Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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L’amour des ennemis,


L’amour des ennemis,

L’amour des ennemis

 

Matthieu 5. 44
L’œuvre de la grâce

L’amour des ennemis, un défi impossible à chacun de nous. Mais le travail de la grâce, au rythme de la patience de Dieu, nous découvre un chemin de lumière.

Qui de nous, sous ses coups, n’a pas buté contre cette parole du Christ ? Ecoutons-la, tout à nouveau.

Je vous le dis, moi ; aimez vos ennemis ; bénissez ceux qui vous maudissent ; faites du bien à ceux qui vous haïssent ;priez pour ceux qui vous maltraitent. "

Toutes les Bibles n’ont pas la même formulation ; cela vient du manuscrit que le traducteur a suivi. - Je demeure attaché au texte ci-dessus, avec ses quatre verbes : aimer, bénir, faire du bien, prier. On peut se reporter à Luc 6. 27 et 28, pour les retrouver, s’il y a lieu. - Nous sommes donc tenus d’aimer nos ennemis et de prier pour eux.

Car c’est bien un commandement que nous recevons de la bouche même de Jésus. Nous lui reconnaîtrons la marque de l’absolu et nous la lui maintiendrons. Il ne nous viendra pas à la pensée que Jésus s’est trompé et qu’il y a, ici, de sa part et à notre égard, une " erreur de tactique ". A l’image de la Loi de Dieu, cet ordre de Jésus est saint, juste, parfait et digne d’être agréé (Romains 7. 12 et 16, et 12. 2).

Cela posé, nous ne sommes pas obligés de voir un " ennemi " dans la personne de celui dont nous pouvons avoir à nous plaindre. Parlons de lui comme d’un " opposant ". Que ce terme remplace pour nous celui d’ennemi " ; cela nous aidera quelque peu à obéir.

Comment aimer ?

Maintenant : la mise en pratique ; là est la question. Et vraiment toute la question. Car notre expérience nous démontre, et la Sainte Ecriture nous affirme, sans ambages et sans ambiguïté que la chose nous est " im-possible " au sens littéral de l’adjectif. On se référera à Josué 24. 19 et à Romains 8. 7b où Paul est précis comme un mathématicien, et clair comme de l’eau de roche. La nature propre de l’homme ne peut pas obéir à Dieu. Inutile de souligner davantage. Certains cas étant donnés, comment aimer ? Que dire et que demander dans la prière ? Et pas question de faire semblant.

Je ne vos pas comment on peut s’efforcer d’obéir, ni comment on peut se forcer pour le faire. Certes, nous y sommes tenus, mais plus nous sommes tendus dans la sincérité de notre effort, plus notre " moi " s’oppose à nous, nous résiste et nous contre. Nous sommes contraints de dire à Dieu que nous ne pouvons pas.

De dire à Dieu. Nous voici dans la prière, sans y avoir autrement pensé. Restons-y hardiment et ardemment. Commençons par le dernier verbe. Bien entendu, il est dit :Priez pour ceux qui… ; mais commençons à prier pour nous-mêmes, sans honte et sans complexe et disant bien à Dieu toute notre impossibilité et toute notre misère.

Et notre opposant ? pour le moment, nous ne pouvons rien en dire. Penser à lui, nous étouffe.

Dirigeons notre esprit vers Jésus et vers le Saint-Esprit. L’un et l’autre prient pour lui, tout comme pour nous.

Pour Jésus, voyez Jean 17. 9 et 20 ; Romains 8. 34 ; H2breux 7. 25 ; pour l’Esprit de Dieu, voyez Romains 8. 26 et 27.

Nous pouvons dire à Dieu : pour un tel, pour une telle – dont nous nommerons le nom à haute voix, cela ce sera à nous de le faire – je te prie de mettre ma prière dans celle de Jésus et dans celle du Saint-Esprit. Je veux, pour lui, pour elle, ce que ton Fils et ton Esprit Saint te demandent, et rien d’autre que ce qu’ils te demandent. On remarquera que dans Hébreux 7. 25 et Romains 8. 26, 27 et 34, la prière est dite intercession (1) : la prière en faveur de. Pensons que le Fils éternel et l’Esprit Saint sont entre nous, notre opposant, et le Père – LE PERE – pour le supplier en notre faveur à tous deux, et mieux que nous ne le ferons jamais et avec la pleine et tout à fait certaine assurance de l’exaucement.

Sur le chemin de l’obéissance

On se gardera bien de voir dans ce qui précède, un truc de magie ou la recette-miracle des victoires à bon marché. A ce stade de notre prière, nous n’avons pas encore commencé d’obéir, mais nous sommes entrés dans le chemin de l’obéissance, nous sommes devant Dieu dans les dispositions voulues. Il reste les trois verbes : faire du bien ; bénir et aimer. Et nous soupirons notre prière ; nous la balbutions avec gêne, c’est vrai ; mais dans sa miséricorde, notre Père du Ciel a commencé de travailler en nous et il fait en sorte qu’il se passe en nous, ce que, par nous-mêmes nous n’aurions pas pu vivre et accomplir. Unis à la prière de Jésus et à celle de l’Esprit, et unis à Dieu par ces deux prières, - et donc aussi par Jésus et par l’Esprit, nous nous surprendrons nous-mêmes à désirer de faire du bien à notre opposant, comment prier pour quelqu’un et ne pas désirer cela ? Un pas de plus : désirer du bien pour quelqu’un, vouloir son bien, c’est le bénir ; et comment peut-il être possible de bénir quelqu’un sans l’aimer ?

Ce que le prochain fait, Dieu le permet. Bornons-nous à prier Dieu… Prions-le, non pour nous, mais pour que notre frère ne tombe pas en faute à notre occasion. "

Dieu veuille approfondir, en chacun de nous, l’œuvre de Sa grâce.



19/01/2011
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