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La vraie histoire du Saint Nicolas


La vraie histoire du Saint Nicolas

Saint-Nicolas est né entre 250 et 270 après Jésus Christ à Patara, une cité de Lycie, au sud-ouest de l'Asie Mineure, une région appelée  maintenant Turquie d'Asie.

 

Quand Nicolas était très jeune il fut nommé évêque de Myr .Il est mort le 6 décembre, en 345 ou en 352  , dans la ville portuaire de Myr.

 

C'est le saint le plus connu en Grèce et dans l'église. Saint -Nicolas a réalisé plusieurs  miracles. En voici deux .

 

Un officier et deux de ses compagnons furent emprisonnés et condamnés à mort. Ils prièrent pour que Nicolas leur vienne en aide. L’empereur et son intendant firent le même rêve : Nicolas les réprimandait et leur demandait de gracier les officiers innocents. A leur réveil, l’empereur et son intendant libérèrent les officiers.

 

Le miracle suivant est le plus célèbre en Lorraine. Le chevalier Cunon de Rechicourt fut emprisonné en 1230 par les Infidèles lors de la sixième croisade. Il fut enfermé dans un cachot et attaché par sept chaînes scellées dans  la muraille .

 

Dix ans passèrent, et le chevalier priait tous les jours St  Nicolas. Le matin du 5 décembre 1240, son gardien de prison lui annonça que sa fin était proche et lui conseilla en se moquant de prier ce saint dont la fête était pour le lendemain.

Après avoir prié, le prisonnier s'endormit. Quand il se réveilla toujours couvert de ses chaînes, il se trouvait en Lorraine sur la place de l'église Saint-Nicolas de Port . De nos jours, on peut encore voir ses chaînes dans cette église !

 

 

Un des saints personnages les plus inspirants qu'il m'ait été donné de découvrir ces récentes années, c'est Papa-Nicolas Planas. La révélation de ce saint prêtre Grec Orthodoxe aux lecteurs non-hellénophones est vraiment providentielle, car sa vie contient virtuellement tous les éléments des conflits spirituels qui ont assaillit l'Orthodoxie au 20ème siècle, et dans sa personnalité, on trouve l'antidote aux étouffantes complexités de nos temps modernes.

"La marque de l'Orthodoxie, c'est la simplicité de coeur, qui amène la Foi." Photios Kontoglou

Né en Grèce au milieu du 19ème siècle, Papa-Nicolas fut marié et père d'un enfant, après quoi il passa le restant de sa vie dans le célibat. Il fut ordonné diacre en 1879 et prêtre en 1884, et passa toute sa vie dans cette ville bruyante et affaire d'Athènes comme si lui vivait dans une caverne au désert : "son esprit étant étranger à tout." Son état intérieur était d'une telle pureté, et l'intensité de sa vie spirituelle était si grande, qu'il n'est pas étonnant d'apprendre que souvent des saints lui sont apparus, ou qu'il était clairvoyant et accomplit d'innombrables miracles. Dans sa candeur et sa profonde Foi, Papa-Nicolas regardait ces dons divins et manifestations comme étant quelque chose de plutôt naturel; cependant, s'il lui arrivait par hasard de parler de quelque vision et qu'il voyait ses auditeurs surpris, il avait tendance à dire "je n'ai en fait rien vu, j'exagère," afin d'éviter toute réputation de sainteté. Lui-même n'avait pas conscience de sa sainteté, "mais au contraire, les larmes pour ses péchés n'étaient jamais absentes de ses yeux."

Papa-Nicolas fut un parfait exemple moderne de l'instruction donnée par saint Séraphim de Sarov, disant qu'il fallait "acquérir l'esprit de paix, et des milliers autour de toi seront sauvés." Il fuyait toute occasion de dispute. Un jour, deux gardiens se disputaient en sa présence, alors il se cacha sous une table – non par timidité, mais en sage stratège de la guerre spirituelle. Avisant une de ses filles spirituelles sur la manière de contrôler son tempérament, il lui dit : "ne penses-tu pas, mon enfant, que je ne sais pas m'expliquer? Je sais le faire, mais je pense aux résultats, et c'est pour ça que je garde le silence." Tout au long de sa vie, son esprit de paisible douceur étonnera constamment tous ceux avec qui il entrera en contact. Même lorsqu'il y avait besoin de réprimander, Papa Nicolas n'avait pas besoin de beaucoup de mots: sa vie elle-même, sa présence même servait à amener l'âme égarée à s'amender, car il possédait en abondance la grâce du Saint Esprit.

La présence en lui du Saint Esprit l'amenait à être joyeux même quand il rencontrait de l'amertume ou des reproches. Inculte au regard des normes mondaines, extrêmement simple tant dans son discours que dans son comportement, il était souvent incompris et tourné en ridicule; ceux qui étaient affectés de tendances modernistes le regardaient comme une sorte de fou. Mais tout au long de sa vie, il ne fut jamais calomnié – c'est à dire qu'il ne fut jamais faussement accusé. Il croyait que la raison pour laquelle il était ainsi protégé, c'était parce qu'il ne quittait jamais la maison sans avoir commencé à prier les versets du Psaume 118 : "Dirige mes pas selon Ton oracle, afin que jamais le péché ne règne sur moi. Délivre-moi de l'oppression des hommes, afin que je puisse garder Tes préceptes, etc" (118,133-134). De nos jours, comme alors, nombre de gens considèrent cette manière d'aborder les problèmes de la vie comme étant simpliste, enfantine, vieillotte, voire même superstitieuse. C'est simple, et c'est enfantin, et c'est vieux jeu, mais cela fait partie de la simplicité de l'Évangile et la divine puissance qui vient sur ceux qui se considèrent comme les moindres d'entre les hommes. Comme l'a écrit un auteur parlant de Papa Nicolas, de nos jours, "le calme et la paix ont été balayés, et la confusion spirituelle est tout ce qui nous reste."

