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Les animaux de compagnie vont-ils au ciel ?


Les animaux de compagnie vont-ils au ciel ?

La perte d'un animal de compagnie conduit, tôt ou tard, à cette question. Il est possible que vous vous soyez vous-même posé cette question ou, peut-être, vous êtes vous demandé comment répondre à votre enfant qui vous la pose. Plusieurs articles ont été écrits relativement à cette même question. Un récent sondage démontre que 47% de propriétaires d'animaux de compagnie répondent oui à cette question alors que 35% répondent négativement. 

Les chrétiens ont tendance à trouver cette question particulièrement difficile, parce que nous préférons trouver des«réponses» à n'importe quelle question d'ordre spirituel  en se référant à la bible. (je dis «nous» parce que je suis une personne chrétienne, et que j'ai éprouvé des difficultés avec cette question). En conséquence, la majorité des discussions autour de cette question  aborde davantage le fait que si les animaux ont une «âme» ils peuvent «être rachetés» etc... Le problème est que les Saintes Écritures n'offrent pas nécessairement une réponse précise à cette question.

Il y a une raison à ceci et ce n'est pas que Dieu  aurait décidé de laisser des milliers de propriétaires d'animaux de compagnie dans l'obscurité. La raison est que la bible concerne exclusivement le rachat humain. C'est un manuel d'instruction au sujet des choix que les humains doivent faire. Si les animaux de compagnie vont au ciel, cela ne dépend pas de ce que l'être humain fait ou ne fait pas. Ce n'est donc pas étonnant que la bible ne contient aucune «précision» à ce sujet.

Néanmoins, le silence ne signifie pas une réponse négative. La bible est silencieuse sur un grand nombre de sujets, nous laissant avec un certain nombre de questions que nous devons explorer et résoudre en utilisant toutes les ressources que Dieu nous a donné à l'être humain. Ainsi, les réponses ne se retrouvent pas toujours dans la théologie et la doctrine, mais  bien souvent dans la logique et l'amour.

Ce que j'offre comme réponse n'est donc pas une réponse exhaustive et définitive mais davantage un cadre dans lequel chaque personne peut trouver la réalité qui lui convient et qui peut même améliorer la réponse en se basant sur des expériences personnelles ou vécues par d'autres personnes.

Les animaux peuvent-ils être sauvés?

Le concept chrétien du ciel est inextricablement lié avec les concepts de salut, de rachat, et de résurrection. Les chrétiens ne croient pas que «aller au ciel» puisse se produire automatiquement.  Ce serait uniquement le résultat de décisions conscientes prises au cours de la vie. Alors que la bible est très spécifique au sujet des conditions exigées pour le salut humain, elle n'indique rien au sujet du salut des animaux. Ce silence de la bible a conduit un grand nombre d'individus à déduire que les animaux n'auraient pas accès au paradis étant donné qu'ils ne peuvent pas «être sauvés».

On peut aussi aborder cette question en se rappelant que la bible parle de rachat nécessaire pour les êtres humains parce que ces derniers ont le «libre arbitre» de choisir entre le bien et le mal. En fait, l'être humain peut choisir le salut (le ciel) ou le rejeter.

Quant aux animaux qui ne jouissent pas du libre arbire - ils ne peuvent choisir entre le bien et le mal - ils n'ont pas besoin de cette étape qu'on appelle le rachat. S'il arrive qu'un animal se comporte mal c'est davantage parce qu'il se sent en conflit entre sa nature animale qui lui vient de Dieu et nos conditions humaines auxquelles il doit s'adapter. Les animaux n'ont pas besoin d'être sauvés parce qu'ils ne sont pas considérés comme des «pécheurs».

Ceci ne signifie pas que nous pouvons déduire qu'en raison du fait que les animaux n'ont aucun "péché," ils sont automatiquement reçus dans le ciel. Cela signifie simplement que la question du «rachat» ne s'applique pas. 

À quoi le ciel ressemble-t-il ?

