Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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mission de Jésus en Galilée


mission de Jésus en Galilée

Mc 1, 1-13 : le prologue de l’Evangile

Par trois petits tableaux, Mc introduit le lecteur auprès de Jésus. Un homme qu’il nous présente dans l’entourage de Jean-Baptiste, mais dont il nous fait déjà deviner quelque chose du mystère.Comment Mc nous présente-t-il Jean-Baptiste ? Et Jésus ?Quelle est la signification des v. 12-13 de ce petit prologue de Mc ?Expliquer plus spécialement le premier verset (Mc 1,1).

Question 1Jean-Baptiste [1] nous est présenté le premier ; sa venue accomplit les promesses : il est le messager qui vient préparer le chemin (v. 2-3)tous vont vers lui (v. 5) ; il apparaît comme un nouvel Élie [2] (v. 6) ; voir les notes en TOB ou en BJ (celles sur le texte parallèle de Mt).c’est lui qui baptise, qui parle (v. 6-7).Jésus n’est présenté qu’au v. 9 : Jésus de Nazareth en Galilée [3] ; Mc n’a pas « d’Évangile de l’enfance ».Jésus vient se faire baptiser par Jean mais sa présentation est encadrée par deux déclarations : celle de Jean-Baptiste (v. 7-8 et les notes TOB) et celle de la voix venue du ciel (v. 11 et note TOB).noter aussi l’opposition entre le baptême d’eau et celui d’Esprit (v. 8 et note TOB) ; cf encore en BJ le renvoi à Ac 1, 5 +.

Question 2le lien entre le baptême [4]de Jésus et la tentation se lit dans les trois Évangiles synoptiques ; il appartient à la tradition évangélique. Mais le récit de Mc est beaucoup plus court : voir la note sur Mc 1, 12 +.sur les allusions à l’AT contenues dans le récit de Mc, voir les références données dans la note de BJ sur Mc 1, 12 ou en TOB, sur le v. 13.sur le mot Satan, voir Jb 1, 6 + (cité en marge en BJ) ; en TOB, voir la note sur le mot.

Question 3le premier verset de l’Évangile [5] selon Mc condense en quelques mots ce que l’auteur va dire : la Bonne Nouvelle de Jésus, Christ, Fils de Dieu a commencé. Le baptême de Jean en marque le début : cf Ac 10, 37.sur la signification du mot Évangile, voir les notes de BJ ou TOB.Christ : [6] voir la note en TOB ; Jésus est ainsi celui qu’attendait depuis des siècles l’espérance d’Israël. Noter que Christ = Messie = Oint, c-à-d. celui qui a reçu l’onction, la mission de Dieu.Fils de Dieu : [7] lire la note en TOB ; en BJ, voir celle donnée sur Mt 4, 3 +.

Mc 1, 14-45 : la première présentation de Jésus

Mc nous fait entrer dans le ministère de Jésus : la Bonne Nouvelle qu’il apporte se manifeste dans des gestes et dans des paroles qui frappent l’imagination de ceux qui en sont les témoins.Expliquer les v. 14-15 en utilisant les notes et les références marginales données en BJ et en TOB.Qu’est-ce qui vous frappe dans l’appel des premiers disciples de Jésus ?Quelle présentation de Jésus Mc nous donne-t-il dans les v. 21-39 ? Que fait Jésus dans les v. 40-45 ?

Question 1Jésus prend le relais du Baptiste qui a été “livré” (ce mot laisse déjà entrevoir le sort de Jésus : voir la TOB qui nous renvoie à la note sur Mt 4, 12.les foules allaient vers Jean-Baptiste ; ici au contraire, c’est Jésus qui va vers les gens (1, 14). Sur la signification de la Galilée, voir en TOB la note sur Mt 4, 14.sur la notion d’accomplissement, voir les notes BJ ou TOB sur Mc 1, 15.

Question 2noter les verbes qui soulignent l’initiative de Jésus : il passait… il vit… il appela.la réponse des hommes : laissant… ils le suivirent. sur ce schéma, voir la note TOB sur 1, 18 et le renvoi à celle de Mt 4, 20.on peut comparer ces appels avec celui d’Élisée par Élie : 1 R 19, 19-21.

Question 3sur la composition de ce passage, voir la note TOB sur Mc 1, 40 : Mc nous donne la “journée de Capharnaüm” suivie d’un exemple typique de guérison en Galilée.noter dans ce passage les indications de temps et de lieux (v. 21. 29. 32. 35) ; pour Mc, c’est une journée-type du ministère de Jésus.à partir du v. 39, il étend son activité à toute la Galilée et il donne (sans indication de temps ni de lieu) un exemple typique de la mission de Jésus : la purification du lépreux (cf la note TOB).dans ce passage, Jésus enseigne (v. 21. 22 ; cf 27. 38. 39)), il commande aux esprits impurs (v. 23. cf 27. 34. 39), il guérit ( v. 31. 34. 41), il prie (v. 35 ; cf v. 21).Jésus agit à Capharnaüm mais aussi dans toute la Galilée (v. 39) ; il agit dans une synagogue (v. 21 et 39), mais aussi à la maison (v. 29-31).Jésus est le Saint de Dieu (v. 24) ; voir les notes de BJ et TOB. En langage biblique, impur est tout ce qui s’oppose à la sainteté de Dieu (voir note BJ sur Lv 17, 1 +) Aussi les démons, les esprits impurs, sont dérangés par la seule présence de Jésus, le Saint de Dieu.

Mc 2, 1 - 3, 6 : Un premier groupement de controverses

La présence et l’action de Jésus ne dérangent pas seulement les démons ; elle mettent aussi en question l’autorité et le comportement des scribes et elles font déjà pressentir que Jésus est plus qu’un simple Rabbi.Que contient cette section de l’évangile de Mc ? Quelles sont vos premières constations ? Voyez-vous une progression dans ce groupement ?Sur quoi portent les affrontements et les discussions entre Jésus et ses adversaires ? Pourquoi Mc nous rapporte-t-il ces discussions ?Étudier plus particulièrement la controverse que Mc a placée au centre du groupement (v. 18-22) : quelle est ici la prétention de Jésus ?

Question 1Mc groupe ici cinq petits récits (2, 1-12 ; 2, 13-17 ; 2, 18-22 ; 2, 23-28 ; 3, 1-6) où Jésus se heurte à des adversaires.chaque fois, Jésus prend la parole et justifie sa position : il révèle ainsi sa mission (lire la note de TOB sur Mc 2, 1 ; cf aussi celle sur Mc 2, 18).noter les réactions des assistants en Mc 2, 12 et celle des Pharisiens et Hérodiens en Mc 3, 6 (voir la note de TOB).

