à la dernière révolte. Bien que ces peuples aient joui pendant mille ans d’un règne de paix, ils n’ont pas établi de relation personnelle avec Dieu, parce qu’ils n’ont jamais accepté la réconciliation en Christ; et à cause de cela ils sont demeurés séparés de Lui. Bien entendu le grand et effroyable dénouement atteint Satan et ceux qui l’ont écouté et se sont placés sous son influence.

“Et du feu descendit du ciel de la part de Dieu et les dévora. Et le diable qui les avait égarés fut jeté dans l’étang de feu et de soufre, où sont et la bête et le faux prophète” (Apoc. 20.9,10). Conformément à Apocalypse 19.20, la bête et le prophète de mensonge ont déjà été jetés dans l’étang de feu.

Cette singulière “union trinitaire” — Satan, la bête, le faux prophète — vont disparaître alors dans l’étang de feu avec ceux qui se sont trouvés sous leur influence. Pendant l’Eternité nous n’en entendrons plus parler, ni ne les verrons.

 

 

La gloire de la Nouvelle Jérusalem

Le sort terrible des perdus

Le premier verset du chapitre 21 appartient en fait à la fin du chapitre 20. Immédiatement après le jugement dernier le temps débouche dans l’Eternité, et alors s’accomplira ce qui a été dit à l’avance dans la Parole: “Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre s’en étaient allés, et la mer n’est plus” (Apoc. 21.1).

Le Seigneur avait déjà annoncé par le prophète Esaïe un nouveau ciel et une nouvelle terre: “Car voici, je crée de nouveaux cieux et une nouvelle terre, et on ne se souviendra plus de ceux qui ont précédé, et ils ne monteront plus au coeur” (Es. 65.17).

L’apôtre Pierre se rallie à cette parole et écrit: “Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habite” (2 Pier. 3.13).

Tout d’abord Jean évoque la promesse d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre, puis il continue en décrivant la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel au commencement du millénium, ainsi que les conditions de vie pendant le règne sur la terre. Dans le texte que nous venons de citer, le prophète Esaïe parle également du nouveau ciel et de la nouvelle terre, mais immédiatement après cela il décrit aussi les conditions dans le millénium, et cela dans les versets 18 à 25. Il nous est dit que des enfants naîtront encore, que quelqu’un mourant à cent ans sera très jeune; des maisons seront construites et des vignes plantées. Ainsi donc la vie continue parmi les habitants de la terre pendant le millénium — à la différence près que le diable n’est plus libre. C’est pourquoi le loup et l’agneau peuvent vivre ensemble (Es. 11.6; 65.25, etc.).

Les commandements éternels de Dieu sont valables sur cette nouvelle terre, et non les commandements temporels comme ils ont été donnés dans le texte d’Esaïe; c’est-à-dire que chaque mois à la nouvelle lune, et chaque semaine au sabbat, toutes chair doit se présenter devant la face du Seigneur pour l’adorer. Sur la nouvelle terre il n’y aura pas non plus ce qui est décrit par ces paroles d’Esaïe 66.24: “Et ils sortiront, et ils verront les cadavres des homme qui se sont rebellés contre moi; car leur ver ne mourra pas, et leur feu ne s’éteindra pas, et ils seront en horreur à toute chair”. C’est à ce texte que notre Seigneur s’est référé dans Marc 9.48. Cependant de la nouvelle terre ne montera aucune fumée d’un autel vers les nouveaux cieux.

La nouvelle Jérusalem, qui est décrite dans le texte suivant, doit être différenciée des nouveaux cieux et de la nouvelle terre. Le voyant, Jean poursuit par ces paroles: “Et je vis la sainte cité, nouvelle Jérusalem, descendant du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse ornée pour son mari. Et j’ouïs une grande voix venant du ciel, disant: Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux; et la mort ne sera plus; et il n’y aura plus ni deuil, ni cris, ni peine, car les premières choses sont passées” (Apoc. 21.2-4).

Dans ce texte il nous est tout d’abord montré la Nouvelle Jérusalem, qui est identique à l’Epouse. Nous devons faire attention: d’un côté il y a la Nouvelle Jérusalem — l’habitation de l’Epouse, de l’autre la Jérusalem terrestre, avec la montagne de Sion — l’habitation d’Israël. Tout est exactement décrit, mais nous devons seulement discerner de quel groupe l’on parle, et de qui il est question. Chaque fois qu’il est question de la Nouvelle Jérusalem, c’est de l’Eglise-Epouse qu’il s’agit; lorsque l’on parle de cette Jérusalem terrestre, c’est d’Israël qu’il s’agit.

“Mais vous êtes venus à la montagne de Sion; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle; et à l’assemblée des premiers-nés écrits dans les cieux”(Héb. 12.22,23).

Ce qui correspond à la Jérusalem terrestre est ceci: “Et il détruira en cette montagne la face du voile qui couvre tous les peuples, et la couverture qui est étendue sur toutes les nations. Il engloutira la mort en victoire; et le Seigneur, l’Eternel, essuiera les larmes de dessus tout visage, et il ôtera l’opprobre de son peuple de dessus toute la terre; car l’Eternel a parlé” (Es. 25.7,8).

