Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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COMMENT DIEU PARDONNE LES PECHES


COMMENT DIEU PARDONNE LES PECHES

Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? » diront les pharisiens qui sont scandalisés de voir Jésus pardonner les péchés du paralytique qu’on vient de déposer à ses pieds.  

« Qu’est-il plus facile de dire : «  Tes péchés te sont remis ou lève-toi et marche ? » répondra Jésus. « Aussi, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés, « lève-toi et marche  ! » dira Jésus au paralytique qui aussitôt se leva !

C’est Dieu seul qui pardonne les péchés. Ce fut la pratique séculaire  de tous les croyants de l’ancien et du nouveau testament. Jésus nous en donne un exemple péremptoire.

Deux hommes vinrent au temple, l’un était à genoux et se frappait la poitrine en disant :  « Aie pitié de moi, Seigneur, car je ne suis qu’un pauvre pécheur. » L’autre était debout et se glorifiait de ses vertus.  Jésus dit : "De ces deux hommes, un seul  sortit justifié, c’était celui qui était à genoux  et qui demandait humblement pardon à Dieu ".

Jésus nous a rappelé que Dieu était notre Père et que, lorsque nous voulions le prier ou lui demander pardon de nos fautes, c'était à lui que nous devions nous adresser :  « Lorsque tu veux prier, entre dans ta chambre, ferme la porte et prie ton Père qui est là  dans le secret, et ton Père qui  voit ce que tu fais en secret, te le rendra ». Math.VI.6.

La liturgie nous a d’ailleurs laissé un fidèle  témoignage de cette confession faite à Dieu dans le " Je confesse à Dieu " au début de la messe.

Lorsqu'on demande aux apôtres ce qu'il faut faire pour être sauvé, leur réponse n'est pas : « Confesse-toi à nous ! » Ce qu’ils ignoraient totalement, mais : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé ! »

Les pères de l'Eglise aux premiers siècles ignoraient, eux aussi,   ce qu'était la confession faite à un prêtre.

Voici ce qu'enseignait, au IVe siècle,  Saint Jean Chrysostome, Evêque de Constantinople, Docteur de l’Eglise, (334-407) sur la confession. (Instructions dominicales, sermon 5 " De inconprehensibilia natura ").

« Je vous exhorte et vous supplie de confesser vos péchés à Dieu, car je ne vous fais pas comparaître sur la scène devant vos compagnons, je ne vous force pas à révéler aux hommes vos péchés, ouvrez votre conscience à Dieu, montrez-lui vos blessures, lui qui vous guérit, même si vous gardez le silence, il sait tout ! ». « As-tu péché ? Entre dans l'Eglise et dis à Dieu : « J’ai  péché, Seigneur, donne-moi ton pardon ! »  Je ne te demande que cela ! 

Les pères de l'Eglise sont tous unanimes sur ce point.  Cela nous rappelle que si le Christ nous a délivrés de l'ancienne Loi, ce n'est pas pour nous en imposer de nouvelles plus pénibles encore ! Ni le Christ, ni les apôtres n'ont songé à imposer la confession des péchés à un prêtre, comme condition du pardon. Ils l’ignoraient totalement.

Les moines de saint Colomban en Angleterre introduisirent peu à peu, en France, l’usage d’une pénitence monastique, qui devint tarifée et auriculaire ( faite à l ’oreille d’un prêtre). Le moine se confiait à son abbé et lui révélait ses problèmes personnels pour en recevoir des conseils et une pénitence en cas de non-observance de la règle.

Les moines chargés de paroisses introduisirent cette pratique parmi leurs fidèles pour les manquements aux commandements de l’Eglise. Cependant, chacun pouvait s’adresser librement à Dieu pour lui demander le pardon de ses péchés, comme le prouve au IX ième siècle, le Concile de Chalon qui rappelle la pratique pénitentielle de l'Eglise à cette époque.

Dans le canon 33, il est précisé: "On peut confesser ses péchés, uniquement à Dieu ou bien, si on le désire, les confier à un prêtre, les deux choses se font dans l'Eglise pour le bien de tous ".