Question 2relever en chaque cas ce qui est reproché à Jésus : 2, 7. 16. 18. 24 ; 3, 2.noter l’importance du sabbat (2 fois), celle du jeûne, du comportement à l’égard des pécheurs (publicains : note TOB sur Mc 2, 15) qu’un bon juif devrait éviter : Jésus se démarque ici sur des points importants de la vie juive à son époque.remarquer pourquoi il le fait et comment il justifie sa conduite.

Question 3sur la composition de cette troisième controverse, voir la note de TOB sur Mc 2, 18.expliquer la réponse de Jésus (v. 19) ; voir la note de BJ sur Mt 9, 15 et le renvoi à Jn 3, 29 + ; voir également la note TOB sur Mt 9, 15.multiplier les jeûnes (voir la note de BJ sur Mt 9, 14 +), c’est ne pas comprendre le plan de Dieu : en Jésus, le Royaume est déjà présent. Mais il sera “enlevé” : sur ce mot, voir Is 53, 8.les deux images qui suivent (v. 21 et 22) jouent sur l’opposition vieux / nouveau : Jésus oppose les usages du judaïsme à la nouveauté de l’Évangile qu’il apporte et qu’il est lui-même (cf la note sur Mc 1, 1).

Mc 3, 7-35 : La vraie parenté de Jésus

À côté de l’opposition que présentaient les controverses, la première partie du ministère de Jésus rassemble les foules. Mais Jésus sait que tous ne sont pas prêts à le suivre jusqu’au bout. Il nous dit quelle est sa vraie famille.À la lecture de ce passage, quelle image de Jésus percevez-vous ?Quels sont les différents groupes qui interviennent ici ? Comment se situent-ils par rapport à Jésus ? Expliquer Mc 3, 20-35 : comment est construite cette péricope ? Sur quoi porte le différent ? Comment Jésus répond-il ?

Question 1Jésus apparaît comme quelqu’un qui attire les foules (3, 7ss. 20) et en même temps comme quelqu’un de contesté (cf les controverses qui précèdent et ici Mc 3, 20-35 ; cf la note TOB sur Mc 3, 7.comparer Mc 3, 7-8 avec Mc 1, 5 : pour Jean-Baptiste, seuls les Juifs de Judée allaient vers lui ; au contraire, Jésus rassemble autour de lui toutes sortes d’hommes.une autre image chère à Mc : Jésus est entouré de ses disciples : 3, 7 ; cf 1, 21. 29 ; 3, 14 et la note TOB sur ce verset.Jésus est reconnu par les esprits impurs (3, 11), mais il est méconnu par les scribes de Jérusalem.

Question 2il y a les disciples qui “sont avec lui” : 3, 14 et notes BJ et TOB.les foules qui recherchent sa présence, spécialement les malades (3, 10).les esprits impurs qui savent qui il est (3, 11 et note TOB).sa parenté pour qui il “a perdu la tête” (3, 20-21 et note TOB sur 3, 20).les scribes de Jérusalem qui le traitent de possédé : 3, 22 ; cf note TOB sur 3, 20.

Question 3sur la construction de ce passage, voir la note TOB sur Mc 3, 20.la discussion porte sur l’origine du pouvoir de Jésus. Le pouvoir n’est pas nié par les scribes, mais pour eux, il vient du démon (v. 22 et 30).le lecteur de Mc en connaît l’origine : c’est l’Esprit reçu au baptême (Mc 1, 10) qui lui permet d’affronter victorieusement Satan (cf déjà Mc 1, 12-13).Jésus répond à ses contradicteurs par des paraboles (v. 23 et note TOB) : ou bien, Satan est divisé et alors c’en est fait de lui ; ou bien, il y a quelqu’un de plus fort que Satan (cf note TOB sur 3, 27, qui nous renvoie à Mc 1, 7 et à la note).face à cette révélation,la parenté de sang avec Jésus ne suffit plus (v. 33-35) ; il faut “faire la volonté de Dieu”, c-à-d. ici, il faut accueillir le témoignage de Jésus.

Mc 4, 1-34 : Il parlait en paraboles.

Mc nous donne ici une série de cinq paraboles. Elles sont adressées à la foule mais seuls les disciples recevront - à part - l’explication qui leur permet de comprendre ce que Jésus veut direOù se trouve Jésus ? À qui s’adresse-t-il ? Relever les différents groupes mentionnés par l’Évangéliste.Pourquoi, selon Mc, Jésus parle-t-il aux foules en paraboles ? Que fait-il pour les disciples ? Pourquoi ? #Expliquer les deux dernières paraboles.

Question 1Jésus est au bord de la mer ; il est dans la barque (4, 1 et 4, 35) ; mais en Mc 4, 10ss, il se trouve “à l’écart” : voir la note TOB sur Mc 4, 10.autour de Jésus, il y a une foule nombreuse (Mc 4, 1-2 ; cf 1, 37 ; 2, 2. 13. 15 ; 3, 7. 8. 20. 32) ; il y a aussi les Douze et un groupe plus large de disciples (Mc 4, 10 et la note TOB sur le mot “Douze”) ; il y a enfin “ceux du dehors” : Mc 4, 11 et note TOB.d’après Mc, Jésus s’adresse à tous en 4, 1-9 et 4, 26-33, mais il réserve son enseignement aux disciples en 4, 10-25 et 4, 34.

Question 2Jésus veut enseigner la foule (4, 1-2. 33) : voir les notes TOB sur Mc 4, 2 et 4, 34. Mais la majorité des auditeurs sont incapables de comprendre le mystère du Royaume (v. 11 et les notes TOB).le mystère de la personne de Jésus dépasse les possibilités de la raison humaine, il ne peut être reçu que comme un don.selon Mc, cette situation accomplit Is 6, 9-10 : voir la note BJ sur Is 6, 10 + et celle de TOB sur Mc 4, 12.aux Douze et aux disciples (ceux de son entourage : 4, 10), la connaissance du mystère est donnée : 4, 11.mais même pour eux, cette connaissance ne va pas de soi : 4, 13 et notes BJ et TOB.les v. 22-25 soulignent la responsabilité de ceux qui ont reçu cette connaissance du mystère : voir en BJ les notes sur Mc 4, 21 + (ancienne édition : sur 4, 25 +) et en TOB sur Mc 4, 21 et 22.

Question 3sur la parabole de la semence (v. 26-29), voir la note TOB sur 4, 26 et en BJ sur Mc 4, 29 +.pour la parabole du grain de sénevé : voir TOB sur Mc 4, 31.ces deux paraboles nous apprennent quelque chose sur le Royaume annoncé par Jésus : chercher à le préciser (cf les notes de BJ et TOB).