Après le Repas des noces l’Epouse est appelée “la femme de l’Agneau”. Avant le mariage Elle est l’Epouse, après le mariage elle est la femme. Par de tels symboles bien compréhensibles, nous sommes exactement informés sur les progrès correspondants de l’histoire du salut et de son développement. Au moment de l’enlèvement de la troupe des prémices, celle-ci prend sa demeure dans la Nouvelle Jérusalem. C’est pourquoi l’Epouse et la Nouvelle Jérusalem sont identiques, comme Israël est identique à la Jérusalem terrestre.

Ainsi qu’il nous l’a été relaté, la Nouvelle Jérusalem avec l’Epoux habitant en Elle, descendra du ciel au commencement du règne de mille ans, et planera au-dessus de la Jérusalem terrestre. Les deux choses sont écrites, parce que Dieu servira les deux sphères. Lorsqu’il est dit qu’Il habitera au-dessus d’eux, cela est tout aussi exact que lorsqu’Il dit qu’Il habitera au milieu d’eux. “Voici, l’habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux…” (Apoc. 21.3).

Au chapitre 7.15 de l’Apocalypse, il est écrit: “Et celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux”. C’est aussi de cette manière que le prophète Esaïe l’a vu par l’Esprit: “Et l’Eternel créera sur chaque demeure de la montagne de Sion, et sur ses assemblées, une nuée et une fumée, de jour; et la splendeur d’une flamme de feu, la nuit; car sur toute la gloire il y aura une couverture” (Es. 4.5).

Il en sera alors comme Dieu l’avait voulu au commencement. Tout est juste. Pour les uns, ce qui est valable, c’est: Il habitera au-dessus d’eux; pour les autres: Il sera parmi eux et chez eux. A l’égard de l’Eglise-Epouse qui sera dans la nouvelle Jérusalem, ceux qui la considéreront de la Jérusalem terrestre La verront au-dessus d’eux; mais pour les vainqueurs ils décriront celle-ci au-dessous d’eux. Dans tous les cas tout concorde par rapport au contexte qui lui appartient.

Maintenant le Seigneur est avec les Siens en Esprit, parmi eux, en eux, et avec eux. Lors de la réalisation de Son Royaume Il habitera visiblement parmi les uns et au-dessus des autres. Sa gloire remplira toute la terre. En tant que Roi Il régnera dans le monde entier, et les Siens avec Lui.

“Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles… Et il me dit: Ecris, car ces paroles sont certaines et véritables” (Apoc. 21.5). La certitude dans la Parole de Dieu est l’absolu, qui est élevé au-dessus de tout doute, et est en même temps la garantie que tout est, et sera, comme Dieu l’a dit. Celui qui croit est élevé par cela au-dessus de tout doute, et il se repose en Dieu. Ce n’est pas que l’homme ait en lui-même une certitude; la certitude vient de Dieu par la Parole, et elle devient une part pour chacun de ceux qui croient.

Celui qui parle et qui agit, le Tout-puissant, crie: “C’est fait, Moi, je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai, moi, gratuitement, de la fontaine de l’eau de la vie”(Apoc. 21.6). Toutes choses ont pris leur origine, leur commencement, en Lui, et leur achèvement aura lieu en Lui, car c’est en Lui, pour Lui, et par Son moyen que toutes choses ont été créées pour Sa gloire. “Celui qui vaincra héritera de ces choses, et je lui serai Dieu, et lui me sera fils” (Apoc. 21.7).

Il ressort des versets suivants qu’il s’agit des vainqueurs, de ceux à qui les anges des sept églises ont adressé les diverses promesses faites dans les chapitres 2 et 3. A ce moment ils entrent alors en possession de ce qui leur a été attribué en tant qu’héritiers de Dieu, Lequel a pensé à eux dans Son Nouveau Testament. Ils sont les véritables cohéritiers de Christ (Rom. 8.17).

Dans les divers passages bibliques sont présentés des indications, des indices, des conditions et des qualités propres aux fils et aux filles de Dieu, et pour lesquels s’accomplit justement la Parole de Dieu: “Et je vous serai pour père, et vous, vous me serez pour fils et pour filles, dit le Seigneur, le Tout-puissant” (2 Cor. 6.18). “Car tous ceux qui sont conduits pari l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu”(Rom. 8.14).

Au verset 8 du chapitre que nous traitons il est question de ceux qui ne se laissent pas insérer dans le plan de salut de Dieu. En comparaison avec les rachetés, il est dit de ceux qui ont bravé Dieu, qui L’ont contredit, qui ont rejeté le salut et L’ont méprisé: “Mais quant aux timides, et aux incrédules, et à ceux qui se sont souillés avec des abominations, et aux meurtriers, et aux fornicateurs, et aux magiciens, et aux idolâtres, et a tous les menteurs, leur part sera l’étang brûlant de feu et de soufre, qui est la seconde mort” (Apoc. 21.8).

