Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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5.5 Les classes de personnes affectées par la grande tribulation


5.5 Les classes de personnes affectées par la grande tribulation

Nous avons déjà parlé des agents sataniques de la grande tribulation. Revenons encore une fois sur les trois classes de personnes qu’elle affectera : la première, pour y trouver son jugement, les deux autres, en vue de leur délivrance finale.

1° La première est la chrétienté adultère, représentée dans le temps actuel par Thyatire, le Romanisme, avec «la femme Jésabel qui se dit prophétesse» (Apoc. 2:40), et dans un temps futur par «la grande Babylone», la «grande prostituée», la chrétienté apostate et idolâtre (Apoc. 17:1-7). Ce système existe aujourd’hui en germe, en Jésabel, mais, subira son jugement dans l’avenir, car le Seigneur dit : «Voici, je la jette sur un lit et ceux qui commettent adultère avec elle dans une «grande tribulation», à moins qu’ils ne se repentent de leurs oeuvres ; et je ferai mourir de mort ses enfants» (Apoc. 2:22). Ce système acquerra son plein développement après l’enlèvement de l’Église. Il peut être envisagé au point de vue religieux (Apoc. 17), ou au point de vue civil et mondain (Apoc. 18). Après l’avoir supporté quelque temps, le pouvoir politique, représenté dans le monde occidental par les «dix rois», anéantira «la Prostituée», «mangera sa chair et la brûlera au feu» (Apoc. 17:16). Elle avait prétendu s’emparer de la puissance religieuse, contrairement aux vues de l’Antichrist ; et de la puissance politique (la Bête sur laquelle la femme est assise) contrairement aux vues du pouvoir impérial. C’est alors que la tribulation tombera sur cette fausse Épouse, devenue un poids insupportable pour ceux qui l’avaient d’abord tolérée comme agent de persécution, mais qui sont ensuite les instruments inconscients du terrible jugement de Dieu sur elle. Toute la civilisation attachée à ce qui s’appelle aujourd’hui la chrétienté, à ce qui sera alors Babylone, sera anéantie. En un seul jour viendront ses plaies ; en une seule heure, toutes ses richesses accumulées seront changées en désolation (Apoc. 13:8, 10, 19).

2° La seconde classe comprend «une grande foule que personne ne pouvait dénombrer, de toutes nations, et tribus, et peuples, et langues» (Apoc. 7:14). L’Évangile de la grâce, n’étant point parvenu à cette multitude pendant la période actuelle, elle se convertira à l’ouïe de l’Évangile du royaume (Matth. 24:14 ; Apoc. 14:6). Cet Évangile du royaume, nous l’avons dit plus haut, est la bonne nouvelle portée par les disciples juifs (le Résidu de Juda), d’abord parmi les villes d’Israël, puis parmi les nations. Ils annoncent que «le royaume des cieux s’est approché» et que, pour être sauvé, on doit se soumettre au Roi qui va paraître. Cet Évangile fait donc appel à la foi. Les douze apôtres et le Seigneur lui-même furent les premiers porteurs de l’Évangile du royaume : «Le royaume s’était approché», disaient-ils ; «il était au milieu des Juifs» dans la personne de Jésus, le Roi ; mais ce premier ministère juif fut interrompu par la réjection et la mort du Messie. Il fut remplacé par l’Évangile de la grâce et par l’économie actuelle qui substitua l’Assemblée à la nation juive. Le Résidu juif de la fin reliera son témoignage à celui des premiers disciples juifs ; c’est pourquoi le Seigneur dit à ceux-ci ; «Vous n’aurez pas achevé de parcourir les villes d’Israël, que le Fils de l’homme ne soit venu» (Matth. 10:23). La «grande foule», évangélisée par ces disciples, aura part aux bénédictions du règne de Christ sur la terre pendant le millénium (Apoc. 7:14-17). Auparavant une partie de ces fidèles sera mise à mort pour avoir refusé de se soumettre à la Bête et au faux prophète (Apoc. 13:15). Ces bienheureux martyrs seront ressuscités et auront part, avec tous les saints de la première résurrection, à la gloire dans les lieux célestes (Apoc. 15:2-4). Ils seront réunis aux martyrs de l’époque qui précède la grande tribulation (les âmes sous l’autel pendant «l’heure de l’épreuve», Apoc. 6:9) et aux martyrs du Résidu Juif mis à mort à Jérusalem (Apoc. 11:7-12). Alors tous les saints ressuscités et glorifiés dans les lieux célestes exerceront le jugement avec Christ et régneront mille ans avec Lui (Apoc. 20:4). La «grande foule», laissée sur la terre sans subir le martyre, «héritera du royaume qui lui est préparé dès la fondation du monde» (Matth. 25:34) et vivra en paix et en sécurité pendant mille ans sous l’heureux sceptre du «Roi des nations».