Mc 4, 35 - 5, 43 : Quatre miracles de Jésus

Jésus n’est pas simplement quelqu’un qui enseigne, même si Mc souligne souvent cet aspect. Il agit aussi avec puissance. L’Évangéliste groupe ici quatre miracles de Jésus qui nous font découvrir l’autre face de sa mission.Pourquoi Mc groupe-t-il ici ces quatre miracles ? Où sont-ils situés ? Qui en sont les témoins ?Comment Jésus nous est-il présenté en Mc 5, 1-20 ?Quels liens voyez-vous entre les deux miracles racontés en Mc 5, 21-43 ?

Question 1noter le lien que l’Évangéliste fait avec le discours en paraboles (cf Mc 4, 35) : Jésus se révèle non seulement par son enseignement, mais aussi par ce qu’il fait (cf la note TOB sur Mc 4, 35).chercher à suivre sur une carte l’itinéraire de Jésus : il quitte la Galilée et passe dans la Décapole (en pays païen) où il délivre le démoniaque ; il retourne en Galilée (cf note TOB sur Mc 5, 1) : Jésus manifeste ainsi sa puissance sur la mer, en pays païen et en pays juif.ces miracles - comme les paraboles - sont d’abord destinés aux disciples (cf 4, 11. 34) qui sont avec lui dans la barque (4, 36) ; qui l’accompagnent sur l’autre rive (5, 1), puis chez Jaïre (5, 31. 40). Mc note aussi leurs réactions : 4, 41 et 5, 42. Ces miracles soulèvent le voile de l’identité de Jésus : voir note TOB sur Mc 4, 41.

Question 2Jésus a l’initiative de ce voyage (4, 35 et 5, 1) ; sa présence sur la terre païenne provoque le démon. Comparer cette scène avec Mc 1, 23ss et relever les points communs ; le démon connaît Jésus (v.7). Sur l’expression “Fils de Dieu”, voir la note TOB sur Mc 5, 7 ou celle de BJ sur Mt 4, 3 +.le récit souligne la puissance de Jésus qui dépasse de beaucoup celle, pourtant redoutable, du démon (cf Mc 5, 3-5. 9) : le possédé se prosterne devant Jésus (v. 6) ; le démon doit dire son nom (v. 9 et note TOB) et sortir de l’homme (v. 13).remarquer l’attitude des gens devant l’action de Jésus : v. 15. 17. 20.comparer ce récit avec Mc 3, 23-27.

Question 3sur la construction de Mc, voir la note TOB sur Mc 5, 25 : l’insertion des v. 25-34 permet l’évolution du premier récit (des v. 22-25 à v. 35ss).dans les deux récits, Jésus intervient en faveur de personnes qui ont épuisé tout ce que l’on peut faire humainement (v. 22 et 26).le contact de Jésus apporte la vie : v. 27-32 (4 fois “toucher”) et v. 41.noter l’appel à une foi plus grande : la femme est invitée à passer d’une attitude un peu magique (v. 28) à une vraie rencontre avec Jésus : cf v. 32-35 et note TOB sur 5, 28 ; Jaïre passe de la foi qu’il exprime en 5, 23 à celle que Jésus lui demande au v. 36 (cf note TOB sur le v. 35).remarquer en BJ, par deux fois sur ce récit, la référence marginale à Mt 8, 10 +.

Mc 4, 1-34 : Il parlait en paraboles.

Mc nous donne ici une série de cinq paraboles. Elles sont adressées à la foule mais seuls les disciples recevront - à part - l’explication qui leur permet de comprendre ce que Jésus veut dire.Où se trouve Jésus ? À qui s’adresse-t-il ? Relever les différents groupes mentionnés par l’Évangéliste.Pourquoi, selon Mc, Jésus parle-t-il aux foules en paraboles ? Que fait-il pour les disciples ? Pourquoi ?Expliquer les deux dernières paraboles.

Question 1Jésus est au bord de la mer ; il est dans la barque (4, 1 et 4, 35) ; mais en Mc 4, 10ss, il se trouve “à l’écart” : voir la note TOB sur Mc 4, 10.autour de Jésus, il y a une foule nombreuse (Mc 4, 1-2 ; cf 1, 37 ; 2, 2. 13. 15 ; 3, 7. 8. 20. 32) ; il y a aussi les Douze et un groupe plus large de disciples (Mc 4, 10 et la note TOB sur le mot “Douze”) ; il y a enfin “ceux du dehors” : Mc 4, 11 et note TOB.d’après Mc, Jésus s’adresse à tous en 4, 1-9 et 4, 26-33, mais il réserve son enseignement aux disciples en 4, 10-25 et 4, 34.

Question 2Jésus veut enseigner la foule (4, 1-2. 33) : voir les notes TOB sur Mc 4, 2 et 4, 34. Mais la majorité des auditeurs sont incapables de comprendre le mystère du Royaume (v. 11 et les notes TOB).le mystère de la personne de Jésus dépasse les possibilités de la raison humaine, il ne peut être reçu que comme un don.selon Mc, cette situation accomplit Is 6, 9-10 : voir la note BJ sur Is 6, 10 + et celle de TOB sur Mc 4, 12.aux Douze et aux disciples (ceux de son entourage : 4, 10), la connaissance du mystère est donnée : 4, 11.mais même pour eux, cette connaissance ne va pas de soi : 4, 13 et notes BJ et TOBles v. 22-25 soulignent la responsabilité de ceux qui ont reçu cette connaissance du mystère : voir en BJ les notes sur Mc 4, 21 + (ancienne édition : sur 4, 25 +) et en TOB sur Mc 4, 21 et 22.

Question 3sur la parabole de la semence (v. 26-29), voir la note TOB sur 4, 26 et en BJ sur Mc 4, 29 +.pour la parabole du grain de sénevé : voir TOB sur Mc 4, 31.ces deux paraboles nous apprennent quelque chose sur le Royaume annoncé par Jésus : chercher à le préciser (cf les notes de BJ et TOB).

Mc 4, 35 - 5, 43 : Quatre miracles de Jésus

Jésus n’est pas simplement quelqu’un qui enseigne, même si Mc souligne souvent cet aspect. Il agit aussi avec puissance. L’Évangéliste groupe ici quatre miracles de Jésus qui nous font découvrir l’autre face de sa mission.Pourquoi Mc groupe-t-il ici ces quatre miracles ? Où sont-ils situés ? Qui en sont les témoins ?Comment Jésus nous est-il présenté en Mc 5, 1-20 ?Quels liens voyez-vous entre les deux miracles racontés en Mc 5, 21-43 ?

Question 1noter le lien que l’Évangéliste fait avec le discours en paraboles (cf Mc 4, 35) : Jésus se révèle non seulement par son enseignement, mais aussi par ce qu’il fait (cf la note TOB sur Mc 4, 35).chercher à suivre sur une carte l’itinéraire de Jésus : il quitte la Galilée et passe dans la Décapole (en pays païen) où il délivre le démoniaque ; il retourne en Galilée (cf note TOB sur Mc 5, 1) : Jésus manifeste ainsi sa puissance sur la mer, en pays païen et en pays juif.ces miracles - comme les paraboles - sont d’abord destinés aux disciples (cf 4, 11. 34) qui sont avec lui dans la barque (4, 36) ; qui l’accompagnent sur l’autre rive (5, 1), puis chez Jaïre (5, 31. 40). Mc note aussi leurs réactions : 4, 41 et 5, 42. Ces miracles soulèvent le voile de l’identité de Jésus : voir note TOB sur Mc 4, 41.