Dans ces versets il n’est pas parlé seulement des meurtriers, des magiciens, des idolâtres et des menteurs, mais des incrédules en général. Ce sont ceux qui n’ont pas voulu croire que Dieu S’est révélé personnellement en Christ pour leur salut. L’apôtre Jean a décrit de manière frappante ce que font de Dieu ceux qui ne croient pas le seul véritable Dieu: “Celui qui croit au Fils de Dieu, a le témoignage au dedans de lui-même; celui qui ne croit pas Dieu, l’a fait menteur, car il n’a pas cru au témoignage que Dieu a rendu au sujet de son Fils” (1 Jean 5.10). Dieu demeure véritable, alors que tout homme est menteur (Rom. 3.4). Bienheureux celui qui Lui accorde foi, sinon il accuse de mensonge le Seul Véritable.

Au sujet des véritables croyants, Jean écrit dans le même chapitre: “Or nous savons que le Fils de Dieu est venu, et il nous a donné une intelligence afin que nous connaissions le Véritable, savoir dans son Fils Jésus Christ: lui est le Dieu véritable et la vie éternelle” (1 Jean 5.20).

 

Le fleuve de vie et les arbres de vie

 

L’état paradisiaque du royaume de mille ans

 

Au chapitre 22 la Jérusalem terrestre nous est montrée encore une fois sous ses divers contextes. La Maison de Dieu, Sa demeure, sera alors visible au milieu des hommes; Il remplira de Sa gloire le ciel et la terre, l’Ancienne et la Nouvelle Jérusalem. “Les cieux sont mon trône, et la terre le marchepied de mes pieds…” (Es. 66.1; Actes 7.49).

“Et il me montra un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de sa rue, et du fleuve, de çà et de là, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations” (Apoc. 22.1,2).

Le prophète Ezéchiel avait déjà donné cette description longtemps à l’avance, et il avait témoigné ceci: “Et il me fit retourner à l’entrée de la maison, et voici des eaux qui sortaient de dessous le seuil de la maison, vers l’orient, car la façade de la maison était tournée vers l’orient. Et les eaux descendaient de dessous, du côté droit de la maison, au midi de l’autel”.

“Quand j’y fut retourné, voici, au bord de la rivière, des arbres en très-grand nombre, d’un côté et de l’autre”.

“Et sur la rivière, sur son bord, d’un côté et de l’autre, croissaient toutes sortes d’arbres dont on mange. Leur feuille ne se flétrira pas, et leur fruit ne cessera pas: tous les mois ils porteront du fruit mûr; car ses eaux sortent du sanctuaire. Et leur fruit sera pour nourrir, et leur feuille, pour guérir” (Ezé. 47.1,7,12).

Cette description également montre clairement que les nations seront encore là. Les deux choses se trouveront: du fruit pour la nourriture et des feuilles pour la guérison. Tout sera béni. La division en douze mois que l’on trouve dans le texte confirme également que cela se rapporte au millénium.

Nous devons ici aussi prendre soigneusement garde à chaque mot, et le voir dans sa juste relation. Il ne se trouvera alors dans Jérusalem rien qui soit touché par l’anathème ou la malédiction. Ensuite le prophète Esaïe décrit la situation générale sur la terre. “Il n’y aura plus, dès lors, ni petit enfant de peu de jours, ni vieillard qui n’ait pas accompli ses jours. Car le jeune homme mourra âgé de cent ans, et le pécheur âgé de cent ans sera maudit” (Es. 65.20).

Les peuplades qui auront subsisté, et tout particulièrement tous ceux d’Israël qui n’auront pas fait partie de la première résurrection, continueront à mener une vie normale pendant le millénium; ils bâtiront, planteront, mangeront et boiront; des enfants naîtront, etc. “Ils ne travailleront pas en vain, ni n’engendreront pour la frayeur; car ils sont la semence des bénis de l’Eternel, et leur postérité avec eux” (Es. 65.23).

En relation avec les rachetés il est dit: “… et ses esclaves le serviront, et ils verront sa face, et son nom sera sur leur front. Et il n’y aura plus de nuit, ni besoin d’une lampe et de la lumière du soleil; car le Seigneur Dieu fera briller sa lumière sur eux; et ils régneront aux siècles des siècles” (Apoc. 22.3-5).

L’Agneau est encore nommé et montré auprès de Dieu, car ce n’est que lorsque le temps débouchera dans l’Eternité que la révélation de Dieu, du Fils en Dieu, retournera d’où elle est venue, et alors Dieu sera tout en tous (1 Cor. 15.28).

“… ensuite la fin, quand il aura remis le royaume à Dieu le Père, quand il aura aboli toute principauté, et toute autorité, et toute puissance” (1 Cor. 15.23,24).

La description, même si elle se trouve au pluriel, se termine au singulier: “… ses serviteurs le serviront, et ils verront sa face, et son nom sera sur leur front”. Dans la nouvelle Jérusalem l’Agneau est la Lampe de son Epouse; il nous est dit ici que le Seigneur Dieu répand la Lumière et que les rachetés régneront avec Lui durant toute l’Eternité.

 

 




02/01/2012
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