Ce concile de Chalon confirme bien que la confession à Dieu, sans l’intermédiaire du prêtre, était toujours en usage au IXe siècle.

Qu’est-ce qui rendit peu à peu la pratique de la pénitence auriculaire obligatoire ? La naissance des hérésies !

L’Eglise voulut contrôler la conscience de ses fidèles et juguler la progression des hérésies.

Pour cela, l’Eglise obligea tous ses fidèles à se  confesser chaque année à leur curé qui devint le  juge de l’orthodoxie de la foi de ses ouailles.

C’est au concile du Latran, en 1255, que le Pape Innocent III imposa le principe de la  confession obligatoire.

Ce pape Innocent III, suivi par d'autres pontifes, avait même poussé le cynisme  jusqu'à interdire aux médecins, sous peine d'excommunication, de donner leurs soins aux malades qui ne présentaient pas un certificat de pénitence, en bonne et due forme, validé pour l'année en cours ! Les mentalités de l’époque ne s’embarrassaient guère du respect des consciences !

C’est au Concile de Trente, le 25 Novembre 1551, que le pape Jules III, lors de la XIV ième session, imposa ce nouveau dogme et  cette nouvelle  pratique. La confession prit alors le nom  redoutable de « tribunal de la pénitence » C’était tout dire !

La procédure était inquisitoriale ! On se mit à questionner les fidèles : " Combien de fois ? Avec qui ? Où ? Comment ? Obligation de dénoncer les hérétiques ! etc…".

Rien ne manquait pour rendre cette épreuve insupportable et scandaleuse pour la liberté des consciences ! Le résultat ne se fit pas attendre. Pour ne pas se confesser à leur curé, les fidèles  ne communiaient plus ! Il fallut alors rendre la communion obligatoire au moins une fois l’an !  Ainsi, l’Eucharistie qui avait été instituée par le Christ pour être une nourriture spirituelle fréquente, fut détournée de sa fin spirituelle !  Celui qui ne se confessait  pas et qui ne communiait pas était considéré comme hérétique et soumis au tribunal de l’inquisition.

Le pouvoir clérical s’adjugea un pouvoir exorbitant sur les consciences.

Or, la confession faite à Dieu n’est pas la seule manière de remettre les péchés. Le sacrement de l’Eucharistie, lui  aussi, remet  les péchés à ceux qui manifestent une véritable contrition.

L'EUCHARISTIE  REMET  LES  PECHES

C'est Jésus lui-même qui, en instituant le sacrement de l'Eucharistie, a dit : "Ceci est mon sang versé pour la rémission des péchés."

La tradition liturgique et patristique le confirme. L'Eglise Catholique Orientale accompagne le don de la communion par cette déclaration :"Voici le corps de Notre Seigneur pour la rémission de tes péchés. " Quant aux paroles de l'institution même de l'Eucharistie, elles sont sans équivoque :"Ceci est mon sang répandu pour la rémission des péchés ".

Le Concile de Rouen au XI ième  siècle précise, dans sa liturgie, l'importance du pardon des péchés, opérée par la réception de l'Eucharistie :  "Que le corps et le sang du Christ t'accordent la rémission de tes péchés et te donnent la vie éternelle ". " Voici l'agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde ".

C'est un aspect oublié et théologiquement certain du pardon des péchés par l'Eucharistie.  A la communion, le prêtre dit : " Voici l'agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde" et après :  "Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et mon âme sera guérie ."  Non seulement les liturgies orientales abondent dans ce sens, mais aussi le sacramentaire de Vérone, typiquement occidental, qui représente la plus ancienne collection des textes liturgiques.

Pour Saint Ambroise, Docteur de l’Eglise (340-397), l'Eucharistie porte en elle-même une puissance rédemptrice qui remet les péchés. " Chaque fois que tu manges le corps du Christ, tu reçois la rémission de tes péchés ".