Question 2Jésus a l’initiative de ce voyage (4, 35 et 5, 1) ; sa présence sur la terre païenne provoque le démon. Comparer cette scène avec Mc 1, 23ss et relever les points communs ; le démon connaît Jésus (v.7). Sur l’expression “Fils de Dieu”, voir la note TOB sur Mc 5, 7 ou celle de BJ sur Mt 4, 3 +.le récit souligne la puissance de Jésus qui dépasse de beaucoup celle, pourtant redoutable, du démon (cf Mc 5, 3-5. 9) : le possédé se prosterne devant Jésus (v. 6) ; le démon doit dire son nom (v. 9 et note TOB) et sortir de l’homme (v. 13).remarquer l’attitude des gens devant l’action de Jésus : v. 15. 17. 20.comparer ce récit avec Mc 3, 23-27.

Question 3sur la construction de Mc, voir la note TOB sur Mc 5, 25 : l’insertion des v. 25-34 permet l’évolution du premier récit (des v. 22-25 à v. 35ss).dans les deux récits, Jésus intervient en faveur de personnes qui ont épuisé tout ce que l’on peut faire humainement (v. 22 et 26).le contact de Jésus apporte la vie : v. 27-32 (4 fois “toucher”) et v. 41.noter l’appel à une foi plus grande : la femme est invitée à passer d’une attitude un peu magique (v. 28) à une vraie rencontre avec Jésus : cf v. 32-35 et note TOB sur 5, 28 ; Jaïre passe de la foi qu’il exprime en 5, 23 à celle que Jésus lui demande au v. 36 (cf note TOB sur le v. 35).remarquer en BJ, par deux fois sur ce récit, la référence marginale à Mt 8, 10 +.

Mc 6, 1-29 : La mission de Jésus et celle de Jean-Baptiste

Toujours revient la question de l’identité de Jésus : qui est cet homme ? C’est ce qui échappe aussi bien à ceux qui l’ont connu depuis longtemps qu’à Hérode. Mais le récit de la passion de Jean-Baptiste annonce déjà quelque chose du parcours de Jésus.Quels liens voyez-vous entre cette section (Mc 6, 1-29) et ce qui précédait ?Relever dans ce passage tout ce qui est dit de Jésus et réfléchir sur ces affirmations.Comment comprendre le long récit que Mc consacre ici à Jean-Baptiste ?

Question 1voir la note de TOB sur Mc 6, 1. Mais on pourrait sentir également l’opposition entre la foi de Jaïre et de la femme (Mc 5, 21-43) et l’incrédulité des compatriotes de Jésus (Mc 6, 1-6 ; cf la note TOB sur 6, 5).Jésus pourtant continue sa mission, comme le semeur (cf Mc 4, 3ss) : Mc 6, 1. 6b.la mission des Douze (Mc 6, 7ss) peut être mise en lien avec Mc 3, 14-15, où Jésus établissait les Douze “pour être avec lui et pour les envoyer prêcher avec pouvoir de chasser les démons.”en Mc 6, 17ss, la “passion” de Jean-Baptiste, déjà annoncée en Mc 1, 14, laisse pressentir au lecteur ce que sera le sort de Jésus : voir note TOB sur Mc 6, 17.

Question 2Jésus a une “patrie” (v. 1) ; il et connu comme le charpentier (v. 3), le fils de Marie (voir note TOB sur 6, 3) ; on connaît aussi sa famille (v. 3) ; cf en BJ la note sur Mt 12, 46 + et en TOB, celle sur Mc 6, 3.Jésus donne mission et pouvoir aux Douze : 6, 6-13.Hérode et d’autres se posent la question de l’identité de cet homme ; Hérode le compare à Jean-Baptiste, à Élie ou à un des prophètes du passé (v. 14-15) ; cf les notes de BJ sur Mt 16, 14+ ; en TOB, voir les notes sur Mc 6, 15.

Question 3sur l’insertion faite par Mc, voir la note TOB sur Mc 6, 14. Mc a placé ce récit consacré à Jean-Baptiste entre le départ en mission des Douze et leur retour.c’est le seul récit de Mc qui ne soit pas consacré à Jésus : voir la note TOB sur 6, 17.la manière dont Mc parle de la “passion” de Jean-Baptiste annonce déjà celle de Jésus (arrêté, enchaîné, tué, mis au tombeau).pour Mc (cf Mc 9, 11-13 et note TOB sur 9, 13), avec Jean-Baptiste s’est accompli le retour d’Élie, le précurseur du Messie : cf Ml 3, 23-24.

Mc 6, 30-56 : Autour de la première multiplication des pains

Ici commence ce que l’on appelle “la section des pains” (qui se continue jusqu’à Mc 8, 26). Au retour de la mission des Douze, Jésus se retrouve avec eux face à une foule qui le cherche. Jésus se révèle alors comme le pasteur qui prend soin de ses brebis.Suivre l’itinéraire de Jésus. Quel est le rapport entre Jésus et ses disciples ? Et quelle est la place de la foule ?Repérer dans ces passages les nombreuses allusions à l’Ancien Testament : quel éclairage ces allusions apportent-elles ?À quoi devaient penser les lecteurs de Mc en lisant Mc 6, 41-43 et 6, 45-50 ? Quel enseignement y voyez-vous ?

Question 1l’itinéraire est difficile à suivre sur une carte : Jésus part avec les apôtres dans “un lieu désert” (v. 31. 32 ; cf. v. 35) ; il reste à terre (v. 45) après les avoir fait embarquer et il va dans la montagne pour prier (v. 46) ; il rejoint les apôtres sur la mer (v. 48ss) et arrive avec eux à Gennésareth (v. 53 - comparer avec v. 45) et il parcourt la région (v. 56).on peut aussi relever les verbes où Jésus est avec les apôtres (v. 32. 52-53) et ceux qui concernent seulement Jésus : v. 34. 37. 38. 41. 45. 46. 48. 50-51.la foule recherche Jésus (v. 31. 33-34) surtout pour son pouvoir de guérison (v. 54-56) ; Jésus l’accueille, l’enseigne (v. 34) ; il la nourrit et invite ses disciples à faire de même (v. 37 et note TOB).

