Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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PÉCHÉS ET LES VICES


PÉCHÉS ET LES VICES

1.- Le péché peut être défini comme étant "une action de l’esprit, accompagnée ou pas d’une activité physique, par laquelle on contrevient à une loi religieuse exprimant une volonté divine".

2.- Étymologiquement, le péché est une chute (du latin, peccatum : chute, faute) pendant une marche. La marche est ici l’image de notre progression durant la vie terrestre ; et le péché est comparé à une chute morale durant cette progression terrestre.

3.- Dans sa motivation, quel que soit le péché et de quelque gravité qu’il puisse être, il a toujours pour origine et motif la recherche d’un plaisir, d’un agrément ou d’un avantage quelconque auquel nous n’avons pas droit. Le péché peut consister aussi dans le fait d’éviter une démarche ou une action déplaisante, contraignante que nous devons cependant assurer par devoir. Et en même temps, en agissant de la sorte, dans les deux cas : on se détourne et s’éloigne plus ou moins de Dieu par notre manquement. C’est là, la deuxième "composante" de tout péché.

N.B. Nous constatons aussitôt, ici, la raison pour laquelle Notre-Seigneur a accepté la vie de sacrifices qui a été la sienne afin de nous racheter. En effet, on répare toujours un désordre par son contraire. Ici : les souffrances Jésus en échange de nos plaisirs peccamineux. Et nous comprenons aisément alors pourquoi le sacrifice est inévitable dans la vie du pécheur.

4.- On peut formuler d’une manière différente la définition du péché, afin d’en mieux comprendre la nature : Pécher, consiste dans le fait d’accepter de se détourner de Dieu en le sachant et en le voulant librement, en vue d’acquérir un avantage ou un plaisir auquel on n’a pas droit.

5.- Tout logiquement, il y a des degrés de gravité dans les péchés ; de même qu’il y a diverses catégories de péchés. Ainsi, le vol, le mensonge, l’impureté, l’injustices, etc. sont des désordres d’espèces différentes et dont la gravité diverge également.

6.- Par ailleurs, le degré de gravité des péchés dépend de la connaissance de la nature du péché commis, de la volonté et de l’état de liberté avec lesquelles agit le pécheur. C’est pour cela qu’il y a une distinction théologique qui est faite parmi les péchés, selon leur importance, et que la Théologie classe en péché mortelet en péché véniel.

7.- Le péché mortel est ainsi appelé parce qu’il supprime, "il tue" l’état d’union de Grâce Sanctifiante avec Dieu. Cette suppression de la Grâce Sanctifiante est consécutive au manquement réalisé en un domaine d’une particulière importance ; d’où la gravité de la faute. Un nom est donné à ce qui est revêtu d’une importance particulière, c’est celui de "matière grave".

8.- Tandis qu’on appelle "matière légère" l’importance moindre d’une chose, d’une obligation, etc. C’est ce qui explique la classification des péchés selon qu’on les dira "mortels" ou "véniels".

9.- A noter ici qu’il ne doit pas être question d’accepter plus facilement de faire des péchés véniels, ou de les combattre plus mollement, sous le prétexte qu’ils sont moins graves que les péchés mortels, ni ne suppriment la Grâce. Un péché, quel qu’il soit, est, par sa nature, offensant pour Dieu. Il faut donc les éviter absolument tous, et tous les combattre également.

10.- Assurément, une masse considérable de péchés véniels ne fera jamais un péché mortel. Car il ne s’agit pas ici de quantité, mais de nature différente de péché.

11.- Il y a deux sortes de péchés, selon que l’on considère leur mise en pratique : a) les péchés par intention (ou intérieurs ) et b) les péchés par action. En effet, ce qui constitue le désordre, c’est la détermination de l’esprit à mal agir. Assurément, le péché par action est plus grave que la seule détermination à mal agir, mais le péché intérieur constitue tout de même un désordre accepté et projeté.

12.- Dans la distinction entre les péchés, il y en a une à établir aussi : celle qu’il y a entre un péché d’action et le péché d’omissionOn ne dit pas, dans ce dernier cas : péché par oubli, car l’omission est considérée ici comme consistant à refuser volontairement une action que l’on doit et peut et accomplir.

13.- Lors de l’étude des péchés, on a l’habitude d’étudier en même temps ce qui mène facilement à pécher. C’est ce qu’on nomme : les VICES. Les vices sont une tendance, une sorte de disposition habituelle à faire tel ou tel péché déterminé. On parle aussi, à propos des vice, d’inclination mauvaise et habituelle qui porte à pécher en tel ou tel domaine.

14.- De même que l’on a distingué, lors de l’étude des vertus, les vertus cardinales et les autres, de même distingue-t-on les " vices cardinaux ou principaux " que l’on appelle les VICES CAPITAUX. Ce ne sont pas des péchés, mais ils sont la source d’où naissent tous les autres vices. Ils sont à l’origine des PÉCHÉS CAPITAUX.

15.- Les péchés capitaux sont : l’ ORGUEIL, l’ IMPURETÉ, l’ ENVIE, l’ AVARICE, la COLÈRE, la GOURMANDISE et la PARESSE.

L’orgueil est un amour exagéré de soi-même ; un sentiment exagéré de sa propre valeur ; une sorte d’idolâtrie qui fait que l’on se regarde un peu comme son dieu, et qu’on rapporte tout à soi. C’est le défaut qui est à la base de tout péché quel qu’il soit.