Un autre argument souvent émis contre l'idée que les animaux de compagnie vont au ciel est que les «animaux n'auraient pas d' âme». Un partisan de cette théorie n'hésitera donc pas à dire qu'il n'y a aucun animal dans le ciel. Encore une fois, la bible n'est pas du tout précise sur cette question à laquelle il n'est donc pas possible de répondre en se basant sur les Saintes Écritures.

Plutôt que de tenter de répondre à cette question, je voudrais soulever une autre interrogation : Comment vous, personnellement, vous représentez-vous le ciel ?  Si vous posez cette question à un grand nombre de personnes, vous êtes susceptible d'obtenir la description d'une douce brise dans un jardin luxuriant rempli de beaux arbres, de fleurs magnifiques et de bassins d'eaux scintillantes. Très peu de gens imaginent le ciel comme une sorte de désert vide et exempt de vie. Nous basons notre image du ciel sur les beautés de la Création sur terre.

Votre jardin abrite-t-il des oiseaux qui chantent dans les arbres majestueux? Les papillons suvolent-ils les fleurs odorantes? Personnellement, je ne puis pas imaginer un ciel sans animaux. Si les animaux ont une âme, je suis convaincue qu'il y a des animaux dans le ciel. Et s'il est possible de rencontrer des chiens et des chats merveilleux parmi ces fleurs et ces arbres magnifiques, il n'est alors peut-être pas si difficile de supposer que l'un de ceux-ci pourrait être votre chien merveilleux, ou mon chat merveilleux. 
 

Leçons d'amour

Ma conception personnelle sur cette question est qu'à l'instar  des humains qui sont rachetés par l'amour de Dieu, les animaux de compagnie peuvent probablement «être introduits au ciel» par notre amour pour eux. La bible (1 cor 7:12-14) parle de sanctification d'une famille par le fait d'un individu. On peut, dès lors, étendre le concept de famille et y inclure nos animaux de compagnie. Cette approche m'apparaît logique.

De plus, je suis persuadée que Dieu utilise les animaux de compagnie pour aider les humains à mieux comprendre le sens de l'amour. Des animaux de compagnie, nous apprenons la pitié, la compassion, la patience, et la compréhension. Nous apprenons également de ceux-ci le vrai sens de l'amour inconditionnel. Si les animaux de compagnie représentent des instruments par lesquels nous apprenons le véritable sens de l'amour, est-il logique de penser qu'une fois la leçon apprise, nous devions perdre pour toujours la présence de ces derniers? Pourrions-nous imaginer que Dieu, l'auteur de l'amour, ait tellement peu de compassion pour nous qu'il nous donnerait d'abord des animaux de compagnie à aimer pour ensuite nous les enlever ? 

Qu'en est-il, par ailleurs, de tous les autres animaux qui ne seraient pas domestiqués. Auraient-ils droit d'aller au ciel ? Encore là, je crois que tout le processus est basé sur l'amour. Il doit certes y avoir une possibilité d'évolution pour eux aussi.

Il y a aussi tous les animaux domestiqués qui ne sont pas bien traités et qui souffrent d'abus et de négligence durant toute leur vie. Sont-ils privés d'aller au ciel parce qu'ils n'ont pas reçu d'amour? Il est certain, en tous cas, qu'ils ne peuvent se retrouver dans un endroit comparable à l'enfer puisqu'ils ne peuvent, comme les êtres humains, faire de mauvais choix.

Les animaux de compagnie s'inquiètent-ils?

Il est vrai que je peux me demander si je reverrai mes animaux de compagnie dans le ciel mais je peux être certaine que mes animaux de compagnie ne se demandent pas la même question. Les animaux vivent dans le présent pas dans le futur. Ils s'occupent de ce qui est, pas de ce qui pourrait être ou devrait être. Les animaux de compagnie ne se demandent pas «ce qui vient après». C'est une question humaine, basée sur la conscience humaine.