Question 2l’image du berger : en BJ voir Mt 9, 36 (donné en marge) ; en TOB, voir les notes sur les v. 34 et 39le miracle d’Élisée : en BJ, voir les références et notes sur Mt 14, 13 ; en TOB, lire les notes sur les v. 35 et 43.la manne : en BJ, cf Mt 14, 13 ; en TOB, voir la note sur le v. 40.la maîtrise de la mer : voir note TOB sur le v. 48.les contacts avec Moïse : voir notes TOB sur les v. 48 et 50.une telle accumulation d’allusions AT n’est pas fortuite : l’Évangéliste veut présenter cette action de Jésus comme un moment important de l’histoire du salut.

Question 3en Mc 6, 41-43 : référence à l’Eucharistie : cf note TOB sur le v. 41.en Mc 6, 45-50 : la barque est au milieu de la mer, le vent est contraire : c’est probablement une allusion à la situation difficile de l’Église de Mc ; le Seigneur paraît absent, mais pourtant il voit (v. 48) et il viendra à la quatrième veille : cf Mc 13, 35 et la note TOB sur Mc 6, 48.en rappelant ce que Jésus a fait et dit, Mc l’inscrit dans l’histoire du peuple de Dieu (de l’AT et d’aujourd’hui) ; il nous invite à découvrir la présence salvatrice de Jésus dans le culte et la vie de l’Église.

Mc 7, 1-37 : Face au pur et à l’impur

Jésus n’a pas craint de s’écarter des traditions pharisiennes concernant le pur et l’impur. Les disciples, et en particulier ceux venus du monde païen, se rappelleront volontiers cet enseignement du Maître.Comment est construit ce passage de Mc ? Relever les oppositions qu’il contient. Quelle est la phrase la plus importante ?Quels liens peut-on voir entre Mc 7, 1-23 et 7, 24-37 ?Quelle signification prend ici la guérison du sourd-muet (v. 31-37) ?

Question 1un fait divers (v. 2) que Mc explique pour ses lecteurs (v. 3-4) ; puis vient la question posée à Jésus (v. 5) et sa réponse (v. 6-13). Jésus donne ensuite un enseignement à la foule (v. 14-23), puis aux disciples.la tradition des anciens (v. 3. 4. 5. cf v. 8. 9. 13) est opposée, selon Jésus, au commandement de Dieu (v. 8. 9. 13)noter aussi : extérieur à l’homme (v. 15. 18) et intérieur (= le “coeur” aux v. 21-23) ; impur (v. 2. 5. 15. 18. 20. 23) et pur (v. 19)le centre du passage est dans les v. 14-15 ; il sera explicité dans les v. 18-19, puis dans les v. 20-23.

Question 2Jésus se trouve d’abord dans le pays des juifs où il s’oppose aux Pharisiens et scribes ; de là, il passe dans le territoire des païens : voir les notes TOB sur les v. 24 et 31.contesté par les Pharisiens et les scribes, Jésus est recherché par la femme païenne (v. 25-26) et par les gens de la Décapole (v. 32).les paroles de Jésus concernant le pur et l’impur devaient avoir une grande importance pour la vie dans les communautés primitives : voir la note TOB sur le v. 19.

Question 3sur la place donnée à ce récit en Mc et plus précisément dans la “section des pains”, voir la note TOB sur le v. 32.Mc nous montre ainsi Jésus accomplissant Is 35, 5-6 : voir les références de BJ sur ce texte.mais la guérison du sourd-muet est aussi symbolique : alors que les Pharisiens et les scribes - et même les disciples - ne comprennent pas l’enseignement de Jésus sur le pur et l’impur (cf 7, 18), Jésus ouvre les oreilles d’un sourd !comparer Mc 7, 37 avec Gn 1, 31 : quelle “image” de Jésus ce rapprochement nous donne-t-il ?

Mc 8, 1-26 : Le deuxième miracle des pains

Dans l’Évangile de Mc - comme dans celui de Mt - nous rencontrons deux récits de la multiplication des pains. Et ces récits sont très proches par la structure et les thèmes. Quelle signification Mc veut-il donner à cette répétition ?Comparer Mc 8, 1-26 avec Mc 6, 30 - 7, 37 et relever ce qui vous paraît semblable et ce qui est différent ? Comment comprendre cette composition ?Comparer plus spécialement les deux récits du miracle des pains en Mc 6, 30-44 et Mc 8, 1-10 : qu’est-ce qui est particulier au second récit ?Quelle signification Mc reconnaît-il à la guérison de l’aveugle en 8, 22-26 ?

Question 1sur la construction de tout ce passage, voir la note de TOB sur Mc 6, 30 : Jésus nourrit les foules (Mc 6, 30-44 / 8, 1-9) ; la traversée du lac (Mc 6, 45-56 / 8, 10) ; la controverse avec les Pharisiens (Mc 7, 1-23 / 8, 11-13) ; la discussion sur le pain (Mc 7, 24-30 / 8, 14-21) ; une guérison ( Mc 7, 31-37 / 8, 22-26).on appelle habituellement ce passage “la section des pains “ : le mot “pain”revient 17 fois (Mc 6, 38. 41. 44. 51 ; 7, 2. 5. 27. ; 8, 6, 14, 17. 19) ; le texte contient deux récits du miracle des pains et des paroles de Jésus sur le pain.Jésus nourrit les foules dans le désert (Mc 6, 35 et 8, 4) ; il se révèle ainsi à ses disciples comme le pasteur donné par Dieu (voir la note de TOB sur Mc 6, 34), mais ceux-ci ne comprennent pas encore.

Question 2sur ces textes, voir la note BJ sur Mt 14, 13 + ; en TOB, lire les notes sur Mc 6, 35 et Mc 8, 1.pour les particularités du second récit : noter en 8, 3 “certains sont venus de loin” (voir la note TOB sur Mc 8, 3) ; “rendre grâces” (Mc 8, 6 et la note TOB) ; “sept corbeilles” (Mc 8, 8 et la note TOB).sur l’intérêt que pouvait avoir ce récit pour les communautés primitives, voir la note de TOB sur Mc 6, 35.à noter également toute l’importance que l’Évangéliste accorde à cette “section des pains” : Mc 6, 30 - 8, 21.

Question 3remarquer l’insistance au cours de cette “section des pains” sur l’incompréhension des disciples : Mc 6, 52 ; 7, 18 ; 8, 17-18. 21.en BJ, nous trouvons 4 fois dans la marge la référence à Mc 4, 13 +.la guérison de l’aveugle montre que Jésus seul peut ouvrir les yeux des disciples et encore, cela se fait difficilement et progressivement : voir la note TOB sur Mc 8, 22.