Le centre de toute la vie du père Nicolas, et vraiment de toute la Création, c'était le cycle liturgique traditionnel de l'Église Orthodoxe, culminant dans la Divine Liturgie quotidienne – en 50 ans, il ne manqua jamais la moindre Liturgie quotidienne, peu importe qu'il y ait tempête de neige ou révolutions, "pas même avec l'invasion des Anglais et des Français!" Ses commémorations pouvaient durer des heures. A chaque fois que quelqu'un lui glissait un morceau de papier avec des noms, il le conservait et commémorait tous les jours ces noms, pendant des mois, jusqu'à ce qu'un de ses assistants "s'en débarrasse" afin d'éviter au prêtre si consciencieux d'être entièrement submergé. "Son amour pour la prière faisait qu'il ne prenait pas ses ressources physiques en compte." Quelqu'un qui avait assisté aux offices de Papa Nicolas se souvient : "Quand il commémorait les saints, il voulait, si c'était possible, commémorer chaque saint – autant qu'il y en avait dans le Synaxaire, chacun séparément, nommément. Vu que cela prenait énormément de temps, certains le suppliaient 'Papa-Nicolas, dites .. et de tous Tes saints!', mais lui, sans se troubler le moins du monde, il continuait jusqu'au bout."

Il entrait si intensément dans la vie liturgique de l'Église qu'on peut honnêtement dire que sa propre personnalité cessa d'exister au fur et à mesure qu'il s'imprégna toujours plus de la "psychologie" des offices religieux. L'esprit de prière ne le quittait jamais, même quand il se trouvait dans les bruyantes rues de la ville. Un jour, il était si ravi en prière que lorsqu'un vieil homme l'invita à rentrer dans un abri pour se protéger de la pluie battante qui tombait, il avoua qu'il n'avait même pas remarqué qu'il pleuvait, et en fait, le vieil homme fut tout à fait sidéré de voir que la soutane du père Nicolas était même parfaitement sèche, bien qu'il venait de parcourir une bonne distance sous la pluie.

Une telle union si priante avec Dieu entra inévitablement en conflit avec l'ennemi de notre Salut. Mais face à toutes les tentations et flatteries du démon, Papa Nicolas se tint toujours ferme et dans une grande confiance au Seigneur. Comme il disait à une de ses filles spirituelles : "avec patience, mon enfant, j'ai surmonté tous les obstacles qui sont apparus devant moi."

Probablement que le plus sérieux de ces obstacles fut le changement forcé du calendrier de l'Église, de l'ancien au nouveau. Cela permit à l'esprit démoniaque de confusion d'entrer dans l'Église de Grèce, peu après que ce même esprit était entrer dans l'Église de Russie par le biais de la Révolution, faisant vaciller ces 2 Églises d'une manière ou d'une autre, et amenant dans les 2 une soif pour les idées modernes et les innovations, qui finira par rompre l'harmonie de l'Orthodoxie dans le monde entier. Comment Papa Nicolas a-t'il réagit face à ces événements et influences apocalyptiques?

Lorsqu'un de ses Lecteurs le questionna à propos de la réforme controversée du Calendrier, Papa Nicolas répondit: "Par conviction, l'Ancien, et par obligation, le Nouveau!" En d'autres termes, il continua à servir selon l'Ancien Calendrier – quand bien même cela obligea à célébrer secrètement la nuit, mais il ne quitta pas les évêques néo-calendristes qui avaient avaient promulgué ce changement non-canonique. Face aux "politiciens ecclésiastiques" de son époque, il réagit avec sa patience et douceur caractéristiques, et obéissant à chaque fois que c'était possible sans compromettre les principes de l'Orthodoxie traditionnelle.

Lorsqu'on découvrit qu'il célébrait en secret selon l'Ancien Calendrier, il fut souvent réprimandé par les hautes autorités dans l'Église. Lorsque convoqué, il se présenta toujours, et acceptait les réprimandes sans chercher à se justifier, désarmant ses accusateurs par sa simplicité enfantine et sa droiture. Son intention était de rester droit face à sa conscience; il ne tenta pas de causer une suite, ou de quelle que manière que ce soit de fomenter une réaction des fidèles sur le problème du Calendrier, bien qu'il bénit les autres à suivre son exemple et à oeuvrer pour la réinstauration officielle de l'Ancien Calendrier. Régulièrement, il disait à tout le monde "tout ce qui a été fait de manière non-canonique ne tiendra pas – ça s'effondrera."

Hélas, la question du Calendrier ne fut jamais résolue. Les polémiques dures et plutôt non-chrétiennes qui sont devenues une caractéristique dans le mouvement paléo-calendriste grec sont très éloignées du comportement de Papa Nicolas qui est pourtant claironné comme le fondateur du mouvement. On ne pourrait que souhaiter que son vibrant exemple de charité soit pris plus à coeur par ceux qui partagent son amour pour les traditions de l'Église dans ce mouvement qui est d'autre part remarquable.


24/11/2010
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