Je crois fermement que Dieu prend soin de toute sa création. Je ne sais pas avec précision quel  est son plan pour les animaux de ce monde. Lorsque je me demande si je vais revoir un jour mes chats, ce n'est pas pas parce que je sens que je dois me demander si Dieu oublie de s'occuper de mon chat si moi je ne le fais pas. Je me pose cette question parce que je veux savoir si la perte de cet être cher est éternelle ou provisoire. Je n'ai cependant pas de crainte que mon animal de compagnie soit condamné  à un sort malheureux et terrible si la réponse à cette question n'est pas celle que je voudrais entendre.

Serait-ce le ciel sans Fido?

Même si le ciel était un endroit merveilleux , serait-ce vraiment un «paradi» si nos animaux de compagnie n'y étaient pas? Pour plusieurs personnes, la réponse n'est «non» et, évidemment, Dieu le sait ! Spéculer longuement sur ce qui peut ou ne peut pas être dans le ciel, peut finalement devenir un exercice stérile tout comme de discuter du sexe des anges. Tôt ou tard nous serons tous en mesure de découvrir. En attendant, nous sommes libres d'imaginer ce qui nous convient le mieux.

Certaines personnes estiment cependant qu'il est important d'être «précis» au sujet de toute notion spirituelle et qu'il n'y aurait donc aucune place pour l'erreur. Je présume que ce sont ces gens qui discutent haut et fort contre le concept des animaux de compagnie dans le ciel. S'il existe des convictions pour lesquelles, en tant que chrétien, il n'y a pas de place pour la discussion parce que la réponse est claire, qu'en est-il lorsqu'il y a silence sur une question ? Si la réponse n'est pas donnée, alors il est tout à fait possible que la réponse n'ait pas vraiment d'importance c'est-à-dire qu'il n'y aurait pas de faute grave d'être dans l'erreur.

Si vous croyez que les animaux de compagnie vont au ciel, et ceci s'avère être incorrect, il n'y a aucune punition. Une telle croyance ne condamnerait pas quelqu'un à la damnation. Ce n'est pas une question essentielle à la vie spirituelle et au salut. Vous n'êtes pas plus en danger si vous avez permis à quelqu'un d'entretenir une telle croyance. Si, par exemple, vous êtes préoccupés par le fait d'encourager un enfant à croire en quelque chose qui pourrait être une «erreur», demandez-vous si  une telle croyance est davantage préjudiciable à la foi de cet enfant que celle de penser que Dieu ne partagerait pas ou ne respecterait pas l'amour de cet enfant pour son animal de compagnie, ou qu'il ne pourrait vouloir soulager sa peine.

Mais vous pourriez inquiéter que l'enfant soit éventuellement déçu.  Si, en effet, nous choisissons de croire que nos animaux de compagnie vont au ciel nous pourrions, une fois rendu au ciel, découvrir que nous avons eu tort. Il est peut-être pénible d'imaginer ceci mais il est également difficile d'imaginer d'être déçu de quelque façon que ce soit lorsque nous mourrons et arriverons dans l'au-delà qu'il s'y trouve ou non nos animaux de compagnie. L'évangile dit (Paul 1 Cor. 13:12) que nous sommes dans la noirceur et ne voyons la réalité que partiellement. Mais il est aussi précisé dans l'évangile que ce que nous ne savons pas maintenant, nous saurons plus tard, que ce que nous ne comprenons pas maintenant, nous comprendrons plus tard. Il est également écrit que nous ne serons pas déçus.

Faire un choix

 

Comment conclure? Les animaux vont-ils ou non au ciel ?  Chaque argument militant en faveur de la présence des animaux de compagnie au ciel pourrait être source d'un argument contraire.  La clef réside dans le fait de ne pas chercher «une réponse définitive» parce qu'une telle réponse n'existe pas.  La clef est la suivante :  vous avez le droit de choisir la réponse qui vous semble juste et vraie, une réponse qui vous fait du bien. Vous n'avez pas l'obligation d'accepter le point de vue de quelqu'un d'autre.  Quand Dieu est silencieux au sujet d'une question, la réponse à cette question est laissée à chacun d'entre nous en se basant sur notre coeur et notre intuition. Ne laissez pas quelqu'un d'autre ajouter à votre peine en pensant et  décidant pour vous! 

 


06/01/2012
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