Mc 8, 27 - 9, 13 : Jésus, le Messie souffrant

La reconnaissance de Jésus comme Messie marque un tournant important dans le cheminement des disciples. Mais Pierre et les Douze n’imaginent pas le Messie comme celui qui doit monter à Jérusalem pour y mourir.On a pu dire que ce passage est le centre de tout l’Évangile de Mc : rechercher quels sont les liens de Mc 8, 27 - 9, 13 avec ce qui précède.Comparer Mc 8, 27-30 avec les deux péricopes qui l’encadrent : quel éclairage en reçoit la confession de Pierre ?Comment Mc 8, 34 - 9, 1 tire-t-il les conséquences de la révélation que Jésus vient de faire sur lui-même ?

Question 1la question de l’identité de Jésus est posée tout au long de l’Évangile de Mc : comparer en particulier les différentes opinions exprimées sur Jésus en Mc 6, 14-16 avec Mc 8, 27-28. Jésus commence ici à révéler plus profondément aux disciples sa véritable identité : Mc 8, 31 ; cf 9, 31 et 10, 33.la place donnée à Jean-Baptiste : Mc 8, 27 et 9, 11-13 (cf en BJ Mt 17, 13 ; en TOB, lire la note sur Mc 9, 13) à comparer avec Mc 6, 17-29 ; cf encore Mc 1, 14.la proclamation de Dieu à la Transfiguration : Mc 9, 7 : lire la note sur Mc 9, 2 + ; en BJ, voir aussi le récit parallèle en Mt, qui nous renvoie à Mt 3, 17 ; en TOB, lire la note sur Mc 9, 7.le choix de Pierre, Jacques et Jean : Mc 9, 7 ; cf Mc 5, 37 + ; voir encore Mc 14, 33.

Question 2sur le sens de la déclaration de Pierre (Mc 8, 29), voir la note TOB ainsi que le renvoi à Mc 1, 1.en Mc 8, 22-26, Jésus ouvrait les yeux d’un aveugle ; c’est une guérison difficile et progressive : Pierre, comme les autres disciples, n’est pas encore complètement guéri de sa “cécité” ; il commence seulement à percevoir quelque chose du mystère de Jésus (cf Mc 8, 24).en Mc 8, 31-33, Jésus doit compléter et corriger la confession de Pierre (note TOB sur le v. 30) ; il révèle quel Messie il doit être (note TOB sur le v. 31).la réaction de Pierre (Mc 8, 32) montre comment il comprenait le titre qu’il vient de donner à Jésus (lire les notes TOB sur 8, 32 et 33)

Question 3remarquer le lien entre l’annonce de la Passion et les paroles sur le sort du disciple (cf note TOB sur 8, 34, qui nous renvoie à Lc 9, 23).pour Mc, Jésus s’adresse ici non seulement à ses disciples (cf 8, 27), mais aussi à la foule (8, 34 ; cf Lc 9, 23).être disciple, c’est suivre Jésus, et plus précisément suivre le Messie crucifié (v. 34 et la note TOB sur le mot “croix”). Quand Mc écrit, il pense peut-être à la mort de Pierre (et des autres chrétiens) pour l’Évangile.sur le “Fils de l’Homme” (8, 38), cf Mc 8, 31 et la note TOB.

Mc 9, 2-29 : Le Fils bien-aimé plus fort que le mal

L’épisode de la Transfiguration est comme une lumière dans ce contexte sombre des annonces de la Passion. Le Fils bien-aimé du Père est plus fort que le mal comme le montrera la guérison du démoniaque.Sur quoi Mc met-il l’accent dans le récit de la Transfiguration ?Quelle est la difficulté des disciples au sujet du retour d’Élie ? Quelle était leur attente ? Que leur annonce Jésus ? Relever dans le récit de Mc 9, 14-19 tout ce qui est dit de Jésus ? Quelle image de Jésus Mc veut-il nous donner dans ce passage ?

Question 1sur la Transfiguration, voir la note de BJ et TOB.remarquer comment Mc souligne le lien entre Jésus et les trois privilégiés : ils sont seuls avec lui (v. 2) ; Jésus est avec eux (v. 8).la scène de la Transfiguration fait le pendant de la confession de Pierre à Césarée : dans les deux cas, il y a une déclaration sur Jésus (par Pierre, en Mc 8, 29 ; par “la voix” en Mc 9, 7) suivie chaque fois de l’incompréhension des disciples.

Question 2sur l’attente du retour d’Élie : voir Ml 3, 23-24 et Si 48, 10voir aussi la note de TOB sur Mc 9, 11.la pensée de Jésus est exprimée dans les v. 12-13 : il demande aux disciples comment ils concilient l’attente juive d’Élie (voir note TOB sur le v. 12) avec le fait que le Fils de l’homme doit souffrir. Pour Mc, ceci appartient au plan de Dieu révélé dans les Écritures (v. 12 ; cf les notes TOB sur 9, 12 et 13).ainsi pour Jésus - et pour l’Évangéliste - le sort de Jean-Baptiste préfigurait celui de Jésus (cf Mc 1, 14 et la note sur “livré” ; Mc 6, 17ss et la note TOB sur le v. 17).

Question 3c’est le quatrième exorcisme que Mc rapporte : cf 1, 23ss ; 5, 2ss ; 7, 24ss.la foule accourt vers Jésus ; elle est remuée (le même mot se lit en Mc 14, 33 et Mc 16, 5-6).l’homme avait amené son fils à Jésus : v. 17 : “je t’ai amené…”c’est Jésus qui conduit le dialogue : v. 16 et 21s.Jésus menace et expulse l’esprit muet que les disciples n’avaient pu chasser ; voir la note TOB sur le v. 18, qui nous renvoie à Mc 3, 27 : le démon est “le fort”, mais Jésus est “le plus fort”, cf note TOB sur Mc 3, 27.à noter encore les v. 26-27 : l’enfant est comme mort, mais Jésus le relève (le “ressuscite”).

Mc 9, 30-50 : la deuxième annonce de la Passion

Jésus est en route vers Jérusalem. Pour la deuxième fois, il annonce à ceux qui le suivent le destin qui l’attend dans la ville sainte. Mais l’esprit des disciples reste fermé à cette perspective.Comparer cette deuxième annonce de la Passion avec la première : quelles différences voyez-vous ? Quels éléments retrouvez-vous ?Après l’annonce de la Passion et l’incompréhension des disciples, Mc place un enseignement de Jésus aux Douze : quelle est la signification des v. 35-37 ?La question de Jean (v. 38) fait rebondir le dialogue : que retenir des v. 38-50 ?

Question 1la première annonce avait lieu à Césarée de Philippe (cf 8, 27), au nord de la Galilée ; ici Jésus traverse la Galilée (v. 30) : il est sur le chemin de Jérusalem.la seconde annonce est plus concise, moins détaillée ; elle est probablement plus proche des paroles de Jésus.la première disait “il faut que le Fils de l’Homme soit livré…” ; ici Jésus dit : “Le Fils de l’Homme est livré… (comparer avec Rm 8, 32 ; cf Jn 3, 16). On pourrait sans doute traduire : Dieu a livré le Fils de l’Homme aux mains des hommes ; tel est le dessein de Dieu pour triompher du mal par des moyens étonnants.comme lors de la première, ici non plus les disciples ne comprennent pas : v. 32 et v. 33-34.