De nombreux Pères de l'Eglise parlent dans le même sens : "Je dois recevoir le corps du Christ pour que toujours Il remette mes péchés."  Saint Augustin. Docteur de l’Eglise. (354-430)

Enfin, le concile de Trente, en 1562, dans sa XXII ième  session confirme cette tradition et proclame solennellement que : « Le Saint Sacrifice de la Messe a bien le pouvoir de remettre les péchés, tous les péchés, si grands soient-ils ».

La procédure des pardons des péchés a beaucoup évolué selon les églises et les époques. La liturgie du début de la messe invite les fidèles à se confesser à Dieu et à demander l’absolution de leurs  péchés.  Puis aux approches du concile de Vatican II,  l’absolution collective se répandit dans toute l’Eglise. Mais,  la discipline des sa-crements, sans doute contrariée de voir les consciences de ses fidèles échapper  à son  emprise discrétionnaire, décida de revenir aux lois antérieures. Ce qui fut mal perçu par nombre de fidèles. Cependant beaucoup gardèrent l’habitude  de se confesser à Dieu qui seul pardonne les péchés. A l’Eglise Sainte Marie, l’absolution générale est  donnée au cours de la Messe, avant la communion, à ceux qui se sont sincèrement confessés à Dieu et qui désirent recevoir le sacrement de l’Eucharistie, source de vie spirituelle et rémission de leurs  péchés.

Mai, ceux qui le désirent, peuvent toujours s’adresser personnellement à un prêtre.

De nombreuses Eglises indépendantes conservèrent l’usage de l’absolution collective qui  fut rétablie tout dernièrement ( 2004) dans l’Eglise Catholique Romaine de Singapour pour des raisons sanitaires.

En effet, il fut interdit aux fidèles de se confesser aux prêtres en confession privée afin de lutter contre la terrible propagation du syndrome respiratoire aigu sévère( SRAS. Pneumonie atypique) qui fit des milliers de morts.

L’absolution générale est ainsi donnée aux fidèles catholiques au cours de la Messe pour éviter la contamination du syndrome respiratoire (SRAS).

Ce qui prouve bien la validité de l’absolution générale en usage dans de nombreuses églises, tout comme à l’Eglise Sainte Marie ! Les 150.000 catholiques de l'île ont reçu pour instruction de  demander directement à Dieu le pardon de leurs péchés, plutôt qu'au confessionnal.  Les prêtres, avant la communion, donnent l’absolution générale des pèchés, confessés en silence à Dieu, comme cela se fait à L'Eglise Sainte Marie.

On ne peut pas trouver une preuve plus évidente de la parfaite validité de l’absolution générale dans l’Eglise Catholique romaine que celle donnée  à Singapour !

Recourir au pardon de Dieu qui est Père, devrait être la chose la plus naturelle du monde, la plus libératrice qui soit. Mais  l’obligation de dire à un autre homme ses fautes,  plonge bon nombre dans la paralysie d’être jugés. Ils deviennent incapables  de faire la démarche et se passent finalement du pardon. Alors que dans ils la confession faite à Dieu,pourraient ouvrir leur cœur au Père des miséricordes et retrouver le sens de son infinie  tendresse.

Dans la parabole de l’enfant prodigue, Jésus nous donne un exemple saisissant du pardon Divin.

 Le Père va au-devant de son fils qui revient vers lui plein de repentir  et lui dit : Père j’ai péché contre toi ! Le Père  le couvre de baisers, ne lui demande rien de son  passé,  son retour lui suffit ! Il était perdu et il est  retrouvé ! Il le comble de biens et de toute sa tendresse,  qui seule peut guérir nos cœurs blessés et nous rapprocher  de lui…

C’est l’amour infini du Père des miséricordes, offert en Jésus Christ, sauveur et rédempteur,  pour tous les pécheurs du monde ! Son cœur est ouvert à tous !  C’est la mission de toute Eglise que de le rappeler sans cesse…C’est une mission de miséricorde, de compassion et d’amour…


13/01/2011
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