3° La troisième classe comprend le Résidu juif, formé à Jérusalem et en Judée, après le retour national des Juifs dans leur pays, et délivré enfin lors de l’apparition du Messie sur la montagne de Sion (Zach. 14:4 ; Actes 1:11). C’est de ce Résidu que parle le cbap. 24 de Matthieu, les chap. 11:1-13 et 12:13-17 de l’Apocalypse, et une quantité innombrable de passages des prophètes. Il est composé de deux compagnies. La première s’enfuit, selon l’ordre donné par le Seigneur, lors de l’établissement de «l’abomination» dans le temple de Jérusalem, au commencement de la seconde demi-semaine de Daniel. Elle traverse la grande tribulation en pays étranger, parmi les nations qui, de toute part, entourent le territoire d’Israël (Matth. 24:21), mais elle y est préservée en totalité, sans que le fleuve des peuples, lancé par Satan à sa poursuite, réussisse à l’engloutir (Apoc. 12:13-16). Ses souffrances seront indescriptibles : «Si ces jours-là n’eussent été abrégés, nulle chair n’eût été sauvée, mais, à cause des élus, ces jours-là seront abrégés» (Matth. 24:22).

La seconde compagnie du Résidu restée à Jérusalem pour y rendre témoignage, ayant continuellement la mort suspendue sur sa tête, mais soutenue de Dieu et agissant contre ses ennemis avec la puissance miraculeuse de Moïse et d’Élie (les deux témoins d’Apoc. 11:1-9), subira le martyre partiellement, mais surtout dans ses chefs. Ceux qui auront péri pour leur témoignage ressusciteront aux yeux de leurs ennemis pour rejoindre, avec tous les martyrs de la fin, les myriades des saints glorifiés dans le ciel (Apoc. 11:11-12 ; 20:4).

Les deux compagnies formant le Résidu de Juda, qui ont été préservées au milieu de cette épouvantable tribulation, — car, à leurs souffrances physiques et morales, s’ajoutera le danger perpétuel d’être séduites par de faux Christs et de faux prophètes, (Matth. 24:24) — seront enfin délivrées par l’apparition glorieuse du Messie que leur peuple avait crucifié, et formeront le noyau de l’Israël millénaire. À ce noyau viendra se joindre, un peu plus tard, le Résidu des dix tribus, ramené dans son pays après d’autres vicissitudes.

5.6   La fin, la venue du Fils de l’Homme (Matt. 24:29-31)

Il nous reste encore à considérer un dernier point, mentionné au v. 29 à 31 du chap. 24 de Matthieu.

Aux v. 4 à 14 le Seigneur décrit à ses disciples «le commencement de douleurs» ou «l’heure de l’épreuve» qui visitera la terre pour éprouver ceux qui y habitent. L’épreuve précédera la fin, car le Seigneur dit à son sujet : «La fin n’est pas encore».

Aux v. 15 à 28 il décrit la fin qui suit cette première période (v. 14), et nous trouvons ces paroles : «Alors viendra la fin». Le Seigneur répond ainsi à la question de ses disciples au sujet de la «consommation du siècle» (v. 3). Cette fin est remplie par la grande tribulation, accompagnée des événements et des jugements terribles qui nous sont révélés dans l’Apocalypse. Le dernier événement de cette période est l’apparition subite du Seigneur, «la venue du Fils de l’homme» pour exercer le jugement sur le monde rebelle : «Où que soit le corps mort, là s’assembleront les aigles» (v. 28. Voyez Apoc. 19:11-16, puis 28-29). Sa venue ou son apparition, suivi de toutes les armées célestes, a pour but l’établissement de son règne par le jugement guerrier des nations, du peuple juif apostat, et de leurs deux chefs, la Bête et le faux prophète. C’est le dernier acte de la fin (*), la dernière explosion de la colère de Dieu, le dernier rugissement du lion de Juda, prenant possession de la montagne de Sion et de la sainte cité, capitale de son royaume terrestre.