Question 2noter le début du v. 35 qui souligne l’importance : Jésus s’arrête, il appelle les Douze.le v. 34 parlait du “plus grand ” ; le v. 35 oppose le premier audernier ; au v. 37 il est question de l’accueil d’un enfant au nom de Jésus. Il y a donc une certaine incohérence dans ce passage, mais toutes ces paroles de Jésus soulignent le changement de comportement qu’il propose à ceux qui veulent suivre le Fils de l’Homme (cf v. 31).sur la notion de l’enfant, voir la note TOB sur le v. 37, qui nous renvoie à celle sur Mt 18, 3.

Question 3la BJ nous donne en marge de Mc 9, 38 la référence de Nb 11, 28 : comme Moïse, Jésus dénonce l’étroitesse de vue des disciples.sur l’invocation du nom de Jésus : voir Ac 3, 16 + (cité en marge dans BJ).les v. 42-50 regroupent plusieurs paroles sur le scandale ; sur ce mot, voir la note de TOB sur Mt 5, 29.le scandale peut mettre en danger un “petit”, c-à-d. un chrétien faible dans sa foi (v. 42) ou être une occasion de péché pour soi-même (v. 43-48)noter l’opposition entre : entrer dans la vie / être jeté dans la géhenne (v. 43. 45. 47) qui marque l’enjeu.sur la géhenne : voir Is 66, 24 (en marge dans BJ) et enTOB la note sur Mt 5, 22

Mc 9, 2-29 : Le Fils bien-aimé plus fort que le mal

L’épisode de la Transfiguration est comme une lumière dans ce contexte sombre des annonces de la Passion. Le Fils bien-aimé du Père est plus fort que le mal comme le montrera la guérison du démoniaque.Sur quoi Mc met-il l’accent dans le récit de la Transfiguration ?Quelle est la difficulté des disciples au sujet du retour d’Élie ? Quelle était leur attente ? Que leur annonce Jésus ?Relever dans le récit de Mc 9, 14-19 tout ce qui est dit de Jésus ? Quelle image de Jésus Mc veut-il nous donner dans ce passage ?

Question 1sur la Transfiguration, voir la note de BJ et TOB.remarquer comment Mc souligne le lien entre Jésus et les trois privilégiés : ils sont seuls avec lui (v. 2) ; Jésus est avec eux (v. 8).la scène de la Transfiguration fait le pendant de la confession de Pierre à Césarée : dans les deux cas, il y a une déclaration sur Jésus (par Pierre, en Mc 8, 29 ; par “la voix” en Mc 9, 7) suivie chaque fois de l’incompréhension des disciples.

Question 2sur l’attente du retour d’Élie : voir Ml 3, 23-24 et Si 48, 10voir aussi la note de TOB sur Mc 9, 11.la pensée de Jésus est exprimée dans les v. 12-13 : il demande aux disciples comment ils concilient l’attente juive d’Élie (voir note TOB sur le v. 12) avec le fait que le Fils de l’homme doit souffrir. Pour Mc, ceci appartient au plan de Dieu révélé dans les Écritures (v. 12 ; cf les notes TOB sur 9, 12 et 13).ainsi pour Jésus - et pour l’Évangéliste - le sort de Jean-Baptiste préfigurait celui de Jésus (cf Mc 1, 14 et la note sur “livré” ; Mc 6, 17ss et la note TOB sur le v. 17).

Question 3c’est le quatrième exorcisme que Mc rapporte : cf 1, 23ss ; 5, 2ss ; 7, 24ss.la foule accourt vers Jésus ; elle est remuée (le même mot se lit en Mc 14, 33 et Mc 16, 5-6).l’homme avait amené son fils à Jésus : v. 17 : “je t’ai amené…”c’est Jésus qui conduit le dialogue : v. 16 et 21s.Jésus menace et expulse l’esprit muet que les disciples n’avaient pu chasser ; voir la note TOB sur le v. 18, qui nous renvoie à Mc 3, 27 : le démon est “le fort”, mais Jésus est “le plus fort”, cf note TOB sur Mc 3, 27.à noter encore les v. 26-27 : l’enfant est comme mort, mais Jésus le relève (le “ressuscite”).

Mc 9, 30-50 : la deuxième annonce de la Passion

Jésus est en route vers Jérusalem. Pour la deuxième fois, il annonce à ceux qui le suivent le destin qui l’attend dans la ville sainte. Mais l’esprit des disciples reste fermé à cette perspective.Comparer cette deuxième annonce de la Passion avec la première : quelles différences voyez-vous ? Quels éléments retrouvez-vous ?Après l’annonce de la Passion et l’incompréhension des disciples, Mc place un enseignement de Jésus aux Douze : quelle est la signification des v. 35-37 ?La question de Jean (v. 38) fait rebondir le dialogue : que retenir des v. 38-50 ?

Question 1la première annonce avait lieu à Césarée de Philippe (cf 8, 27), au nord de la Galilée ; ici Jésus traverse la Galilée (v. 30) : il est sur le chemin de Jérusalem.la seconde annonce est plus concise, moins détaillée ; elle est probablement plus proche des paroles de Jésus.la première disait “il faut que le Fils de l’Homme soit livré…” ; ici Jésus dit : “Le Fils de l’Homme est livré… (comparer avec Rm 8, 32 ; cf Jn 3, 16). On pourrait sans doute traduire : Dieu a livré le Fils de l’Homme aux mains des hommes ; tel est le dessein de Dieu pour triompher du mal par des moyens étonnants.comme lors de la première, ici non plus les disciples ne comprennent pas : v. 32 et v. 33-34.

Question 2noter le début du v. 35 qui souligne l’importance : Jésus s’arrête, il appelle les Douze.le v. 34 parlait du “plus grand ” ; le v. 35 oppose le premier audernier ; au v. 37 il est question de l’accueil d’un enfant au nom de Jésus. Il y a donc une certaine incohérence dans ce passage, mais toutes ces paroles de Jésus soulignent le changement de comportement qu’il propose à ceux qui veulent suivre le Fils de l’Homme (cf v. 31).sur la notion de l’enfant, voir la note TOB sur le v. 37, qui nous renvoie à celle sur Mt 18, 3.