16.- Concernant l’ impureténous avons étudié, dans les Commandements de Dieu, ce péché qui est synonyme de l’impudicité ou de la luxure. C’est le péché qui consiste à se procurer, en dehors du mariage légitime (ou même dans le mariage, si le désir est désordonné), de quelque façon, le plaisir sensible que Dieu a attaché aux actes de procréation.

17.- L’ envie est le péché qui, dans l’acception qui doit être faite ici, consiste à voir en mauvaise part le bien du prochain : sa richesse, ses qualités, les honneurs dont il est l’objet, etc.

18.- L’ avarice est le péché capital qui consiste à considérer les richesses matérielles pour elles-mêmes et de façon égoïste et exagérée ; cette une tendance qui dénote un attachement désordonné aux biens matériels. Et cela va parfois jusqu’à une véritable idolâtrie.

19.- La colère est un mouvement désordonné de l’esprit vers la violence, l’éclat de voix, des gestes vifs, voire des paroles offensantes et la vengeance. La colère se manifeste aussi par l’impatience ou une courte fureur. Elle influence regrettablement la sagesse, la patience, l’amabilité, et parfois même, la justice...

QUESTIONS DU CHAPITRE DEUXIÈME

1.- Qu’est-ce que le péché ?

- Le péché est un outrage conscient, volontaire et libre fait à Dieu par le refus de l’ordre qu’Il a établi.

2.- Quel est le motif que l’on trouve en tout péché ?

- Le motif que l’on trouve en tout péché, c’est la recherche d’un plaisir ou d’un avantage auquel on n’a pas droit.

3.- Combien de sortes de péchés distingue-t-on ?

- On distingue deux sortes de péché : le péché véniel et le péché mortel.

4.- Quand dit-on qu’un péché est mortel ?

- On dit qu’un péché est mortel, lorsque sa gravité supprime l’état de Grâce qui habitait l’âme du pécheur.

5.- Quand pêcherait-on mortellement ?

- On pécherait mortellement lorsqu’on agirait délibérément en matière grave.

6.- Qu’est-ce qui constitue la matière grave d’ un péché ?

- Ce qui constitue la matière grave d’un péché, c’est l’importance de ce contre quoi va ce péché.

7.- Quand commettrait-on un péché véniel ?

- On commettrait un péché véniel en agissant en matière légère, ou même en matière grave, mais sans le savoir, ou sans plein consentement du péché.

8.- Les péchés véniels suppriment-ils la Grâce Sanctifiante ?

- Non, les péchés véniels ne suppriment pas la Grâce Sanctifiante, mais ils la diminuent en proportion de leur gravité. De plus, ils inclinent le pécheur au péché mortel et à l’habitude du péché.

9.- Qu’est-ce qu’un vice ?

- Un vice est une mauvaise inclination qui nous entraîne facilement au péché.

10.- Quelle distinction fait-on parmi les vices ?

- Parmi les vices, on distingue les vices capitaux, c’est-à-dire principaux.

11.- Quels sont les péchés capitaux ?

- Les péchés capitaux sont : l’ORGUEIL, l’IMPURETÉ, l’ENVIE, l’AVARICE, la COLÈRE, la GOURMANDISE et la PARESSE.

12.- Qu’est-ce que l’orgueil ?

- Un orgueilleux est celui qui se vante de ses qualités, comme si elles venaient de lui, et qui méprise les autres

13- Qu’est-ce que l’impureté ?

- L’impureté est un péché qui consiste à se laisser aller volontairement à des pensées ou à des désirs mauvais, à des regards ou des paroles déshonnêtes, à faire de mauvaises actions seul ou avec d’autres.

14- Qu’est-ce que l’envie ?

- L’envie est un péché qui consiste à s’attrister du bien des autres, ou de se réjouir du mal qui leur arrive.

15- Qu’est-ce que l’avarice ?

- L’avarice est un péché qui consiste à trop s’attacher à ce que l’on possède ; particulièrement à l’argent.

16- Qu’est-ce que la colère ?

- La colère est un péché qui consiste à s’emporter avec violence contre les personnes ou soi-même, ou contre les animaux ou les choses.

17- Qu’est-ce que la gourmandise ?

- La gourmandise est un péché qui consiste à manger ou à boire avec excès pour le seul plaisir de manger ou de boire.

18- Qu’est-ce que la paresse ?

- La paresse est un péché qui consiste à ne pas travailler, ou à travailler avec mollesse.

19.- Comment lutter particulièrement contre les vices ?

- On lutte particulièrement contre les vices, par la confession fréquente et par la pratique des vertus qui leur sont opposées.

CONSÉQUENCES PRATIQUES

A-- Cette leçon sur les péchés doit nous porter à réfléchir sur l’importance qu’ils doivent revêtir dans notre esprit, afin d’en éviter sincèrement et courageusement les occasions.

B-- Dans un monde si imprégné de Modernisme, de Libéralisme dans les mœurs et d’indifférence religieuse et morale, et bien qu’il ne faille pas voir le mal partout, il faut se rappeler que, comme l’écrit St Pierre dans son épître : le danger, lui, est omniprésent, "... le Démon, notre ennemi de toujours, rodant sans cesse autour de nous comme un lion rugissant, cherchant qui dévorer. "

C-- Il faut se garder de lutter mollement contre les péchés véniels, sous prétexte qu’ils n’offensent pas gravement Dieu, ou qu’ils ne suppriment pas la Grâce Sanctifiante, ni ne nécessitent la confession : Offenser Dieu gravement ou légèrement, c’est toujours offenser notre Créateur et Père très aimant.


16/03/2011
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