(*) Nous laissons intentionnellement de côté le jugement de l’Assyrien que nous traitons en détail dans d’autres écrits.

Le chap. 24 de, Matthieu laisse entièrement de côté Sa venue pour enlever les saints et les prendre auprès de Lui dans la maison du Père. Le Seigneur fait connaître cette vérité à ses disciples en Jean 14:1-3, mais dans le récit de Matthieu il n’aborde le sujet des saints de l’économie actuelle, de l’Église et de la maison de Dieu, que depuis le v. 45 de notre chapitre jusqu’au v. 30 du chap. 25, c’est-à-dire après avoir traité des temps de la fin en rapport avec le peuple juif au chap. 24:1-43.

Les v. 29 à 31 répondent à la question des disciples : «Quel sera le signe de ta venue ?» (v. 3).

Quand le Seigneur viendra enlever son Assemblée, avec tous les saints ressuscités, il n’y aura pas de signes. La «dernière trompette» et «la voix de l’archange» (1 Cor. 15:52 ; 1 Thess. 4:16) ne retentiront qu’aux oreilles de ses bien-aimés. Les yeux des «hommes qui habitent sur la terre» seront fermés à cet événement. Par contre, son apparition, sa venue comme Fils de l’homme, sera immédiatement précédée de signes : «Immédiatement après la tribulation de ces jours-là, le soleil sera obscurci et la lune ne donnera pas sa lumière, et les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées» (v. 29) (*).

(*) Il y aura des signes précédant la période de la grande tribulation (Joël 2:30, 31) ; il y en aura à la fin de cette période, avant l’apparition du Fils de l’homme (Joël 3:15 ; et ici, le vers. 29).

Mais alors paraîtra «le signe» au sujet duquel les disciples désiraient être renseignés. Ce signe sera le «Fils de l’homme paraissant dans le ciel» (*). De cette manière le Seigneur attache les yeux et les coeurs des disciples de la fin à sa personne, à travers tant d’événements qui pourraient les en distraire. Il en est de même pour nous aujourd’hui. Jésus se présente personnellement à nous ; il dit : «Je suis l’étoile brillante du matin» ; il dit : «Je viens bientôt», afin que l’Église n’attende pas autre chose que Lui-même et puisse dire : «Amen ! viens, Seigneur Jésus !»

(*) Dans la Parole, une personne est souvent un signe. En Luc 2:12, le signe est «le petit enfant couché dans une crèche». Le Seigneur ne donne aux Juifs qui le rejettent que «le signe de Jonas». En Apoc. 12:1, le signe est «une femme» ; en 15:1, les «sept anges», etc.

Lorsque le Fils de l’homme, paraîtra sur les nuées, il sera vu de tous ceux qui n’ont pas voulu croire en Lui, quand il était encore invisible : «Toutes les tribus de la terre se lamenteront quand elles verront le Fils de l’homme, venant sur les nuées du ciel, avec puissance et une grande gloire».

C’est alors qu’Il «enverra, ses anges avec un grand son de trompette, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis l’un des bouts du ciel jusqu’à l’autre» (v. 31). Comme la trompette avait rassemblé les saints célestes, elle sera maintenant le signe du ralliement de tous les saints terrestres, Juifs ou Gentils, qui auront part aux bénédictions de Son royaume glorieux.

Cet exposé que nous, aurions voulu pouvoir raccourcir, est destiné à prouver que, les temps de la fin, le jour de l’épreuve et le jour de la colère, diffèrentessentiellement du jour de la grâce et du salut qui luit encore pour un peu de temps sur le monde, à travers les convulsions dont il est actuellement le théâtre.

 



07/02/2011
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