Question 3la BJ nous donne en marge de Mc 9, 38 la référence de Nb 11, 28 : comme Moïse, Jésus dénonce l’étroitesse de vue des disciples.sur l’invocation du nom de Jésus : voir Ac 3, 16 + (cité en marge dans BJ).les v. 42-50 regroupent plusieurs paroles sur le scandale ; sur ce mot, voir la note de TOB sur Mt 5, 29.le scandale peut mettre en danger un “petit”, c-à-d. un chrétien faible dans sa foi (v. 42) ou être une occasion de péché pour soi-même (v. 43-48)noter l’opposition entre : entrer dans la vie / être jeté dans la géhenne (v. 43. 45. 47) qui marque l’enjeu.sur la géhenne : voir Is 66, 24 (en marge dans BJ) et enTOB la note sur Mt 5, 22

 

[1] Jean-Baptiste, le personnage du Baptiste est attesté par l’historien juif Flavius Josèphe (1er siècle), qui le décrit comme « un homme de bien, exhortant les juifs à cultiver la vertu et à user de justice dans les relations entre eux et de pitié envers Dieu, afin de se joindre au baptême… » Son activité s’étend de l’automne 21 au printemps 29, durant la deuxième période de Qoumrân. Profondément originale, elle eut un retentissement notable, comme le précise encore Josèphe. Un mouvement baptiste rayonnait à Ephèse selon une mention des Actes des Apôtres, bien après la mort de Jean ; sa survivance peut être retracée en Syrie jusque vers l’an 300.

[2] Elie, prophète au temps du roi Achab. (874-853). Il est considéré par la tradition comme le père des prophètes, celui dont la parole brûle comme une torche, qui court sous le vent de l’Esprit et qui est nourri par Dieu comme Israël au désert. Depuis Malachie, Elie est considéré par la tradition comme précurseur du Messie. Jésus affirme que Jean-Baptiste a rempli ce rôle. Mt 11,14.La présence d’Elie à la Transfiguration symbolise la mission eschatologique et prophétique accomplie par le Christ

[3] Galilée, province du nord de la Palestine où Jésus a été élevé. « Mais surtout, par son nom hébreu, la Galilée est le district des nations (Is.8,23). Là, depuis les siècles, Israël se trouve au carrefour des peuples. Lieu de passage obligé des armées étrangères et des commerçants, la Galilée est une vieille terre de passage entre Juifs et païens. Chez Marc, cette province va devenir pour Jésus un centre missionnaire par excellence. Ses frontières, très floues, mettent les Israëlites en relation avec les territoires païens d’alentour : au nord, la région de Tyr et de Sidon, la Syro-Phénicie (actuel Liban) ; au sud-est, la Décapole (actuelle Jordanie) ».

[4] baptême : Le mot grec, issu du verbe baptô, signifie « plonger ». Baptiser quelqu’un, c’est le plonger dans l’eau. D’où une double signification du geste : l’eau purifie et lave, et le plongeon jusqu’au fond de l’eau, ce n’est pas pour y rester, mais pour en ressortir, en ressurgir. Jean fut probablement le maître ou l’animateur d’un groupe d’ascètes juifs qui, semble-t-il, évoluèrent dans la région méridionale du Jourdain. Sa mission ne peut guère se comprendre que par rapport à divers mouvements qui se manifestèrent au sein du judaïsme palestinien, et dont il faut exclure les sadducéens, les zélotes et même les pharisiens. Restent alors quelques unités plus ou moins importantes dont le cadre était la vallée du Jourdain ; elles s’y distinguaient par la vie ascétique et l’usage familier du baptême. Les esséniens et les fraternités successives du désert de Juda, que les manuscrits de la mer Morte ont révélées, représentaient probablement le bloc le plus marquant de ce mouvement « spirituel » qui comportait une certaine diversité. Au sein du judaïsme, ces groupes professaient une vraie « spiritualité du désert », avec laquelle les traits de Jean s’accordent bien." Le baptême de Jean se distingue du baptême juif, qui avait pris une importance croissante. On ne se contente plus de se plonger dans l’eau : c’est Jean en personne qui administre le baptême. Ce détail, retenu par Josèphe et par les évangélistes, lui valut son nom, le Baptiste. Il semble que Jean se soit inspiré du baptême d’initiation lié à l’entrée dans la fraternité, tel qu’on le pratiquait à Qumran

[5] bonne nouvelle, terme profane pour annoncer une victoire, où la naissance d’un personnage royal p.ex, l’expression « a pris une valeur religieuse au VIème/Vème siècle avant Jésus-Christ, a partir du IIème Isaïe. Dans le NT, il n’est utilisé que par Marc et Paul ; Matthieu ne le cite qu’avec le complément déterminatif : « du Royaume ». Le verbe « annoncer une bonne nouvelle », ignoré de Marc et Matthieu, est fréquent chez Luc et Paul » (Xavier-Léon Dufour, Dictionnaire du NT). Les lecteurs de Marc connaissaient bien cette expression. C ‘est la tâche qu’ont reçue les apôtres après la Résurrection de Jésus. Il est intéressant de noter que Marc inaugure ce terme avec la prédication même de Jésus. L’annonce de l’évangile commence dans la bouche de Jésus lui-même. Les missionnaires de la Parole ne feront que suivre l’exemple de Jésus Marc se propose d’écrire le commencement de l’Evangile dans l’histoire, dès la prédication de Jean le Baptiste.

[6] Mot hébreu (meschiah) traduit en grec par christos, christ. C’est celui qui a reçu l’onction avec de l’huile. Pour comprendre le sens de la question des envoyés de Jérusalem, il faut savoir que le mot « messie » s’appliquait, dans l’ancienne alliance, à quiconque avait reçu une onction qui en faisait un prêtre, un roi, un prophète. Le mot n’est donc pas réservé, comme on le fait habituellement, à Jésus Christ. Le roi David, par exemple - mais aussi Moïse lui-même - est appelé « l’oint du Seigneur ». Et à la suite de bien des malheurs, le peuple d’Israël , à l’époque de Jean-Baptiste, attendait la venue d’un « messie », descendant de David, qui serait à la fois « prêtre, prophète et roi. » Il faut également remarquer que jamais Jésus lui-même ne dira qu’il est le messie. Ce sont les autres, notamment ses disciples, qui lui donnent ce titre. Une seule fois en Marc, Jésus est reconnu comme Messie par un homme, Pierre, aussitôt obligé au silence. Et si Jésus ne se donne pas ce titre, c’est parce qu’il sait bien toutes les espérances terrestres, politiques, nationalistes et économiques qu’on mettait sous ce nom de Messie)

[7] Fils de Dieu, au temps de Jésus cette expression est l’un des titres attribués au Messie. Il est comme tout roi de l’ancien Orient fils de la divinité par adoption. Mais Jésus a révélé durant sa vie sa manière d’être Fils privilégiée et unique. Lorsque Marc écrit son évangile, la divinité de Jésus est professée par les chrétiens. Le titre de fils de Dieu est plus accessible pour les lecteurs grecs que celui de Messie, typiquement juif. Il permet aux païens convertis d’exprimer leur foi en Celui qui s’est révélé plus qu’un Messie humain, Dieu parmi les hommes



14/04/2011
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