Notre-dame-de-lourde-créateur-francois-partie-01 et 2

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Lucifer vient du latin lux, lucis: lumière, et ferre: porter.


Lucifer vient du latin lux, lucis: lumière, et ferre: porter.

Lucifer est un nom propre qui signifie "Porteur de lumière" (étymologie latine : Lux« lumière  Fero « porter »). A l'origine, c'est l'un des noms que les Romains donnaient à l'« étoile du matin », autrement dit la planète Vénus (qui était appelée Vesper quand elle devenait « étoile du soir »). C'est aussi un personnage des mythologies romaine et grecque, dieu de lumière et de connaissance.

Dans la Vulgate, le nom Lucifer est utilisé pour traduire le « porteur de lumière » du Livre d'Isaïe, un roi de Babylone raillé pour sa volonté de s'élever au-dessus de sa condition d'homme et de dépasser Dieu. Associé à l'orgueil, le nom est progressivement devenu un des noms du Diable, que la tradition chrétienne ultérieure au Livre d'Hénoch présente comme un puissant archange déchu à l'origine des temps pour avoir défié Dieu et ayant entraîné les autres anges rebelles dans sa chute. Non mentionné dans le texte biblique, Lucifer est alors assimilé au Satan des Livres de Job et de Zacharie et au personnage que l'Apocalypse selon Saint Jean désigne sous les noms de « Grand dragon » et d'« Antique serpent ».

Lucifer, celui qui apporte la clarté, les "lumières", la connaissance et la révolte, a une parenté avec le titan Prométhée, qui, dans la mythologie grecque, a désobéi à Zeus et donné le feu aux hommes.

William Smith’s Smaller Classical Dictionary note que Lucifer (Latin) et Phosphoros (Grec) sont deux épithètes données à la planète Vénus dans l'Antiquité, parmi d'autres désignations comme HesperusVesperugoVesperNoctifer et Nocturnus quand elle apparaît dans le ciel du soir plutôt que celui du matin, elle introduit alors l'obscurité plutôt que la lumière du jour.

La planète Vénus est le troisième objet le plus brillant du ciel avec une magnitude apparente de -4,6, après le Soleil (-26,73) et la Lune (-12,6). Comme Vénus est sur une orbite plus petite que celle de la Terre, elle ne semble jamais loin du soleil. D'où son nom d'étoile du matin quand elle précède de peu le lever du Soleil.

Il apparaît notamment à la fin du deuxième chant de l'Énéide de Virgile comme porteur de l'aurore au lendemain de la chute de Troie :

« Iamque iugis summae surgebat Lucifer Idae ducebatque diem, Danaique obsessa tenebant limina portarum, nec spes opis ulla dabatur. »

« Déjà sur les crêtes du haut Ida se levait Lucifer, amenant le jour avec lui ; les Danaens tenaient assiégées les portes de la ville, et aucun espoir de secours ne restait. » 1.

Lucifer est aussi employé dans la mythologie romaine pour désigner plusieurs déesses de la lumière comme ArtémisAurore et Hécate.

Dans la Bible hébraïque, une question de transcription 

 

Le « Porteur de Lumière  » apparaît uniquement dans le Livre d'Isaïe (14.12) Il s'agit du roi de Babylone, dont on chante la complainte (Esaie 14.4) : « Tu commenceras ce chant sur le roi de Babylone, et tu diras : Comment a fini le tyran, comment a fini l'oppression? »

HYLL vient de la racine HLL (« briller »). Les auteurs Brown, Driver et Briggs, ainsi que Koehler et Baumgartner le traduisent en shining one (« celle qui brille »), qu'ils traduisent par « étoile du matin »2.

Dans la Septante, on lit ὁ ἑωσφόρος ὁ πρωὶ ἀνατέλλων, qui signifie « le porteur d'aurore, celui qui se lève le matin ».

C'est saint Jérôme qui utilise le terme « Lucifer » pour traduire l'hébreu HYLL (HYLYL dans l'un des manuscrits de la mer Morte) dans la Vulgate

Jean-Frédéric Osterwald traduit le passage ainsi (Esaie 14.12) : « Comment es-tu tombé du ciel, astre brillant (Lucifer), fils de l'aurore ? Comment as-tu été abattu à terre, toi qui foulais les nations ? »

Le nom Lucifer a donc comme origine une erreur d'interprétation du texte, on parle alors du roi de Babylone, puissance terrestre qui veut s'élever plus haut que Dieu.3 et non pas d'un ange qui serait tombé du ciel4.

D'ailleurs dans la Bible, Satan n'est jamais identifié à Lucifer et est considéré comme une entité distincte.

En roumainLuceafăr représente la planète Vénus (et Lucifer veut dire diable). Les paysans l'associent aussi à un certain nombre d'étoiles. Il y a aussi une allusion au géant Hypérion. Souvent le Luceafăr anime les démons, mais il ne représente pas le mal absolu ou le diable (Dracul en roumain qui signifie aussi dragon).

Son origine étymologique vient du verbe luci et de l'adjectif luciu. Ce verbe ne se traduit pas en français, mais on peut en faire l'approximation par la traduction « lustre », comme dans l'expression « cet objet a retrouvé son lustre d’antan ».

En langue courante, on dit cependant qu'un objet est lucios lorsque il est assez poli pour réfléchir la lumière ambiante. Au contraire, « l'éclat du soleil » se dit strălucirea soarelui et, en général,strălucire veut dire « brillance ». Cependant la lune et le luceafăr ne font que luci, car ils émettent moins de lumière. stră provient du latin extra et est un élément de composition qui marque, en roumain, l'origine éloignée et l'ancienneté.

À ne pas confondre avec le verbe lumina qui veut dire « illuminer », « éclairer » ou « faire en sorte que la lumière se répande », par exemple en ouvrant la fenêtre comme dans s-a luminat camera qui veut dire « la chambre s'est éclaircie/illuminée ».

En roumain, plusieurs astres ont un nom qui commence par Luceafărul : Luceafărul-de-Dimineaţă (Vénus du Matin), Luceafărul-de-Seară(Vénus du Soir), Luceafărul-cel-Mare-de-Miezul-Nopţii (l'étoile Véga de la constellation de la Lyre, de nuit), etc.

Mihai Eminescu a écrit un poème avec ce nom qui est parmi les plus célèbres de ses œuvres. Une jeune femme, Catalina, tombe amoureuse de Luceafărul, étoile qui va se métamorphoser en prince pour la visiter dans ses songes. D'abord jugé d'une beauté "d'ange",trop froide puis d'une beauté de démon "trop brulante" par Catalina, il affirme alors son désir de devenir humain, cédant "pour une heure d'amour" son immortalité. Remontant le temps jusqu'au principe créateur de toute chose, il demande au démiurge de le délivrer de son statut d'immortel, mais celui-ci refuse. Luceafărul retournant alors sur terre trouve Catalina dans les bras d'un serviteur de sa maison : Catalin, et déçu, invective la jeune femme avant d'affirmer son indifférence.


09/11/2010
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